Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.
Ce lundi s’ouvre l’Assemblée générale de l’ONU à New-York.
On va revenir sur cette rentrée des classes des chefs d’État mais c’est l’occasion d’évoquer un aspect très méconnu de notre diplomatie, celle du développement.
C’est intéressant parce que chacun d’entre nous participe au financements de projets étonnants.
Une ligne de train entre la Russie et l’Iran ou encore un métro en Inde, vous ne le savez peut-être pas mais nous y participons avec nos impôts.
Ce sont deux exemples de projets qui se montent à plusieurs milliards d’euros, chacun financés pas lAFD (Agence Française de développement) en 2017, c’est 10 milliards d’euros de financements.
À l’origine, il s’agissait de développer surtout la zone d’influence en Afrique avec l’idée sous-jacente que cela ralentirait les immigrations. Mais depuis un an, changement de cap complet pour 2018. Le budget du développement a été augmenté considérablement avec un milliard en plus dans la prochaine loi de Finances.
La mission de l’AFD a changé, il s’agit de s’engager pour des projets liés au Climat et à l’Éducation (en particulier des jeunes filles au Nigeria) ou de consolider les nouveaux régimes démocratiques.
C’est la montée en puissance d’une diplomatie de l’influence avec des dons et non plus seulement des prêts.
L’Agence s’émancipe même si on souligne, au niveau ministériel, que c’est toujours le quai d’Orsay qui décide des orientations politiques.
Le patron de l Agence de développement, Rémy Rioux, est reçu dans les pays avec tous les honneurs et avec son carnet de chèques.
En cette période de discussion du budget, les Français participent donc aussi à l’élaboration d’une citoyenneté planétaire et solidaire.
Ces sujets seront bien sûr abordés lors de cette grande rentrée des classes des chefs d’États qu’est l’Assemblée générale de l’ONU. Quelle est l’ambiance parmi les élèves ?
Tout le monde aura les yeux rivés sur le plus turbulent, Donald Trump.
Des diplomates qui connaissent bien les coulisses de l’ONU ont expliqué à Michaël Darmon que le président américain y passera peu de temps. Il est sous pression parce qu’il est en campagne pour les élections de "mid-term" en novembre, à mi-mandat, et que les sondages donnent pour l’instant un changement de majorité au congrès.
On s’attend donc à l’imprévisible et à ce que Trump fasse l’enfant terrible dans cette enceinte qu’il n’aime pas. "Tant de discussions pour si peu de résultat", dit-il. Son Secrétaire général de l’ONU se démène pour qu’il ne coupe pas les vivres.
Donald Trump sera d’ailleurs la première personnalité que rencontrera le président Macron à son arrivée à New-York prévue mardi soir.
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Au programme : dans ce monde en vrac, comment redonner un sens aux relations internationales ?
Les sujets chauds sont nombreux comme la Corée, la Syrie, le Yémen, l’Iran ou les accords commerciaux
L’ambiance de cette édition 2018 de l’AGONU s’annonce donc nerveuse et inquiète.
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