Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'anniversaire d'Anne Frank, la doctrine Sergio Leone avec la nouvelle donne géostratégique et la fin des rondeurs.
Littérature cinéma et peinture
On commence ce matin par l’anniversaire de l’autrice, de l’un des livres les plus lu au monde. Il y a 80 ans disparaissait au camp d’extermination de Bergen-Belsen Anne Franck.
La Croix ce matin à la bonne idée de lui consacrer un long papier et son éditorial en une.
« En 1942, alors cachée avec sa famille dans une maison d’Amsterdam, l’adolescente ne se doutait sans doute pas que son journal intime deviendrait un texte de référence traduit en 70 langues » écrit Loup Besmond de Senneville.
« Des décennies après sa découverte, les mots d’Anne Franck constituent toujours un témoignage exceptionnel et bouleversant de ce que des êtres humains ont pu faire subir à leur semblable pour le seul fait d’être juif. Et si le récit d’Anne Franck à tant de succès c’est aussi que son message est universel -poursuit-il,
Et qu’il est nécessaire pour penser notre avenir à l’heure où la guerre revient en Europe ».
La doctrine Sergio Léone
Et on en vient justement à la réaction des Européens après le renversement d’alliance de l’Amérique de Trump.
Et pour Vincent Trémollet de Villers, la nouvelle donne géostratégique est assez simple : C’est la doctrine Sergio Léone écrit-il à la une du figaro... Vous ne voyez pas de quoi il s’agit ?
« Le monde se divise en 2 catégories, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent ».
Célèbre réplique « du bon de la brute et du truand ». « C‘est désormais celle qui gouverne les Etats Unis » écrit l’éditorialiste du Figaro. « C’est sommaire, vulgaire, c’est la force qui l’emporte sur le droit, c’est déplorable mais c’est comme ça ».
Et faute de révolver, Eh bien l’Europe creuse.
Le chef du Smersh...
Elle se creuse les méninges ! Vous lirez dans tous vos journaux, moultes tribune, analyses commentaires sur la situation actuelle... Dans cette foultitude, signalons peut-être le texte de Bernard Spitz dans les Echos qui fait l’analogie entre ce qui se passe en ce moment et le scénario d’un mauvais
James Bond.
Musk... Ellon Musk. On le verrait bien dans un remake de « bons baisers de Russie » jouer le rôle du chef du Smersh explique-t-il. « Le plus grave c’est que dans cette parodie de James Bond les méchants ne s’attaquent pas seulement à notre défense ou au commerce. Leur cible est désormais notre projet politique de démocratie sociale et libérale ».
« L’Objectif de cette « opération tonnerre », poursuit-il est de réduire l’Europe au rôle de variable d’ajustement de la stratégie américaine notamment vis-à-vis de la Chine, quitte pour Trump à se rapprocher de Poutine comme hier Nixon s’était rendu chez Mao ».
Alors quoi faire ?
Eh bien peut être copier ce que font les Américains. C’est en tous cas l’opinion de Rémi Godeau à la une de l’Opinion.
« Sans rien renier de ses valeurs écrit-il, l’UE devrait s’inspirer des Etats-Unis Trumpiste. Défendre sans complexe ses intérêts économique et géopolitique par une force militaire autonome » ...
« Il est temps -poursuit-il-, d’adopter le discours de notre pouvoir. Moins d’exemplarité et de moraline, plus de cynisme et de rapport de force ».
Réarmement et incurie budgétaire
Alors la force cela passe bien sûr par un réarmement d’urgence.
L’affaire fait la une des Echos.
Et l’effort financier va virer au casse-tête pour la France qui s’est engagé à réduire son énorme déficit public rappelle Etienne Lefebvre. « Alors qu’elle aurait à investir massivement, Notre pays est aujourd’hui rattrapé par son incurie budgétaire ».
Sinon c’est mardi gras aujourd’hui et ça tombe mal ! L’info est annoncée par le Parisien Aujourd’hui en France : C’est le grand retour du culte de la minceur damned ! 10 ans après le mouvement Body Positive qui militait en faveur de l’acceptation de son corps même avec quelques kilos en trop, désormais fini les rondeurs. C’est le grand retour des fesses à rayer les baignoires.
Et les protestations officielles de la présidente du collectif national des associations d’obèses n’y feront rien.
Elle réclame dans le journal une loi pour condamner les discriminations corporelles. Le code civil lui, n’est donc pas prêt de maigrir.
En attendant de se remettre au sport commençons peut être par jeter un coup d’œil à l’Equipe ce matin. Vous y lirez la lettre d’excuses de Paolo Da Fonseca aux arbitres français. On en parlait hier l’entraineur de Lyon qui a agressé un arbitre dimanche présente toutes ces « confuses ». Il faut dire qu’il risque gros. Le journal nous apprend qu’il pourrait privé par son club de prime d’Ethique car dans les clubs de foot il y a une prime d’Ethique... Et toc !
Surréalisme footballistique
Mais ne croyez pas qu’il n’y ait que des décérébrés dans le monde du foot. Il y a aussi quelques intellos.
En marge du match de ligue des champions de ce soir. L’Equipe est allé interviewer le défenseur belge de l’équipe de Lille : Thomas Meunier. C’est un personnage atypique nous explique Nathan Gourdol. Un gars qui aime le foot et la peinture.
D’ailleurs quand il s’agit de comparer le Losc à un artiste, Meunier répond du tac au tac Magritte. « Parce que, voyez-vous, « René Magritte était l’anti-formalité. Tout ne peut pas être sensé, réfléchi, académique, formel -déclare-t-il-, Et ici à Lille c’est un peu ce qui se passe ».
Voilà espérons juste que ce soir face au pragmatisme germanique de Dortmund, nos lillois ne soient pas trop surréalistes.