Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
"Supporter de Macron : pourquoi ils marchent ?", c'est la Une de Libération ce matin.
Le constat tout d'abord : la ferveur des soutiens de l'ancien ministre de l'Économie ne s'essouffle pas. Partout où il passe, il fait salle comble.
Mais ce que Libé constate aussi, c'est que si sa personnalité séduit, son programme reste flou et se fait attendre. Et le journal s'interroge : et si c'était ça le secret de sa dynamique actuelle ?
Édito sans concession de Laurent Joffrin ce matin. Le programme de Macron ? C'est une page blanche sur laquelle les déçus de l'un ou l'autre camp peuvent écrire ce qu'ils veulent.
Il est comme le psychanalyste qui écoute sans mot dire et répète seulement la dernière phrase de son patient.
Restons à gauche avec cette autre interrogation, en Une du Parisien-Aujourd’hui en France cette fois.
"À quoi joue encore Hollande ?".
Depuis qu'il a renoncé à se représenter, le président entretient le doute sur ses réelles intentions....
Le Parisien en parle comme l'un des secrets les mieux gardés de l'Élysée, avec un niveau de confinement quasi-nucléaire.
Et pourtant le journal croit savoir, révèle les projets de François Hollande pour l'après-présidence.
Deux projets :
Premier projet : Lancer une fondation comme Jacques Chirac consacrée à l'innovation sociale. "La France s'engage", ce serait son nom.
Qui soutiendrait des projets tels qu'un musée itinérant dans un camion pour ouvrir la culture à tous, du soutien aux jeunes mamans réfugiées, de l'aide à l'insertion pour les jeunes en difficulté.
Second projet : prendre la présidence du Conseil européen.
Et ça tombe bien, le mandat de l'ancien Premier ministre polonais, Donald Tousk, s'achèvera fin mai 2017 !
Un souci tout de même. C'est le prochain président français qui devra porter cette candidature. Imaginons que ce soit François Fillon par exemple, pas certain qu'il lui fasse ce cadeau.
Enfin colère !
Colère du Figaro contre le "prédicat", cette nouvelle notion de grammaire introduite au primaire et au collège, à la place des bons vieux COD et COD, compléments d'objets direct et indirects.
C'est l'une des raisons pour lesquelles notre pays est grand, sa capacité à s'enflammer pour les mots, pour les lettres.
Le Figaro s'enflamme ce matin, lyrique, sinon grandiloquent : "Ce qui est en jeu, c'est l'avenir d'une génération" !