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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce mardi, il s'intéresse à un masque chirurgical classique, mais capable de détecter le Covid.

Après les autotests, on aura bientôt un nouvel outil pour lutter contre la pandémie. Il s’agit d’un masque chirurgical classique, mais capable de détecter le Covid.

Il a été développé par des chercheurs de l’université de Kyoto au Japon. En fait, tout se passe dans le filtre. Ils l’ont imprégné d’une substance capable de réagir dès qu’elle a été en contact avec le Covid. Il suffit donc de porter son masque, comme d’habitude, pendant toute la journée. Et à la fin, au lieu de le jeter, on le pose sur une lampe à ultraviolets. Et si des taches vertes fluorescentes apparaissent, c’est qu’il a été en contact avec le virus.

Avantage : cela devrait permettre de repérer plus facilement les asymptomatiques. Aujourd’hui, seuls les cas contact ou ceux qui ont des symptômes vont d’eux-mêmes se faire tester. Tous les autres préfèrent éviter (on les comprend. L’écouvillon dans le nez ce n’est pas très agréable). Avec ce système, il suffira d’analyser son masque pour savoir si on a attrapé le Covid.

Est-ce que ça pourrait remplacer les tests ? On n’aurait qu’à tousser dans le masque pour savoir si on est positif…

En principe, oui. Mais comme pour les autotests, la fiabilité dépend avant tout de la qualité du prélèvement. Or pour l’instant, l’efficacité du filtre n’a été validée qu’après avoir été porté pendant plusieurs heures. Donc oui, cela pourrait fonctionner simplement en toussant à l’intérieur. Mais il faudrait s’assurer d’avoir laissé suffisamment de mucus sur le filtre afin qu’il puisse réagir.

C’est d’ailleurs un point sur lequel ils travaillent : utiliser leur filtre dans une nouvelle génération d’autotest qui réagirait à la salive. Ils travaillent aussi sur une nouvelle formule capable d’être révélée avec un simple flash de téléphone portable. Car on n’a pas tous une lumière noire à portée de la main.

On sait quand sera commercialisé ce filtre ou ces masques ?

Normalement, à partir de juillet prochain. L’industrialisation est cours. Avantage, la substance qui réagit au Covid coûte très peu cher à fabriquer. Pour la petite histoire, il s’agit d’anticorps d’autruche. Ils sont donc fabriqués dans des œufs d’autruche. Comme ils sont 20 fois plus gros que les œufs de poules, les anticorps reviennent 20 fois moins chers.