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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à une avancée médicale qui permet une une alternative à la prothèse du genou quand on souffre d’arthrose. Il s'agit d'un piston qui va amortir l’articulation comme sur les voitures.

De l’innovation médicale ce matin. On a peut-être trouvé une alternative à la prothèse du genou quand on souffre d’arthrose : un piston qui va amortir l’articulation comme sur les voitures.

C’est exactement cela : un amortisseur que l’on place de chaque côté du genou, entre le bout de l’os de la cuisse et le tibia. C’est très discret. Cela se fait avec une petite incision de 3-4 cm, en ambulatoire, c’est-à-dire que l’on peut rentrer chez soi juste après. Ensuite, une fois installé, le piston va amortir et absorber toute la pression mise sur l’articulation. Ce qui va réduire voire carrément éviter les douleurs.

On rappelle que le genou est notre articulation la plus sollicitée. À force de frottements, elle finit par s’user ce qui provoque des douleurs quand on marche ou quand on monte les escaliers. C’est ce que l’on appelle l’arthrose. Aujourd’hui, plus de 30% des personnes entre 65 et 75 ans en souffrent. Un nouveau traitement va donc pouvoir les soulager.

Est-ce qu’il y a vraiment une différence avec la chirurgie du genou ? Il faut quand même nous ouvrir pour installer l’amortisseur.

Oui, mais l’opération n’a rien à voir. La chirurgie du genou consiste à le remplacer totalement ou partiellement par une prothèse. Il s’agit d’une opération lourde, irréversible, sous anesthésie générale et qui demande une longue rééducation. C’est pourquoi on ne la propose qu’en dernier recours, quand la douleur n’est plus supportable. On va plutôt commencer par des anti-douleurs classiques, puis des injections qui vont comme huiler l’articulation. Mais après, on n’avait pas d’autre choix que la prothèse. Désormais, il y aura aussi l’option de l’amortisseur qui va retarder encore plus le passage à la prothèse. Encore une fois, ce sera une opération légère. On ne touche ni à l’os, ni aux ligaments, ni au cartilage. On installe juste le petit piston sur le côté. Et on rentre chez soi le soir même.

On peut déjà se faire soigner avec ce traitement ?

Pas encore. Mais cela ne devrait tarder. La technologie est développée depuis près de 10 ans. Or vous savez qu’en médecine, on prend son temps pour vérifier l’efficacité, s’assurer que l’amortisseur résiste dans la durée, qu’il n’y a aucun rejet… C’est ce qui vient d’être validé dans une longue étude clinique. La technique va donc pouvoir commencer à être intégrée aux thérapies.