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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse à une nouvelle génération d'éthylotest qui fonctionne grâce à un casque de réalité virtuelle.

L’innovation du jour, c’est une nouvelle génération d’éthylotest. Bientôt, on ne soufflera plus dans un ballon. Il faudra simplement mettre un casque de réalité virtuelle.

En fait, il s’agit d’une approche complètement différente. Plutôt que de chercher à savoir combien de verres on a bu, on va simplement vérifier que l’on est bien en état de conduire. Pour cela, il y a un signe qui ne trompe pas : ce sont les mouvements de la pupille. C’est pourquoi après un KO à la boxe ou un gros choc au rugby, on voit toujours un médecin intervenir avec une petite lampe. Cela permet de savoir si la personne peut reprendre le match en toute sécurité.

C’est la même chose quand on est ivre ou que l’on a pris de la drogue. Si on n’est plus tout à fait maître de soi, qu’on n’a plus la même vitesse de réaction ou la même capacité de concentration, cela se voit dans les yeux. Et c’est ce que va analyser ce casque de réalité virtuelle.

Qu’est-ce qu’on voit à l’intérieur de ce casque ?

Pas grand-chose. Simplement des ballons colorés qui se déplacent à des vitesses différentes. C’est juste un prétexte pour analyser tous les petits mouvements involontaires des yeux et suivre la dilatation de la pupille. Exactement comme le ferait un médecin. L’avantage : on arrive non seulement à dépister la drogue et l’alcool, mais aussi les somnifères et les antidépresseurs. Ou, tout simplement, ceux qui sont trop fatigués pour conduire. Enfin, on évite toutes les polémiques autour des tests actuels. Certaines personnes sont déclarées positives, alors qu’elles ont simplement pris du Dafalgan Codéiné pour une rage de dents.

Avec le casque, on se contentera de vérifier qu’ils sont bien aptes à conduire. En revanche, si l’on conteste le résultat, ce sera comme aujourd’hui. Il faudra aller au poste confirmer la décision avec une analyse sanguine.

C’est quelque chose que l’on pourrait voir bientôt lors des contrôles routiers ?

Oui. Ce système a été mis au point par la startup Gaize. Elle a déjà reçu pas mal de commandes de la maréchaussée. Donc cela pourrait arriver assez vite. D’autant que la technologie n’est pas réservée à police. On pourrait la retrouver dans le transport, la construction, l’aviation… Bref, partout où on veut s’assurer qu’un collaborateur est en pleine possession de ses moyens.