Tous les jours de la semaine, Europe 1 décrypte trois articles de la presse du jour.
La réindustrialisation du pays est l’un des chantiers, en tout cas l’une des promesses d’Emmanuel Macron.
Le Figaro nous parle ce matin de l’irrémédiable déclin du nombre d’ouvriers en France. Il y a 40 ans, ils représentaient quasiment un actif sur trois. Aujourd’hui, moins d’un sur cinq.
C’est une dégringolade sur fond de désindustrialisation.
La chute de l’industrie manufacturière y est pour beaucoup. Au début des années 80, elle représentait pas loin de 20% du PIB, de la création de richesse. Aujourd’hui, moins de 10%.
Autre chose ce matin dans le Figaro. En 2020, pendant le Covid, la part des cadres en France est devenue plus importante que celle des ouvriers.
Il y a aujourd’hui en France plus de cadres que d’ouvriers ?
Davantage de profils diplômés et de moins en moins de travailleurs dans les usines. Le gouvernement a un plan pour arrêter ça, ça s’appelle France 2030. Le gouvernement revendique la création de 90.000 emplois industriels depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. 90.000 à rapporter aux deux millions et demi d’emploi détruits dans le secteur depuis les années 70, c’est une tendance lourde. La France ne redeviendra plus un pays d’ouvriers.
Il n’y a pas que la Joconde au musée du Louvre, il y a aussi « La Liberté guidant le peuple ».
Enfin, plus depuis six mois car le chef d’œuvre d’Eugène Delacroix se refaisait une petite beauté. Six mois d’une restauration impressionnante, explique Le Parisien.
Le tableau représente l’émeute révolutionnaire du 28 juillet 1930, et non la Révolution de 1789. Eugène Delacroix, 32 ans, fils d’un ministre de la Ière République, l’a peint juste après… et avec une rapidité d’exécution qui étonne beaucoup les deux restauratrices, chargées de révéler à nouveau ses couleurs passées.
Symboles des révolutions, de l’insurrection, des barricades écrit le Parisien. On voit cette femme qui incarne la liberté, brandissant un drapeau bleu blanc rouge, avec Notre Dame de Paris dans le fond. Le tableau de Delacroix est l’un des joyaux les plus précieux de notre pays… et il a donc eu droit aux techniques de restauration les plus modernes. De la radiographie et de la reflectographie qui dévoilent les secrets de l’œuvre…
On découvre encore aujourd’hui des détails méconnus du tableau ?
Oui ! par exemple une chaussure est apparue au premier plan, enfouie sous les couches de vernis, nous dit le quotidien. On ne voyait plus non plus la couleur du sang qui coule des oreilles. C’est désormais le cas. Et puis on croyait que la robe était uniformément jaune. Elle est grise avec quelques touches de jaunes.
Les couleurs d’origine révélées et même la poussière des barricades parait désormais plus nette !
Et puis on imagine la fascination des restauratrices quand elles ont découvert, sous les couches de peinture, les corrections de l’artiste, ses hésitations. La première version de l’héroïne regardait un personnage à terre… et finalement, elle regarde au loin.
« La Liberté guidant le peuple » d’Eugène Delacroix retrouve sa place au musée du Louvre après six mois de restauration dans Le Parisien.
