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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse à l'invention de l'entreprise Ayro, des ailes de bateau baptisées Oceanwings.

Ce vendredi matin, on part faire un tour en mer.
Avec des ailes pour bateau. Non, ce n’est pas un film de science-fiction. L’entreprise Ayro installée à Caen fabrique des ailes pour bateau. Des ailes surnommées Oceanwings, des ailes de l'océan conçues avec une technologie de propulsion hybride éolienne.
Quel est l'objectif de ces ailes de mer ?
Réduire tout simplement la consommation de carburant. d’un bateau de commerce ou de plaisance. Et quand Ayro parle de réduire cette consommation, la promesse n’est pas modeste : on parle de 20 à 30% d'économie. L’entreprise est nichée à quelques pas du canal de Caen à la mer, sur la commune de Colombelles. La start-up, elle a été fondée à Paris en 2018 par l’architecte naval Marc Van Peteghem qui déjà misait sur la décarbonisation du transport maritime.
Qu’ont elles de si particulières ces ailes ?
Elles sont hybrides. Mi voile, mi mécanique, reconnaissable entre mille. Ces grands pylones inspirés des ailes d’avion sont semi-rigides sont deux fois plus puissantes que des voiles classiques pour une surface identique. La propulsion par le vent, ou propulsion vélique, a la côté, c’est une des solutions pour réduire l'empreinte carbone du secteur maritime.
Les OceanWings abritent cinq brevets et elles sont entièrement automatisées. Comment ça marche ? Sur le navire, des capteurs mesurent le vent, les ordinateurs analysent les données, vitesse, force, origine, et les moteurs ajustent l’angle et la cambrure des ailes. Et ce processus a lieu toutes les minutes, c’est presque du temps réel selon les besoins du navire. Ayro conçoit donc les ailes, mais aussi le logiciel et les capteurs qui vont avec
Et ça peut aller s’adapter sur différents types de navires ?
Oui, les neufs comme les plus anciens. Par exemple en 2020, Ayro a signé un contrat pour équiper le navire roulier Canopée, c‘est lui qui est chargé de transporter des éléments de la fusée Ariane 6 entre l’Europe et Kourou avec désormais quatre ailes en composite sur le point.
Ayro qui ne compte pas s’arrêter là et continue de déposer des brevets pour ses ses ailes océaniques. Elle vient d’ailleurs de lever près de 20 millions d’euros pour rester dans le vent.