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La toute puissante commission chinoise de contrôle de la presse, du cinéma et de la télévision, a porté plainte contre Apple et Youku, le "Youtube" national filiale d'Alibaba.

La Bourse encore en hausse

Légère hausse, troisième séance positive avec +0,32% à 4208 points.

La décision du jour

Ll’interview donnée par François Hollande aux Echos c'est l’incohérence avec l’annonce de l’élargissement à 421 communes autour de Paris de l’encadrement de loyers. Alors que François hollande s’adresse aux lecteurs des Echos,  chefs d’entreprises ou cadres supérieurs, pour expliquer sa politique économique en faveur des entreprises et de l’investissement, le jour même, sa ministre du logement prend une mesure classée par ces milieux comme les plus ringarde des ringardes.
Jusqu’au bout de son mandat, le chef de l’État aura été incapable de mettre de l’ordre dans ses rangs, d’imposer une seule ligne, la sienne, la politique sociale-démocrate et sa stratégie de l’offre. Il annonce un renforcement du CICE, la prolongation des aides pour les PME, il se rend aujourd’hui au salon Viva tech pour vanter les start-up et patratas : sa ministre ex- écolo, Emmanuelle Cosse, sabote cette image moderniste par un encadrement qui est chiffon rouge pour les investisseurs dans l’immobilier. C’est désolant.

Le fait du jour :  Apple qui a des ennuis judiciaires en Chine

Pékin cherche des crosses à la firme à la pomme sur le plan juridique. La toute puissante commission chinoise de contrôle de la presse, du cinéma et de la télévision, a porté plainte contre Apple et Youku, le "Youtube" national filiale d'Alibaba.
Motif : les internautes chinois ont pu télécharger un film alors que la commission n’avait pas donné son accord.

Mais ce n’est que le dernier épisode d’une longue série. Apple a dû récemment fermer, six mois après les avoir ouverts, ses services de vente en lignes de films (iTunes Movies) et de livres (iBooks) sur injonction des autorités, sans que l'on sache vraiment pourquoi. Apple a été attaquée par un très obscur maroquinier local pour utilisation abusive de la marque iPhone. Apple a perdu. Et puis un tribunal de Pékin a ordonné l'arrêt des ventes d'iPhone 6 et 6 Plus dans la capitale pour viol d'un brevet déposé par Baili, un autre obscur fabricant de mobiles celui là, dans le Sud du pays.

Mais Apple n’est pas le seul. De plus en plus de firmes étrangères se plaignent de tracas judiciaires qui ont des conséquences. Les ventes d’Apple ont baissé en Chine au premier trimestre.

Selon la société de conseil Bain, une entreprise étrangère sur quatre a vu son chiffre d’affaires reculer l’an dernier. Et une firme sur trois avoue que leur business n’est pas profitable en Chine, proportion la plus haute depuis cinq ans. 
Motif : les règlements de toutes sortes de plus en plus restrictifs et de moins en moins cohérents. Jack Lew, le ministre de l’économie des États-Unis, est allé s’en plaindre directement à Pékin, il y a deux semaines.

Mais en vérité, le pouvoir chinois, le président, XI Jinping, est confronté à un recul de la croissance provoque un tournant nationaliste. Il favorise délibérément et par tous les moyens les sociétés chinoises.
Conclusion : le temps s’alourdit de plus en plus pour Apple mais pour tous les autres. La Chine n’est plus cet eldorado.