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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse à un masque GPS, destiné à l'orientation des skieurs.

L'innovation du jour, ce sont les mystères de notre cerveau un peu plus dévoilés. Des chercheurs sont parvenus, non seulement à lire dans nos pensées. Mais aussi, à visualiser les images que l’on a dans la tête.

C’est bluffant, on dirait un tour de magie. Imaginez : je vous propose de choisir une photo dans un catalogue. Je vous demande ensuite de bien la regarder et de la mémoriser. Puis, je vous mets un casque sur la tête qui va analyser votre activité cérébrale. Au bout des quelques secondes, va apparaître sur un écran, la photo que vous avez mémorisée.

Ce n’est pas un numéro de médium-voyant-télépathe. C’est ce qu’ont réussi à faire des scientifiques de l’université d’Osaka au Japon. Ils viennent d’ailleurs de publier une étude qui détaille leurs travaux. Leur conclusion : on peut lire dans les pensées et transformer en images ce qui est mémorisé dans notre cerveau.

C’est fascinant… Et à quoi elles ressemblent ces images ?

En haut, on voit la photo qui a été mémorisée. En bas, celle qui a été lue directement dans le cerveau. Vous le voyez : ce n’est pas parfait, il manque des détails. Mais on arrive quand même à reconnaître un nounours, une allée avec des arbres et on devine un avion avec des nuages.

Ils ont répété le test avec des milliers de photos. Et en moyenne, 80% des images générées sont très proches de celles d’origine. Donc on imagine l’intérêt quand on veut faire un portrait-robot. On pourrait l’avoir instantanément.

Mais est-ce qu’on pourrait aussi… lire le mot de passe de quelqu’un directement dans son cerveau ?

Non, heureusement ! Pour plusieurs raisons. D’abord, l’analyse de l’activité cérébrale doit se faire avec une IRM. Vu la taille de la machine et son prix, ce n’est pas à la portée de tout le monde. Ensuite, l’étude se base uniquement sur des photos. On n’a aucune idée de la façon dont sont mémorisés les souvenirs, les mots de passe ou un code de carte bancaire. Enfin, la personne doit absolument être consentante. J’en ai parlé avec des spécialistes. Ils sont unanimes. On ne peut pas extraire quelque chose de la mémoire de quelqu’un s’il n’y pense pas de façon active. Personne ne pourra vous soutirer d’informations à l’insu de votre plein gré.

On se rapproche de l’ordinateur qui lit les pensées. Mais finalement, on en reste encore très loin.