Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.400 personnes ont manifesté ce week-end en Gironde contre la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse. Le chantier devrait démarrer en fin d'année, pour une mise en service en 2032. Pour les opposants, c'est un projet inutile. Ce grand projet du sud-ouest, GPSO de son petit nom, est ancien puisqu'il date des années quatre-vingt-dix. Mais il a été relancé ces dernières années à la faveur de la nécessité de décarbonation du transport, 20% de nos émissions de gaz à effet de serre. Le TGV est un moyen de se déplacer vite, loin et en émettant aucun carbone, grâce à l'électricité issue du nucléaire.Il y a dans ce projet un grand intérêt pour l'aménagement du territoire. Cette ligne permettrait de relier Toulouse à Paris en 3h10 et Toulouse à Bordeaux en à peine plus d'une heure. Pour l'instant, Paris Toulouse c'est au mieux 4h30, et en moyenne plutôt 5h25 de trajet en train selon la SNCF. On y va en TGV, mais toute une partie du trajet ne se fait pas à grande vitesse, mais à vitesse normale parce que la voie n'est pas adaptée.Ça n'empêche pas les opposants d'expliquer que c'est un projet inutile. Des opposants écologistes à l'instar des instances d'EELV et du maire de Bordeaux Pierre Hurmic, qui est contre le prolongement de la ligne à grande vitesse depuis sa ville de Bordeaux jusqu'à Toulouse. Sympa le voisin.Les opposants veulent défendre la vallée du Ciron, en mettant opportunément en avant des arguments liés à l'eau, et puis ils dénoncent l'artificialisation de 5 000 hectares. Pour eux, le chantier, qui devrait coûter dans les 14 milliards d'euros, est pharaonique et donc inutile.On peine à comprendre la logique de l'opposition. D'abord, offrir aux habitants du grand sud-ouest une façon d'aller de Bordeaux à Toulouse à grande vitesse, c'est-à-dire sans utiliser la voiture et en arrivant directement au centre-ville, ça paraît être une bonne nouvelle tant pour les émissions de gaz à effet de serre que pour la congestion des centres-villes.Ensuite, et c'est un argument que fait valoir le président de la région nouvelle Aquitaine Alain Rousset, la construction de cette ligne à grande vitesse permet de dégager la voie classique et de faire de la place pour le fret ferroviaire. 10 000 camions remontent depuis l'Espagne et traversent la région chaque jour. Les marchandises, ce serait mieux sur les rails. On voit difficilement comment on peut être contre.Et puis l'opposition des écologistes a cette ligne à grande vitesse entre en collision avec un autre de leur combat : celui de la suppression les vols intérieurs.Paris Toulouse par le rail en 3h10 plutôt qu'en 5h30, ça change totalement la donne quand on doit choisir un moyen de transport. 3h10 de centre-ville à centre-ville, ça annule quasiment tout intérêt à prendre la navette aérienne pour un vol d'une heure, qui conduit loin du centre. Et d'autant plus quand le facteur carbone fait la différence. C'est d'autant plus évident que c'est exactement ce qui s'est passé pour la liaison Bordeaux-Paris : le TGV a tué l'avion. Un rêve écolo. On peine vraiment à s'y retrouver dans ces combats écologistes qui semblent n'avoir pas la moindre cohérence. Militer contre les émissions de gaz à effet de serre par l'avion ou la route et s'opposer, dans le même temps, à la solution alternative zéro carbone, c'est un déraillement de la logique.On a exactement le même débat pour la ligne Lyon-Turin. Les militants du climat sont soudain devenus contre un projet ferroviaire qui retirera un million de camions par an des vallées alpines. Ça s'appelle vouloir tout et son contraire. Point. Ou plutôt ne rien vouloir et surtout son contraire.
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400 personnes ont manifesté ce week-end en Gironde contre la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse. Le chantier devrait démarrer en fin d'année, pour une mise en service en 2032. Pour les opposants, c'est un projet inutile.
Ce grand projet du sud-ouest, GPSO de son petit nom, est ancien puisqu'il date des années quatre-vingt-dix. Mais il a été relancé ces dernières années à la faveur de la nécessité de décarbonation du transport, 20% de nos émissions de gaz à effet de serre. Le TGV est un moyen de se déplacer vite, loin et en émettant aucun carbone, grâce à l'électricité issue du nucléaire.
Il y a dans ce projet un grand intérêt pour l'aménagement du territoire. Cette ligne permettrait de relier Toulouse à Paris en 3h10 et Toulouse à Bordeaux en à peine plus d'une heure. Pour l'instant, Paris Toulouse c'est au mieux 4h30, et en moyenne plutôt 5h25 de trajet en train selon la SNCF. On y va en TGV, mais toute une partie du trajet ne se fait pas à grande vitesse, mais à vitesse normale parce que la voie n'est pas adaptée.
Ça n'empêche pas les opposants d'expliquer que c'est un projet inutile. Des opposants écologistes à l'instar des instances d'EELV et du maire de Bordeaux Pierre Hurmic, qui est contre le prolongement de la ligne à grande vitesse depuis sa ville de Bordeaux jusqu'à Toulouse. Sympa le voisin.
Les opposants veulent défendre la vallée du Ciron, en mettant opportunément en avant des arguments liés à l'eau, et puis ils dénoncent l'artificialisation de 5 000 hectares. Pour eux, le chantier, qui devrait coûter dans les 14 milliards d'euros, est pharaonique et donc inutile.
On peine à comprendre la logique de l'opposition.
D'abord, offrir aux habitants du grand sud-ouest une façon d'aller de Bordeaux à Toulouse à grande vitesse, c'est-à-dire sans utiliser la voiture et en arrivant directement au centre-ville, ça paraît être une bonne nouvelle tant pour les émissions de gaz à effet de serre que pour la congestion des centres-villes.
Ensuite, et c'est un argument que fait valoir le président de la région nouvelle Aquitaine Alain Rousset, la construction de cette ligne à grande vitesse permet de dégager la voie classique et de faire de la place pour le fret ferroviaire. 10 000 camions remontent depuis l'Espagne et traversent la région chaque jour. Les marchandises, ce serait mieux sur les rails. On voit difficilement comment on peut être contre.
Et puis l'opposition des écologistes a cette ligne à grande vitesse entre en collision avec un autre de leur combat : celui de la suppression les vols intérieurs.
Paris Toulouse par le rail en 3h10 plutôt qu'en 5h30, ça change totalement la donne quand on doit choisir un moyen de transport. 3h10 de centre-ville à centre-ville, ça annule quasiment tout intérêt à prendre la navette aérienne pour un vol d'une heure, qui conduit loin du centre. Et d'autant plus quand le facteur carbone fait la différence. C'est d'autant plus évident que c'est exactement ce qui s'est passé pour la liaison Bordeaux-Paris : le TGV a tué l'avion. Un rêve écolo.
On peine vraiment à s'y retrouver dans ces combats écologistes qui semblent n'avoir pas la moindre cohérence. Militer contre les émissions de gaz à effet de serre par l'avion ou la route et s'opposer, dans le même temps, à la solution alternative zéro carbone, c'est un déraillement de la logique.
On a exactement le même débat pour la ligne Lyon-Turin. Les militants du climat sont soudain devenus contre un projet ferroviaire qui retirera un million de camions par an des vallées alpines. Ça s'appelle vouloir tout et son contraire. Point. Ou plutôt ne rien vouloir et surtout son contraire.
Julien Pichené
"Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.
Olivier Delacroix
Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).
Maël Hassani
Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.
Ombline Roche
Tous les soirs du lundi au vendredi entre 22h15 et 22h30 Ombline Roche vous plonge dans les musiques des années Top 50 sur Europe 1. Et si vous en voulez plus, rendez-vous les samedis et dimanches entre 21h et 22h !
Dimitri Pavlenko
Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.
Europe 1
Qui sont réellement ces icônes qui ont marqué la France et leur époque ?Ce nouveau podcast d'archives vous transporte dans le passé et retrace pour vous les parcours et épreuves hors du commun de ces artistes et grandes personnalités françaises. Comment sont nées ces légendes aux destins extraordinaires ? Des récits uniques, racontés par les grandes voix d'Europe 1 !
Pierre de Vilno
Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.
Hervé Mathoux
Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.
Céline Géraud
Tous les jours de la semaine pendant les fêtes, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.
Pascale de La Tour du Pin
Pendant les vacances de fin d'année, Pascale de La Tour du Pin prend les commandes de la grande tranche d'information des vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 décembre. Entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1 et de ses invités, il analyse, mène les débats et remet en perspective les dernières actualités.