Le journal de l'éco, Eric Le Boucher 19.02.2016 1280x640 2:56
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L’OCDE révise très fortement à la baisse ses perspectives de croissance dans le monde.

La Bourse légèrement positive

+0,22% à 4224 points. C’est surtout grâce à des bons résultats d’entreprises comme Accor, Air France et Cap Gemini mais Wall street est à l’inverse ralentit pas le recul des résultats de Wall Mart.

L’entreprise du jour : Robinhood

Après Uber, Instagram ou Twitter. Voici l’application : Robinhood. Cette application lancée il y a un an, permet d’acheter et de vendre des actions de sociétés cotées aux Etats-Unis sans frais de courtage. Il n'y a pas de montant minimum requis pour ouvrir un compte.

Le fait du jour : l’OCDE révise très fortement à la baisse ses perspectives de croissance dans le monde

Le FMI envisageait un risque de "déraillement" de l’économie mondiale. Aujourd’hui c’est à l’Organisation de coopération et de développement économiques de tirer la sonnette d’alarme.
L’institution vient de réviser quasiment toutes ses prévisions de croissance à la baisse. Seules celles pour la Chine, cette année, sont maintenues à 6,5 %, et l’Inde est le seul pays à voir sa croissance progresser, de 7,3 % à 7,4 %. Désormais la croissance mondiale ne dépassera pas, en 2016, le niveau de 2015, soit 3 % (contre 3,3 % précédemment envisagés).
Aux États-Unis, la hausse du PIB n’atteindrait plus que 2 % en 2016, au lieu des 2,5 % prévus.
L’organisation est plus pessimiste que la Commission , dont les prévisions ne datent pourtant que d’une quinzaine de jours. Là où Bruxelles prévoit une croissance de 1,7 % pour la zone euro en 2016, l’OCDE abaisse son estimation de 1,8 % à 1,4%. La croissance en Allemagne est fortement révisée par l’organisation multilatérale (1,3 % au lieu de 1,8 % précédemment estimé). La France tire son épingle du jeu, avec une révision de seulement 0,1 %, à 1,2 %.

L’OCDE demande une relance d’urgence

Elle fait un constat frappant du détraquage de l’économie mondiale. La chute du pétrole n’est pas bonne pour l’économie mondiale, la baisse des salaires ne crée plus mécaniquement des emplois et le très faible niveau des taux d’intérêt n’entraine pas l’investissement, Enfin la dévaluation, ne pousse pas les exportations, on le voit au Japon. Alors que faire ?

L’OCDE demande "une action collective forte".  La politique monétaire est déjà très accommodante et elle est à bout de course.
Il faut maintenant des réformes structurelles qui soient déployées pour lui venir en appui. Plus de concurrence, plus de souplesse sur le marché du travail..
Or, note l’OCDE, ces réformes ralentissent. Il faut aussi que les pays qui peuvent relancent leurs dépenses budgétaires. Que les gouvernements investissent dans les infrastructures. En Europe, le plan Junker doit le faire mais c’est infiniment lent.
Le plus cocasse est que l’OCDE vient au secours d un François Hollande qui s’assied sur le pacte de solidarité. C’est un bon point pour lui mais, sur le fond, un constat qui ne l’aide pas : l’économie mondiale est très médiocre.

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