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Depuis sa ferme pédagogique installée à Boisset en Haute-Loire, Fanny Agostini met à l'honneur l'alimentation, la santé et l'agriculture. Ce vendredi, elle s'intéresse à la foudre qui est l'un des éléments les plus souvent en cause dans la destruction des forêts.

La sécheresse extrême est à l’origine des incendies californiens mais, dans d’autres parties du monde, ce sont les orages qui font des ravages. 

La foudre serait aussi une grande tueuse de forêts, la cause la plus dévastatrice après la déforestation. Particulièrement dans les zones tropicales qui concentrent la moitié des massifs forestiers de la planète et où les orages sont les plus nombreux au monde avec chaque année 800 millions d’arbres qui seraient touchés.

Les études sur les arbres et la foudre sont très récentes. 

Pour ne pas dire toutes neuves. Pour la toute première fois, une étude à révéler l’ampleur du phénomène. Seulement une poignée de chercheurs planchent sur le sujet et ce n’est que très récemment qu’ils ont mis en évidence cette nouvelle foudroyante. Car auparavant, il était impossible de suivre en temps réel la foudre qui est imprévisible avant de frapper. Mais les systèmes de détection ayant évolué, superposés aux données satellitaires, aujourd’hui on sait faire. 

Lorsqu’un éclair touche la cime d’un arbre, la décharge part instantanément jusque dans les racines qui elles sont interconnectées avec d’autres arbres voisins, et là c’est un strike. Un coup de foudre peut atteindre jusqu’à une vingtaine d’arbres à la fois. 

Un phénomène exacerbé par le changement climatique. 

Un climat plus chaud devient plus humide car il y a plus d’évaporation et donc nécessairement, il sera plus instable et donc plus orageux. La prise en compte de ce phénomène des arbres foudroyés et très importante pour l’avenir des forêts, mais aussi du climat, car moins il y a de forêts à cause du changement climatique, moins les forets vont absorber du carbone et donc plus le climat va se réchauffer. On entre alors dans des effets d’emballements que les scientifiques eux même n’avaient pas anticipé.