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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à une technique de transfert qui s’appuie sur la conductivité du corps humain.

L’innovation du jour devrait nous rapprocher les uns les autres. Il s’agit d’une technique de transmission sans fil qui oblige à se toucher pour fonctionner.

Ce n’est pas idiot, parce que ce sera beaucoup plus sécurisé. Imaginez : vous devez rendre 10€ à Alexandre. Plutôt que de passer par le wifi ou par Bluetooth --et risquer qu’un pirate intercepte la transaction--- vous lancez le transfert sur votre téléphone. Mais il se fera uniquement quand vous lui toucherez physiquement la main. En fait, c’est une technique de transfert qui s’appuie sur la conductivité du corps humain. Il faut se toucher où être très proche (3 ou 4 cm) pour que les données passent.

Aujourd’hui, c’est la St Valentin. Cela peut aussi être une super technique de drague : « On s’embrasse ? Comme ça, tu me transmets ton numéro… »

C’est donc une technologie qui devrait plaire à ceux qui sont très tactiles. Ainsi qu’aux électrosensibles puisqu’il n’y a pas un tas d’ondes transmises dans tous les sens.

Mais si la distanciation et le Covid reviennent, ça ne marchera plus !

Vous avez raison. Mais le principal intérêt, ce n’est pas de se transmettre des informations de personne à personne. C’est plutôt de connecter plus facilement ses appareils à son téléphone. Aujourd’hui, si vous avez un casque, des écouteurs ou une montre connectée, vous savez qu’il faut d’abord les appairer à son mobile. Et si on a plusieurs appareils, il faut les déconnecter de l’un, pour les reconnecter à l’autre. Alors qu’en s’appuyant sur la conductivité du corps, dès que l’on a le casque sur la tête et le téléphone dans la poche, la liaison se fera automatiquement.

En plus, comme il n’y a pas d’antenne, on consomme jusqu’à 100 fois moins d’énergie qu’avec le wifi ou le Bluetooth. Plus d’autonomie, plus de sécurité et des connexions plus simples… Ce sont les arguments de cette technologie baptisée Wi-R et développée par la startup Ixana.

C’est en quelque sorte le retour du filaire. Alors que pendant des années, on misait tout sur le sans-fil.

Oui, même si, en l’occurrence, le fil c’est nous, le corps humain.

Il n’empêche. Même s’il n’y a pas d’ondes, il faudra quand même s’assurer qu’on ne risque pas de se prendre une décharge quand on touche quelqu’un… Vous savez, quand on a des semelles en plastique et que ça produit une réaction électrostatique.