Le casse-tête de la visite du roi Charles III, le business frauduleux du diagnostic de performance énergétique et la saga Michael Jordan et Nike

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Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Alexandre Le Mer décryptent trois articles de la presse du jour.

 

Pressing Alexandre Le Mer

Un mot ce matin dans la presse et en particulier dans Aujourd’hui en France: le durcissement. Le durcissement des violences, des saccages, les manifestations dérapent contre la réforme des retraites, au point qu’elles pourraient perturber le calendrier des prochains jours, des deux côtés de la Manche. Emmanuel Macron doit recevoir dimanche le roi d’Angleterre.

Or la visite du roi Charles III est en train de virer au casse-tête. Les poubelles qui flambent, les scènes d’émeutes urbaines, les images tournent en boucle sur les chaînes de télé britannique.

Plus l’heure approche, plus cette visite officielle donne des sueurs froides aux responsables du protocole, écrit Aujourd’hui en France, du côté français comme du côté britannique.

Ça fait déjà plusieurs jours que le feu couve. Des syndicalistes menacent de s’en prendre à la visite de Charles III. Des élus d’opposition demandent son annulation, comme Sandrine Rousseau, la députée écologiste compare Emmanuel Macron à un monarque républicain, et qui au lieu de discuter avec la société qui se soulève, va recevoir le roi Charles à Versailles.

De fait, ce dîner au château de Versailles est censé être le sommet de la visite du roi d’Angleterre. 150 invités triés sur le volet sont attendus lundi soir en tenue de soirée sous les ors de la galerie des Glaces.

Un habitué du protocole souligne qu’une réception à Versailles, c’est un honneur très rare…

À Londres, on commence aussi à se dire que c’est un risque élevé, pendant que les rues de Paris et des grandes villes de France sont en train de s’embraser.

Le château de Versailles, celui du Roi soleil et de la monarchie française, voilà un symbole qui passe très mal auprès des syndicats.

L’image d’un dîner à Versailles perturbé par les grévistes ferait le tour du monde. Le risque n’a pas échappé à l’entourage d’Emmanuel Macron. L’un de ses confidents le dit dans Aujourd’hui en France : “ça serait dévastateur pour l’image de la France”.

En conclusion, le programme peut et va sans doute bouger jusqu’à la dernière minute. Le dîner grand siècle à Versailles pourrait finir en banquet d’État à l’Élysée, plus sobre en termes d’image et plus sûr en termes de sécurité. Même chose pour la descente des Champs Élysées prévue lundi matin avec les chevaux de la Garde républicaine, pas sûr que ce moment soit maintenu.

Pressing Dimitri Vernet

Une enquête du Point sur le Diagnostic de Performance énergétique qui classe les logements de A (la meilleur note) à G (la moins bonne) en fonction de leur consommation en énergie.

Négligé pendant longtemps, le DPE est devenu incontournable pour ceux qui souhaite vendre ou louer un bien immobilier. Depuis le 1er janvier 2023, il n'est plus possible de louer les logements classé G+, autrement dit les passoires thermiques. Et ça ne va pas aller en s'améliorant car, en 2025, même mesure pour les logements classés G, F en 2028 et E en 2034.

Le DPE a donc une véritable importance dans le marché immobilier actuel. Les biens mal classés perdent en valeur, ce qui accentue les dérives. Les diagnostics bâclés voire carrément frauduleux se multiplient. Il y a un vrai business autour de cette classification. Certains experts diagnostiqueur n'hésitent pas à surévaluer un bien en échange d'une rémunération un peu plus haute des propriétaires qui n'auront pas besoin de réaliser des travaux dans leur bien. Tout le monde y gagne…

 "Il ne se passe pas une semaine sans qu'on nous remonte une affaire", témoigne dans cet article Hassad Mouheb, le président de la fédération professionnelle FED Expert.

Pour avoir un ordre de grandeur de cette fraude, le cabinet de conseil énergétique Hello Watt a mené une étude sur un échantillon de 400 logements. Le résultat est sans appel. Dans 70% des cas, le DPE n'est pas cohérent, avec même deux à trois classes d'écart dans 31% des cas. C'est énorme !

Un véritable far west géré par seulement 10.000 experts en France, pas toujours au niveau ou débordés. Ce qui, au-delà de la fraude, explique aussi ces chiffres.

"Erreurs, fraudes : le Far West des diagnostics énergétiques", c'est une enquête à retrouver dans le magazine le Point.

Pressing Ombline Roche

Pour la première fois, le cinéma va s’emparer d’un des plus histoires les plus mythiques du Sport Business : le partenariat entre l’équipementier Nike et l’un des plus grands basketteurs de tous les temps Michael Jordan !

Ce film baptisé « Air » est réalisé par Ben Affleck et il arrivera sur la plateforme Prime Vidéo le 2 mai. En attendant ce moment, Madame Figaro revient sur cette formidable saga débutée dans les années 80. Pourtant, explique le magazine, tout avait mal commencé ! Michael Jordan, 21 ans, joue pour l’université de Caroline du Nord. Il est repéré par l’homme fort du marketing de la marque à la virgule. Il voit en lui un futur grand athlète. Sauf que ça n’intéresse pas bien le jeune Jordan… Nike à l’époque n’étant pas encore vraiment tendance. Après avoir intégré l’équipe des Chicago Bulls et décroché la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Los Angeles (1984 !) Nike revient à la charge et propose à Michael Jordan un contrat qui ne se refuse pas : des chaussures dessinées pour lui, à son nom et 2,5 millions de dollars sur cinq ans avec en plus ! 25% de royalties sur chaque paire vendue. Michael Jordan est alors mieux payé par son équipementier que par son club, du jamais vu.

Alors que la marque s’attend à vendre 100.000 paires la première année, il en écoule 1,5 million, 15 fois plus ! La légende est en marche. Et quand dans les années 90, la basket Jordan devient l’un des éléments essentiels du mouvement hip hop, elle devient un phénomène de la pop culture.

Coup de génie supplémentaire raconte Madame Figaro! les designers qui crée le fameux « jumpman », vous savez ce petit logo qui représente la silhouette de Michael Jordan entrain de sauter vers le panier. Le Jumpman finit même par remplacer le logo Nike lui-même !

En près de 40 ans d’existence, plus de 30 modèles ont été déclinés, les prix s’envolent pour les versions limitées.

Et Michael Jordan dans tout ça ? Il est un retraité de 60 ans milliardaire. Il touche une rentre annuelle de 150 millions de dollars. La marque Jordan ayant encaissé plus de cinq milliards de dollars l’an dernier.

"La folle saga d’une sneaker" dans Madame Figaro.