Visioconférence : on pourra bientôt échanger comme si son interlocuteur était physiquement devant nous

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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse à l'avenir de la visioconférence. Grâce à deux cabines, il sera bientôt possible de voir son correspondant en 3D comme s'il était juste à côté.

L'innovation du jour, c’est le futur de la visioconférence. Bientôt, on pourra échanger exactement comme si son interlocuteur était physiquement devant nous dans la même pièce.

C’est bluffant ! Rien à voir avec les Teams, Zoom et autres Hangout d’aujourd’hui. Cela ressemble plutôt à une cabine photomaton : il y a un banc pour s’asseoir, d’un côté. Un immense écran, de l’autre. Pour que ça fonctionne, évidemment, il faut deux cabines. Chacun va s’installer de son côté. On démarre. Et la magie s’opère : on voit son interlocuteur apparaître en taille réelle et en volume. Car l’image est captée et diffusée en 3D sur un écran où il n’y a pas besoin de lunettes. Du coup, on a vraiment l’impression que la personne est assise devant nous, derrière la vitre. On peut capter son regard. La conversation est beaucoup plus naturelle. On est donc plus proche du parloir numérique que de la visioconférence traditionnelle.

Est-ce qu’on pourrait en avoir une chez soi (pour faire des réunions en visio) ?

Non, car c’est vraiment très encombrant. Cela va être plutôt réservé aux professionnels. On pourrait en installer, par exemple, dans les pharmacies pour rendre les téléconsultations plus naturelles et donner l’impression d’avoir un rendez-vous en face à face. Dans les entreprises, cela éviterait à tous ceux qui passent des heures en visio de s’écarquiller les yeux devant des grilles de visages, tout petits, tout plats, tout flous… Tout le monde pourra réellement bavarder comme dans une salle de réunion physique.

La technologie s’appelle Starline. Elle est développée par Google. Jusqu’ici, elle était uniquement testée en interne. Mais depuis cette semaine, elle commence à être déployée dans plusieurs entreprises… mais toujours sous forme de test.

Elles coûtent cher ces cabines ?

Oh oui ! Tellement cher, que Google n’ose même pas donner le prix. Il faut dire qu’il y a des caméras 3D, un suivi du regard, une grosse puissance de calcul… En plus, pour que ça marche, il en faut au moins deux.

Mais comme toujours, on parie sur une chute des prix, que ces technologies finiront par devenir accessibles. Reste à savoir dans combien de temps. Car on a de plus en plus de mal à supporter les visioconférences actuelles.