Tricher sur son CV c'est risqué, une consultation pour surmonter le traumatisme de l'accouchement et la guerre aux résidences secondaires en Corse

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Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Alexandre Le Mer décryptent trois articles de la presse du jour.

 

Pressing Alexandre Le Mer

La crise du logement trouve une illustration criante en Corse, c'est à lire dans le Figaro ce matin.

La Corse qui fait la guerre aux résidences secondaires. Sur l’île de Beauté, elles représentent près de 29% des logements, c’est trois fois plus que la moyenne nationale.

La Corse n’a pas attendu les effets de la crise sanitaire pour connaître la situation de plusieurs régions de la façade atlantique, on pense à la Bretagne et au Pays basque.

Les prix de l’immobilier en Corse ont explosé. Tout le monde fait le même constat, y compris le maire de ce petit village sur les hauteurs de Calvi : “Si tu as travaillé toute ta vie, dit-il, et qu’au moment d’acheter, tu peux seulement être locataire, ce n’est pas acceptable…”

Cette guerre aux résidences secondaires, pour reprendre le titre du Figaro, elle s’entend de plus en plus au sens propre. Depuis un an, 70 attentats et incendies volontaires ont été recensés. Dans la plupart des cas, contre des maisons de vacances.

Ces actions sont revendiquées par des groupes armés clandestins. L’un d’entre eux réclame un statut de résident corse, qui serait le seul à pouvoir acheter un bien immobilier.

Sur le terrain légal cette fois, les maires corses s’emparent du sujet. Localement, ils mettent en place des mesures contre la spéculation. Ça peut être des gels de terrains pour les réserver aux locaux et à bas prix.

A Pietrosella, en Corse-du-Sud, 6.000 euros le mètre carré à l’achat en moyenne. “nous sommes un village de bergers et sans terrain, les gens ne peuvent plus y vivre”, rappelle le maire. Pietrosella, 133e commune la plus chère de France. La solution qu’il a mise en place est unique. Un organisme foncier solidaire achète des terrains qui sont réservés aux locaux largement sous les prix du marché. Les gens sont propriétaires du logement mais pas du terrain, qui est cédé sous forme d’une concession de 99 ans. À l’arrivée c’est une économie de 200.000 à 400.000 euros pour chaque acquéreur.

Cette impasse du foncier en Corse, il en sera question à Beauvau le 7 juin prochain dans le cadre du comité stratégique sur l’avenir de la Corse. La réunion promet d’être animée, prédit le Figaro.

Pressing Ombline Roche

Le Parisien/Aujourd’hui en France nous emmène à Lille dans le Nord, au sein de la maternité Jeanne-de-Flandre, l’une des premières en France à proposer une consultation pour surmonter un traumatisme lié à un accouchement.

Des femmes, qui en ressentent le besoin, viennent raconter leur parcours, confier leurs difficultés, leur douleur et parfois des années après avoir mis au monde leur bébé.

Sur 5.300 accouchements par an dans l’établissement lillois, une cinquantaine sont problématiques. C’est peu, mais c’est toujours trop et certaines mères, certaines familles en souffrent pendant longtemps. Le quotidien rappelle que l’accouchement est une incertitude et il peut avoir un impact lourd sur le lien entre une mère et son enfant, dans un couple, qui peut ne pas résister, dans une vie professionnelle.

On entre donc dans la salle de consultation du docteur Garabedian, gynécologue obstétricien. Il reçoit des femmes mais aussi des pères, des coparents. L’entretien dure parfois plus d’une heure… une discussion salvatrice pour Alice qui 8 ans après l’arrivée de sa fille ne s’est toujours pas remise d’un accouchement traumatisant. Victime d’une grave complication de la grossesse, elle doit mettre au monde son bébé en urgence au milieu d’un personnel soignant stressé. Elle explique avoir reçu -je cite- des gestes intrusifs, d’avoir eu l’impression d’être violée, volée, d’avoir cru mourir.

Après l’échange, le médecin propose à Alice de refaire le chemin, pas à pas, dans l’hôpital. Et surtout après chaque consultation, il fait un retour aux soignants pour faire évoluer les pratiques et la prise en charge de la douleur.

Une consultation pour effacer le traumatisme de l’accouchement, dans Le Parisien/Aujourd’hui en France.