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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce vendredi, il s'intéresse à une avancée en matière d'aides auditives, il s'agit de lentilles de contact auditives qui agissent comme une sorte de micro-haut-parleur.

De l’innovation dans les aides auditives ce matin. On connaissait les lentilles de contact pour la vision. Arrivent maintenant des lentilles de contact auditives. 

Il s’agit d’une sorte de micro-haut-parleur, un petit disque ultra plat qui vient se plaquer directement sur le tympan. C’est donc le même principe qu’une lentille de contact que l’on se pose sur l’œil. Les avantages sont d’ailleurs les mêmes. C’est plus efficace. La lentille sur l’œil va corriger la vision à 360°. Il n’y a plus d’angle mort comme avec des lunettes. Même chose avec la lentille auditive. Elle fait vibrer le tympan de façon naturelle, alors que le son d’un haut-parleur va subir les interférences du vent et de l’air.

C’est également beaucoup plus discret, même quasiment invisible. Or c’est le principal problème des aides auditives. Beaucoup de personnes malentendantes ne veulent pas en porter parce qu’elles sont trop voyantes et trop stigmatisantes.

Est-ce que c’est une sorte d’implant, avec tout l’appareillage posé sur le tympan ?

Non, ce n’est pas un implant. Tout est amovible, il n’y a pas besoin de chirurgie. En fait, le système fonctionne en deux parties : d’un côté, le micro-disque vibrant que le médecin va poser sur le tympan. Et de l’autre, tout l’appareillage classique avec la batterie et le micro que l’on glisse dans le conduit auditif. C’est pour cela que c’est « quasiment invisible », cela fait la taille d’une petite oreillette.

Encore une fois, comme le son ne dépend pas d’un mini haut-parleur, mais d’un disque qui fait vibrer le tympan, l’appareil peut reproduire l’ensemble des fréquences ; notamment tous les graves et les aigus, ce dont sont incapables les aides auditives traditionnelles.

C’est encore de la recherche ou c’est commercialisé ?

La recherche est terminée. Cela faisait cinq ans que les ingénieurs de Vibrosonic peaufinaient ce système. Ils viennent de recevoir leurs certifications européennes. La commercialisation va donc démarrer dans les prochaines semaines.

L’OMS estime qu’avec les nuisances sonores actuelles, on pourrait être plus de 2 milliards en 2050 à souffrir des pertes d’audition. Cela fait donc du bien de voir un peu d’innovation dans ce secteur.