Et si c'était la bonne année pour Mbappé au Ballon d'Or, ça cloche avec le muguet et les Français s'intéressent aux élections européennes

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Tous les jours de la semaine, Europe 1 décrypte trois articles de la presse du jour.

 

Pressing Alexandre Le Mer

Le journal Le Monde se demande pourquoi les élections européennes suscitent un intérêt inattendu chez les Français.

L’abstention reste forte mais en France, c’est la seule élection qui voit son taux d’abstention diminuer depuis 10 ans.

Il en est où le taux d’abstention aux européennes ?

Si on prend 2014, il était à 57%. Mais il est tombé à moins de 50% aux dernières européennes en date, celles de 2019. On a donc basculé, on a maintenant un tout petit plus d’un électeur sur deux qui va voter aux européennes. C’est toujours une abstention très forte.

C’est quand même étonnant de voir que les européennes sont les seules élections où l’abstention baisse. On sait pourquoi ?

Le Monde avance plusieurs raisons. D’abord, la crainte d’un Frexit, d’une sortie de l’Europe. La guerre aux portes du continent, la guerre en Ukraine, ce sont des questions qui s’invitent de plus en plus souvent dans le débat public. Il y a quelques jours encore, Emmanuel Macron s’est dit pour un débat sur une défense européenne avec l’arme nucléaire française. Autre raison encore, l’intrication des questions nationales et internationales. Quand on parle du poids des normes pour les agriculteurs, on sait qu’elles sont souvent européennes.

Et puisqu’on parlait d’Emmanuel Macron, on verra aussi si les européennes mobilisent sur fond d’effet sanction de la majorité dans les urnes.

Rendez-vous donc le 9 juin, et seulement le 9 juin car il n’y a qu’un seul tour et que ces européennes sont en France la seule élection à la proportionnelle.

Pressing Ombline Roche

Le joli mois de mai est arrivé et avec lui des brins de muguet qui fleurissent aux quatre coins des rues, vendus sur des stands improvisés, chez votre fleuriste, au supermarché.

Des petites clochettes bien fragiles nous dit le quotidien gratuit 20 minutes… La culture subit depuis quelques années, un certain nombre de difficultés.

La faute au dérèglement climatique ?

Vous n’êtes pas sans savoir que 90% des fleurs vendues dans tout le pays poussent du côté de Nantes, sur un sol sableux. 12 mois de travail pour être prêt à la bonne date, écrit 20 minutes. Des producteurs nantais qui cette année ont dû composer avec une météo capricieuse et imprévisible, entre les tempêtes d’avril, les hausses importantes de températures et les gelées du matin. Un coup d’orage et tout est perdu ! Selon un producteur à Saint-Julien-de-Concelles, c’est pas dit -je cite- qu’on arrive à sauver les meubles chaque année. Sa cueillette du muguet a commencé le 13 avril, quatre jours plus tôt que prévu. Quatre jours, c’est rien, mais il craint désormais que le muguet soit de plus en plus précoce, année après année. Obligé d’attendre le 1er mai. Certains aimeraient que les ventes des petites clochettes démarrent mi-avril. Sans ça, la filière, pourrait en payer les pots cassés, écrit le quotidien.

Cela étant dit, sachez que cette année le muguet est beau, de bonne qualité et sa production est stable… les mots de la fédération des maraîchers nantais.

À quelle autre difficulté doivent faire face les producteurs de muguet ?

Au manque de main d’œuvre. On comptait des dizaines de bras pour ramasser les fleurs… ce n’est plus le cas. Des milliers d’offres d’emploi saisonniers peinent à trouver preneurs désormais. Certains cueilleurs se manifestent à la dernière minute… le muguet, une culture traditionnelle qui reste l’une des rares à être intégralement manuelle.

Ça cloche avec le muguet, le jeu de mots du quotidien 20 minutes, un article sur leur site du journal 20minutes.fr