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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.

D'abord ce fameux livre de confidences du président Hollande.

"Un président ne devrait pas dire ça...", le titre de cet ouvrage, le fruit de 61 rendez-vous entre le chef de l'État et deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme.
Résultat : des confidences que Le Parisien juge explosives.
Le chef de l'État rebaptise Nicolas Sarkozy "de Gaulle le petit", mais voterait pour lui en cas de second tour face à Marine Le Pen.
Le chef de l'État estime qu'il y a un problème avec l'islam en France, et pense "qu'il y a trop d'immigration qui ne devrait pas être là".
François Hollande estime encore que certains joueurs de l'équipe de France de football auraient bien besoin de cours de musculation du cerveau.
Pourquoi ces confessions ? Parce qu'il veut laisser une trace, il a une hantise : qu'il ne reste rien de son mandat. Lui, estime que son bilan est bon. Il confie aussi combien ce fut dur, violent et comment il fut seul. Il raconte ses soirées devant un plateau repas et rit jaune : "Je suis le spectre de l'Élysée".

Voilà pour Hollande, maintenant à droite, la primaire.

Demain soir aura lieu le premier débat entre les sept candidats.
Libération propose ce matin à ses lecteurs de jouer au "Jeu des 7 différences", et fait finalement ce constat : les sept candidats se ressemblent beaucoup, ils ne savent pas trop de quoi débattre, sauf sur l'islam, ce débat où Alain Juppé fait face à tous les autres et à leur concours de surenchères.
Libération qui rappelle aussi tout le difficile enjeu de cette primaire : il faut à la fois distinguer les candidats et réunir les électeurs, cliver et rassembler. Ce que la gauche avait réussi, presque miraculeusement en 2012.
Pour le journal, la droite est mal partie pour reproduire ce tour de force. Le degré de haine entre les candidats de droite atteint des sommets vertigineux, le combat va laisser des traces.

Et puis, Libération toujours pour finir.

Libé qui estime qu'il existe un plan B pour torpiller le Mondial Russe, le Mondial de football de 2018.
Le journal ne veut pas imaginer que ce grand rendez-vous sportif puisse se dérouler dans un pays présidé par le bourreau d'Alep, mais constate qu'il n'y a aucune chance pour que la Fifa se soucie de ce qui se passe en Syrie.
D'où ce plan B : que les pays européens décident de ne pas envoyer leur sélection disputer ce Mondial. Un boycott des européens.
Résultat : les chaînes de télé européennes refuseraient de payer les millions d'euros des droits télé.
Moins d'argent dans les caisses, voilà un argument selon Libé que les ploutocrates de la Fifa pourraient bien entendre.