5:06
  • Copié
, modifié à

Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

Affaire Benalla, le Sénat superstar

Alors que La Voix du Nord fait sa Une sur la prochaine édition du festival Série mania à Lille dédié à vos séries préférées, le feuilleton Benalla mobilise ce matin tous vos quotidiens. "Affaire Benalla, mensonge d’État", titre Libération. L’Élysée rattrapé par l’affaire Benalla, "Affaire Benalla, l’effet Domino" en Une de l’Opinion"Ont-ils tous menti ?", s’interroge Paris Normandie. On s’arrêtera là mais il manque peut-être un gros titre en Une des journaux : "Affaire Benalla, la revanche du Sénat". La vielle assemblée, ce sénat souvent jugé inutile, l’assemblée des territoires démontre sa pleine légitimité en cette affaire, c’est l’avis de Xavier Brouet dans le Républicain LorrainDans La Montagne, Bernard Stéphan salue la capacité des sénateurs à ne rien lâcher. Le seul contre-pourvoir salue, Cécile Cornudet dans les Échos. En lisant les éditos ce jeudi matin, on se dit deux choses. Ce rapport du Sénat que David Abiker partage à l’instant sur Twitter est certes une mauvaise nouvelle pour l’Élysée mais c’est une très bonne nouvelle pour notre démocratie. La République démontre en cette affaire qu’elle n’est pas un système aux mains d’une oligarchie avec ses réseaux opaques qui font la Une de l’Express mais une démocratie pluraliste, écrit Laurent Joffrin dans Libération, dotée d’instance d’information et de contrôle. Ce jeudi matin, il y a un homme qui doit sourire en nouant sa cravate, c’est Gérard Larcher, le président du Sénat. La chambre haute a fait son boulot.

UBS, Christine Mée et la justice aux trousses d’UBS

Elle s’appelle Christine Mée, c’est la présidente de la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris qui ce mercredi a fait condamné la banque suisse UBS AG à l’amende historique de 3.7 milliards d’euros. Nicolas Barré vous en a parlé ce matin. Christine Mée a rendu son jugement en 30 minutes, précise Le Monde"Un jugement qui fera date", nous explique Les Échos. 3,7 milliards d’euros d’amende, c’est le montant récupéré par les services de Bercy ces dernières années auprès des Français qui avaient des comptes en suisse chez UBS. Alors évidemment, nos amis suisses sont moins emballés par le jugement rendu par Christine Mée. Dans La tribune de Genève, Alain Rebetez fait cette analyse amusante. Le problème du banquier zurichois, c’est qu’il n’a pas mesuré l’ampleur du ressentiment français. Le problème, c’est qu’il a même oublié les racines de ce ressentiment. Car le secret bancaire est né en 1932 pour bloquer la police parisienne, qui avait mis la main sur une liste de 2.000 clients qui planquaient leur argent dans une banque suisse. L’histoire a de drôles de bégaiements. Ce que l’on peut aussi se dire ce matin, c’est que le Sénat comme la justice font leur job. Le Sénat place le pouvoir exécutif face à ses responsabilités, la justice met le pouvoir économique en face des siennes. Et quand les pouvoirs politiques et judiciaires fonctionnent correctement, ça fait du bien à la République.

Le 4e pouvoir essaie de faire le job

On lira ce matin non seulement le Midi-Libre qui se demande pourquoi tant de haine envers les journalistes haine exacerbée ces derniers mois par le mouvement des Gilets jaunes qui les accusent d’être à la solde des pouvoirs. Mais on lira aussi le numéro du Parisien-Aujourd’hui en France qui fait son job de média en décortiquant les centaines de propositions reçues de ses lecteurs dans le cadre du grand débat. À ceux qui pensaient que ça partirait dans tous les sens, à ceux qui estimaient que ça ne servirait à rien (et David Abiker en était), le Parisien-Aujourd’hui en France oppose une présentation ultra claire, pédagogique et positive des premiers résultats de cette consultation. Privilège, justice fiscale, démocratie, question de société, si nos ministres et nos concitoyens doivent lire un supplément ce matin c’est celui du Parisien.

Leicester, 1.550 kg, fait le job aussi

La presse ce jeudi matin vous parle d’un sénat en contre-pouvoir, d’une justice déterminée face à l’évasion fiscale, de journalistes qui assurent ce rôle de médiation avec des Français qui jouent le jeu du grand débat. Ce matin, David Abiker vous a parlé d’une France qui fait le job et il est donc quasiment obligé de vous parler de Leicester qui fait la Une du bien public. Leicester vit à Recey-sur-Ource en Côte d’Or. Il a quatre ans et pèse 1.550 kilos. Il est élevé par le groupement agricole d’exploitation en commun de Saint-Roch. Son job à lui c’est de ne pas se fatiguer, de brouter, d’avoir le poil luisant et de remporter le premier prix du salon de l’Agriculture dans la catégorie Taureau adultes. Leicester à sa façon, lui aussi, est un des symboles de cette France qui fait son job.