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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse à une nouvelle source d'énergie issue de la terre.

L’innovation du jour fait écho à la journée de la terre (qui aura lieu demain). Vous avez trouvé une nouvelle source d’énergie renouvelable. Et elle se trouve dans le sol, les champs et les jardins.

On sait désormais transformer le terreau (la terre) en batterie. C’est assez magique puisqu’il suffit quasiment de planter des fils dans la terre pour récupérer de l’électricité.

C’est une technologie mise au point par une entreprise espagnole, la startup Bioo Tech. Ils ont commencé il y a six ans, avec une simple plante en pot qui permettait de recharger un téléphone portable. Depuis, ils ont largement augmenté leurs rendements. Aujourd’hui, ils arrivent à éclairer tout autour de leur siège social rien qu’avec un petit jardin transformé en batterie géante. Désormais, ils commercialisent des carrés de pelouse et des bacs à fleurs géants capables de produire de l’électricité. Et leur rêve, c’est qu’un jour, les champs et les parcs puissent se transformer en véritable source d’énergie pour les villes de demain. Avouez que c’est plus poétique qu’une prise 220 volts reliée sur du nucléaire.

Mais comment on transforme de la terre en batterie ?

C’est un principe que l’on appelle les batteries biologiques. On ajoute des micro-organismes dans le sol qui vont décomposer des matières organiques comme du compost. Cela va créer des nutriments pour les plantes et en même temps générer de l’électricité.

Alors on ne tirera jamais autant d’énergie qu’avec une immense éolienne. Mais l’avantage, c’est que le processus fonctionne jour et nuit, quelle que soit la météo (il suffit d’avoir un sol parfaitement irrigué). Autre intérêt : tout se fait sans dénaturer le paysage ou confisquer des terres agricoles. Puisqu’au contraire, on continue à planter dessus.

Mais si c’est une batterie, elle doit avoir une durée de vie limitée ?

Oui, un peu plus de dix ans, soit la durée de vie des bactéries que l’on ajoute dans le sol.

Cela laisse quand même le temps de voir venir. D’autant qu’on n’appauvrit pas le sol, on le fait simplement travailler.

C’est vraiment une technologie prometteuse. On rappelle que l’éclairage public représente la majorité de la facture énergétique des villes. Qui sait ? Cela pourrait les inciter les mairies à multiplier les parcs et les jardins pour faire des économies.