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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, il s'intéresse au projet de loi sur la fin de vie, au débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Il s'attarde enfin sur le possible dernier match de Rafael Nadal à Roland-Garros.

Le match du jour

Il ne ne se disputera pas au Roland Garros, où Europe 1 à posé ses micros ce matin mais à l’Assemblée Nationale.

A partir d’aujourd’hui débute le débat sur le projet de loi sur la fin de vie. Débat évidemment sensible sur lequel on évitera d’avoir un avis trop péremptoire..

Mais un sujet qui est aussi un peu le match de l’émotion contre celui de la raison.

Car les partisans d’un aide active à mourir ont quantité d’exemple à faire valoir pour vous émouvoir.

Dans le Parisien-Aujourd’hui en France, vous lirez par exemple l’histoire de Delphine, 43 ans qui se sait condamnée.

Comme beaucoup de femmes de sa famille elle est porteuse du gène de la «Chorée de Huntington», un truc moche et dégueulasse qui commence de façon insidieuse et qui finit dans un lit à baver pendant 10 ans, explique-t-elle à Bérengère Lepetit.

Sa Grand mère qui est atteinte depuis des décennies vit dans un état végétatif à l’hôpital.

Sa mère qui souffrait du même syndrome a choisi le suicide assisté en Suisse à 62 ans... C’était une belle mort entouré de ses enfants et de son compagnon raconte-t-elle.

Le jour où les symptômes arriveront. Ma décision est prise, Elle l’a annoncé son suicide à sa fille de 13 ans... Lou Anne, elle aussi a 50% de chance de porter le gène. Elle fera le test à sa majorité.

«J’ai été écœuré et je ne suis pas le seul»

Histoire poignante que vous lirez peut être mais à ce moment là lisez aussi la froide colère d’Haïm Korsia le grand Rabin de France dans le Figaro .

«Ma crainte profonde dit il, c’est que l’on finisse par faire pression sur les gens en fin de vie, les plus pauvres en particulier, en leur faisant comprendre qu’ils commencent à coûter.» Haïm Korsia dénonce une lettre de la MGEN prenant fait et cause pour le suicide assisté, exemple larmoyant à l’appui.

«Que la mutuelle de l’Education Nationale pousse en avant ce témoignage, en nous faisant croire qu’elle n’a aucune arrière pensée alors que cette aide à mourir va lui faire gagner beaucoup d’argent est  scandaleux... J’ai été écoeuré et je ne suis pas le seul». D’ailleurs dans le même Figaro, c’est plus d’une 20taine d’associations médicales qui signent une tribune à l’adresse des députés : «le texte que vous commencez à examiner est en rupture profonde avec les réalités que nous : infirmiers, psychologues, médecins, expérimentons. Ce texte va faire peser sur les personnes les plus vulnérables une pression considérable. Il est aussi en grand décalage avec les promesses faites au cours de ces derniers mois».

Voilà de quoi alimenter votre réflexion sur un sujet ô combien sensible.

Le match qui n’aura pas lieu.

Ni à Roland Garros ni ailleurs. En même temps cela aurait de la gueule sur ce centrale !

Je veux parler du débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Parce que ce week end, le Président de la République est remonté au filet  dans le Parisien : «Si on pense que c’est une élection où se joue une partie du destin de la France, il faut débattre. Je suis à sa disposition. La balle est dans son camp.»

Retour de revers du fond du cours du RN : OK, s’il met sa démission dans la balance en cas d’échec aux européennes !

Mais depuis sa chaise de juge arbitre Guillaume Tabard du Figaro n’est pas dupe. «Foin de faux suspense, le débat n’aura pas lieu». «Dans ce dérisoire jeux du chat et de la souris, le point revient toujours à celui qui dit chiche, même si prévient l’éditorialiste, l’exécutif devrait quand même méditer la leçon de la joute Atta-Bardella. Le camp macroniste à déclaré unilatéralement le Premier ministre grand vainqueur, or les sondages publiés depuis, ont plutôt décerné l’avantage au président du RN.»

Le dernier match

Ce sera effectivement peut être la dernière apparition de Nadal sur ce central tout à l’heure. Parce que le tirage au sort n’a pas épargné l’Espagnol, convalescent. Il affronte au premier tour épouvantail Zverez.

Et cela ressemble déjà au match le plus excitant de la quinzaine estime l’Equipe.

On accourt de partout écrit David Loriot, on se bouscule, on gratte à la porte d’Auteuil dans le fol espoir d’attraper un ticket tombé du ciel.

Rafael Nadal va entre sur le court sans idée précise... A 38 ans bientôt, les illusions n’ont pas la vie longue poursuit il. Si l’on pose raisonnablement le problème, Nadal ne parait pas en mesure de terrasser l’Allemand... Mais voilà c’est Nadal, c’est Paris, c’est chez lui ici, indique l’Equipe.

ET depuis l’annonce de ce match contre l’Ogre de l’ocre, comme l’appelle joliment le Figaro.  Zverev ne fanfaronne pas :   «Vous jouez contre la statue» explique-t-il en référence a la statue de Nadal devant laquelle on passe pour accéder au central.

Voilà elle sera peut être déboulonné cette après midi... A moins qui sait que son pied d’estale ne gagne encore quelques centimètres. Une belle victoire contre la fin de vie !