Chirurgie du futur : on pourra peut-être imprimer un organe directement à l'intérieur du corps

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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à l'impression d'organes directement à l'intérieur du corps qui pourrait remplacer les greffes.

L’innovation du jour, c’est un avant-goût la chirurgie du futur. Plutôt que de nous greffer un organe, on va pourrait bientôt nous l’imprimer directement à l’intérieur du corps.

Plutôt que de nous ouvrir en deux pour soigner un foie malade par exemple, on va nous glisser un minuscule robot à travers une toute petite incision dans le nombril. Ce petit robot sera ensuite téléguidé jusqu’à l’endroit désiré. Puis le chirurgien va faire son intervention à distance. Tous ses gestes seront reproduits par le robot : coup de scalpel pour couper, tour d’aiguille pour suturer… Tout cela à l’échelle microscopique.

Mais cela existait déjà. La nouveauté, c'est que ce type de robot peut désormais appliquer un médicament directement sur l’organe à l’intérieur du corps. Il peut même créer des tissus sur place en les imprimant en 3D. Cela fonctionne comme une imprimante classique. Mais au lieu de déposer de l’encre, on dépose des cellules humaines, couche par couche, pour réparer l’organe abîmé. Mieux : on pourrait même en fabriquer un nouveau, en entier, directement dans le corps plutôt que d’avoir à greffer celui de quelqu’un d’autre.

Et on pourrait fabriquer, comme cela, n’importe quel organe ?

À terme, oui. Pourquoi pas un cœur, un foie ou un poumon. Avantage : on en finirait avec les listes d’attente de donneurs et tous les problèmes de rejets puisque l’organe est créé directement avec les cellules du patient.

C’est le Graal de la médecine, faire comme dans les films de science-fiction : pouvoir recréer instantanément un organe défectueux.

Mais bon, on parle quand même d’organes très complexes que l’on n’arrive déjà pas à reproduire à l’extérieur du corps. Donc on va commencer avec des interventions plus simples. Comme fermer des plaies, réaliser des pansements gastriques ou remplacer des morceaux de cartilage.

Et ça, c’est déjà possible ? On est déjà capable de soigner de cette manière ?

Non, pas encore. Le robot est encore expérimental. Il a été conçu par des chercheurs de l’université du New South Wales en Australie. Pour l’instant, il est testé uniquement sur des animaux.

Mais une fois de plus, cela démontre la tendance actuelle en matière de recherche médicale : trouver des traitements qui vont générer le moins de traces, de cicatrices et d’effets secondaires. Des traitements les moins invasifs possibles.