Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Alexandre Le Mer décryptent trois articles de la presse du jour.
La Gironde qui se prépare à une nouvelle “guerre estivale”, c’est dans Libération ce matin.
La Gironde mieux préparée. Le souvenir et le traumatisme de 30.000 hectares partis en fumée l’été dernier. Cette fois, tout le monde est déjà sur le pont, et depuis des mois, nous dit un commandant des pompiers. Il y a plus de moyens de lutte anti-incendie : moyens aériens, terrestres et financiers.
Ils ont la boule au ventre, les 5.000 pompiers de Gironde, ils se préparent à livrer une nouvelle guerre, celle dit le commandant, “de l’homme contre la nature qui s’embrase, avec un rapport de force souvent en notre défaveur”.
La différence cet été, c’est le déploiement de 4 avions et un hélicoptère bombardiers d’eau, ils seront sur place, sans attendre le renfort des Canadair. Sur terre, les pompiers auront le renfort de plus de 600 militaires de la Sécurité civile.
Cet été encore, des drones et des caméras de surveillance seront postés aux points stratégiques, en plus de la vingtaine de tours de guet dans les massifs. Et en particulier grâce à des dons de particuliers, parfois jusqu’à cinq chiffres.
Les pompiers de Gironde assurent avoir tiré les leçons du passé, c’est essentiel, car dans l’avenir, parole d’hydrogéologue dans Libé, le risque d’incendie ne fera qu’augmenter.
Vous avez compté ? J-22 avant le début officiel des grandes vacances !
Vous êtes en train de caler les derniers détails : bob ou casquette, serviette ou paréo, nouveau sac de rando car celui de l’an dernier est vraiment trop usé… et le logement alors ? location… ou camping ! Vous savez qu’il existe 7500 établissements en France. On dispose du premier parc de camping d’Europe et le 2ème au monde après les Etats Unis. L’an dernier, l’hôtellerie de plein air a enregistré un record de 136 millions de nuitées.
Et malgré ces chiffres enthousiasmants, eh bien le Figaro pose cette question : que sont devenus nos campings ? Ce qu’il faut comprendre c’est : mais que sont devenus nos campeurs ?? La tente canadienne, le réchaud à gaz, le tapis de sol autogonflant, les espadrilles jetées entre les deux cordes qui maintiennent la toile… vous savez, celle qui fait office d’auvent.
Le mobile home est en train de tuer la tente familiale. La petite maison en bois, avec tout le confort nécessaire représente aujourd’hui presque la moitié de l’offre et d’après un professionnel entre 7 et 10% des campings n’accueillent plus les campeurs. Il plaide pour qu’un quota d’emplacement nu soit imposé, car contrairement à l’hôtellerie -dit-il- « il est quasiment impossible de créer un camping aujourd’hui, il faut donc les conserver ».
Avec un mobile home, la saison est rallongée, les prix aussi ! Il n’est plus rare désormais de croiser des champs de maisonnettes sous les pins. Et ceux qui militent pour sauver les emplacements nus craignent que les campeurs aillent ailleurs, faire du camping sauvage ou se rendre chez des agriculteurs qui prêtent un bout de terrain.
Une pétition « Sauvons le vrai camping » a été signée par plus de 30 000 personnes. C’est à lire dans Le Figaro.
