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Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

 

Bonjour David,

Bonjour Nikos, bonjour à tous

Le DDay, une histoire de dette

La photo est dans Ouest France. Il est 7h45, les soldats de la division Big Red vont débarquer à Omaha Beach. Partis d’Angleterre la veille au soir, ils sont serrés comme des sardines dans une barge de débarquement et font face aux falaises en bas desquelles 10.000 d’entre eux perdront la vie.

C’est la photo symbole de ce DDay qui fait avec 24 heures d’avance la une de bien des quotidiens. "6 juin 1944, ce jour qui a tout changé" titre Ouest France, "Devoir de mémoire" c’est la Une de Paris-Normandie ou encore "C’était il y a 75 ans en Normandie" pour le Télégramme.

Sauf que 75 ans après, "c’est Trump qui débarque" et l’ambiance a changé en Europe ironise Christophe Lucet dans Sud Ouest. "Avec un allié comme le Président américain, pas besoin d’ennemi", assène Hubert Coudurier dans le Télégramme car poursuit Georges Valance dans l’éclair des Pyrénées "Trump célébrera certainement la victoire mais avec une nuance de taille, il ne cesse de torpiller depuis deux ans l’alliance Atlantique". N’empêche, la célébration du DDay c’est l’histoire d’une dette morale et historique que n’effaceront pas les sorties de Trump, le Brexit et les divisions de l’Europe.

La dette inquiète, les taux restent bas

Le Figaro fait lui sa Une sur le niveau historiquement bas des taux d’intérêt et s’inquiète avec certains économistes de l’envol de la dette publique et privée. Cet endettement facile profite aux Etats et aux entreprises, permet de s’endetter pour acheter un bien immobilier mais favorise une redoutable bulle spéculative. C’est une drogue douce explique Gaëtan de Capèle. Tout le monde en profite jusqu’à l’effet boomerang. Les taux remonteront avec des conséquences désastreuses sur les comptes publics se lamente l’éditorialiste même si les français ne sont pas les seuls accros.

"Si le bobo est quelqu’un qui a une conscience environnementale et une conscience sociale, alors vive le bobo"

 

Après la dette française qui inquiétait le FMI lundi - dans Le Monde c’est la dette italienne qui inquiète Bruxelles. La dette italienne qui représente plus de 130 % du PIB du pays devrait valoir aujourd’hui à l’Italie une procédure pour déficit excessif et peut-être même une crise politique. A Paris, l’endettement facile encourage lui la spéculation immobilière et donc le renchérissement des loyers et donc des difficultés de logement pour les classes populaires sujet politique s’il en est pour la maire de la capitale.

Hidalgo : "Vive les bobos"

Libération qui s’inquiète de la disparition des classes moyennes dans la capitale pour cause de coût exorbitant du mètre carré. Et Anne Hidalgo de vanter les efforts de la Ville pour conserver des quartiers populaires et contrer l’embourgeoisement de la capitale. "Que répondez-vous lorsqu’on vous dit que vous êtes la maire des bobos parisiens" interroge Libé qui connaît bien la question, réponse d’Anne Hidalgo : "Si le bobo est quelqu’un qui a une conscience environnementale et une conscience sociale, alors vive le bobo". De conscience environnementale et de dette en direction des générations futures il est encore question dans Le Parisien-Aujourd’hui en France.

Respecte ta mer ! Une marche pour l’océan

"Respecte ta mer" titre Le Parisien-Aujourd’hui en France, pas la maire de Paris mais l’océan qui couvre 70 % de la planète et qui étouffe à cause du plastique. Une marche mondiale - encore une - aura lieu samedi car "Les océans vont moins bien" explique Bruno David directeur du Museum national d’histoire naturelle. Si 5 % des européens renonçaient à utiliser des sacs jetables, ce sera 30 millions de sachets en moins dans la mer chaque jour. Il s’agit aussi conseille Le Parisien-Aujourd’hui en France de choisir son poisson en fonction de la méthode de pêche, de l’origine et de la saison, comme les légumes.

 

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La navigatrice Maud Fontenoy met en garde contre un océan poubelle et une surexploitation de ses ressources. Et elle aussi évoque le passé au nom des générations futures "Après la guerre on a jeté dans l’océan des armes, des gaz toxiques, au large de la Norvège un sous-marin nazi chargé de mercure se décompose".

Dette historique, financière et écologique

Voilà qui vient nous rappeler que les générations d’aujourd’hui ont une dette envers celle qui ont libéré nos côtes hier et qu’elles ont aussi le devoir de protéger ces côtes vis-à-vis de générations de demain. La encore, une histoire de dette historique, financière, écologique.