1:49
  • Copié

Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Aujourd'hui, un cabinet de toilette qui communique avec votre laboratoire pour analyser vos urines et vos selles à domicile.

L’innovation du jour, ce sont des toilettes qui surveillent notre santé. Après le cabinet médical, c’est le cabinet de toilette qui fera bientôt nos analyses à domicile.

Même si ce n’est pas très ragoutant, c’est probablement le meilleur moyen de dépister des maladies. Il faut s’imaginer une cuvette de toilettes à la japonaise (celles qui ont plein de gadgets : des jets, du chauffage, une télécommande…). Sauf qu’elles ont, en plus, des capteurs capables d’analyser aussi bien les urines que les selles. Ce qui permet de détecter, par exemple, un début de cancer colorectal, une infection urinaire ou des problèmes rénaux. 

Or en matière de santé, plus une maladie est détectée tôt, plus on a de chance de la guérir. En faisant une analyse systématique, à chaque fois que l’on va aux petits coins, cela permet de suivre en permanence notre état de santé, sans avoir à faire d’effort en particulier. 

Comment ça marche concrètement ? Il y a un labo intégré aux toilettes ? 

Non, ce serait trop compliqué. En fait, les capteurs de la cuvette envoient leurs données à un vrai laboratoire sur internet qui va ensuite les analyser et rechercher les marqueurs de certaines maladies. Si le système détecte du sang dans l’urine, par exemple, il pourra prévenir automatiquement un médecin. 

Plus prosaïquement, s’il voit que votre régime alimentaire est totalement déséquilibré, il va vous donner quelques conseils diététiques : "mangez plus de fibres", "buvez plus d’eau", etc. Ce sont des travaux menés, à la fois, par la faculté de médecine de Stanford aux USA, et Toto le géant des toilettes japonaises. 

On sait quand ce sera disponible ? 

En principe, d’ici la fin de l’année. D’abord dans des cliniques et les Ehpad. Car tout le monde n’est pas encore prêt à accepter l’idée de toilettes qui analysent en permanence nos déjections les plus intimes.