Un radar anti-gaz pour détecter les émissions suspectes

L’innovation du jour, c’est un nouveau type de radar. Après le radar de vitesse, les radars anti-bruit, c’est désormais un radar anti-gaz que l’on nous prépare. Des machines capables de repérer des émissions suspectes.

Et cela va beaucoup plus loin que des radars anti-pollution fixes, ceux qu’on trouve au bord des routes, qui analysent les échappements de toutes les voitures passant à proximité. Cette fois, il s’agit de radars mobiles, que l’on va installer sur des voitures banalisées et que l’on va laisser tourner sur une zone.

Autre différence : elles ont de nouveaux capteurs, capables d’identifier n’importe quelle source de pollution. Et surtout, de la localiser dans un rayon d’une centaine de mètres. Du coup, si quelqu’un préfère brûler ses ordures dans son jardin, plutôt que de les faire ramasser, la voiture radar pourra le repérer de loin. Même chose pour un industriel qui pollue. Plus besoin de faire des relevés directement à la source. La voiture analyse l’air et la vitesse du vent à distance, et détermine précisément l’origine de la pollution.

C’est quelque chose qui va être utilisé par la maréchaussée pour verbaliser ?

C’est possible. Car cela simplifie énormément les contrôles. Mais je vous rassure, rien n’a encore été annoncé. Une chose est sure, dans un premier temps, ces voitures renifleuses seront utilisées pour des missions civiles. Par exemple, pour inspecter les pipelines à la recherche de fuites. Cela devrait réduire les coûts des opérations de maintenance.

On compte d’ailleurs sur cette technologie pour détecter les fuites de méthane. Car on parle beaucoup du CO2, mais on oublie qu’un quart du réchauffement de la planète est dû au méthane, un gaz avec un effet de serre 28 fois plus important que le CO2. On avait déjà des satellites capables de détecter les très grosses fuites. On a désormais une technologie mobile pour les fuites les plus insidieuses.

Une technologie développée par ABB MobileGuard.