Publicité
Publicité

François Fillon, le risque du super-favori

Édito politique

28 décembre 2016

Episode - 00 minutes - Politique

Description de l'épisode

Pour David Doukhan, François Fillon doit faire attention à ne pas croire que l'élection de 2017 est joué d'avance.


Il est discret depuis la primaire... Après quelques jours au ski, François Fillon se repose dans la Sarthe. Avec la gauche en miette en face tous les sondages le donnent gagnant l’année prochaine. Mais attention, on n’a jamais gagné d’avance… Le risque pour François Fillon c’est de se transformer en Alain Juppé. Le super favori, qui parle peu, qui ne prend pas de risque et que tout le monde cogne sans relâche. En janvier vous allez avoir 8 heures d’antenne en prime time à la télévision avec les débats de la gauche. Aucun des candidats n’a intérêt au pugilat et vous verrez qu’ils tomberont tous d’accord pour expliquer que François Fillon représente un danger majeur pour la France.

Au même moment Marine Le Pen entrera officiellement en campagne. Le FN a d’office enterré la gauche donc ce sera haro sur Fillon. Il a déjà commencé avec des campagnes très rudes sur les réseaux sociaux où il accuse François Fillon d’accepter le communautarisme. Et les exemples de super favoris finalement battus, sont légion. Le cas Edouard Balladur par exemple hante les nuits des stratèges de François Fillon. Valérie Giscard d'Estaing était largement en tête des prévisions en 81 avant de finalement perdre face à François Mitterrand. Et puis il y a la vague de surprises de 2016, Hillary Clinton, le Brexit, à chaque fois, les pronostics démentis.

Alors comment éviter d’être victime de la malédiction du favori ? Reprenons la métaphore Juppé. Alain Juppé a pensé qu’en ne changeant rien, qu’en faisant campagne en restant au-dessus des vagues son avance serait suffisante pour le faire gagner. Énorme erreur, François Fillon doit choisir l’inverse quitte à se faire un peu violence, lui qui n’aime pas sillonner les médias. Alain Juppé a pensé imposer son positionnement modéré à un électorat de droite qui voulait de la radicalité. De la même manière Fillon pense imposer son programme ultra à une France effrayée par la potion libérale et par la purge des services publics.

Ce qui a excité le peuple de droite laisse l’ensemble des Français perplexe. Selon un sondage publié la semaine dernière 8 Français sur 10 estiment qu’il doit faire des concessions pour rassurer. C’est ce qu’avait fait le super favori de 2011. François Hollande avait rassuré ses partenaires écolos et avait calmé la gauche de son parti. Ça lui avait permis d’être porté par une gauche progressiste unie en restant favori presque tout du long. A ce stade François Filon prévient qu’il ne touchera pas au cœur de son programme, il veut annoncer la couleur, parce que lui ne veut pas de frondeurs l’année prochaine. Il veut pouvoir gouverner, mais avant de gouverner il faut gagner.

Animateurs associés
Publicité
En lien avec cette émission
Europe 1
Politique

La semaine politique

Alexis Delafontaine,

La semaine politique, c'est une heure de débats et d’interviews consacrés à l’actualité politique.

Europe 1
Politique

La semaine politique

Alexis Delafontaine,

La semaine politique, c'est une heure de débats et d’interviews consacrés à l’actualité politique.

Europe 1
Politique

La semaine politique

Alexis Delafontaine,

La semaine politique, c'est une heure de débats et d’interviews consacrés à l’actualité politique.

De Charles de Gaulle à Emmanuel Macron, Europe 1 a tendu son micro à tous les chefs d’État de la Ve République. Réécoutez ces entretiens exclusifs issus de nos archives qui ont marqué l’histoire politique française.<br /> Vous découvrirez entre autres, le tout premier débat radio ou encore le premier numéro du « club de la presse »…<br /> <br /> “Les Grands Entretiens” est disponible sur le site et l’application Europe 1 ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.<br />

Politique

Démissions !

Olivier Duhamel

Les mandats non déclarés de Jean-Paul Delevoye et les homards de François de Rugy : en l’espace de quelques mois, deux ministres de premier plan ont été poussés vers la sortie en pleine tourmente. Deux cas d’actualité dans une liste en réalité très longue. Avec les meilleures archives d’Europe 1, le politologue Olivier Duhamel raconte l’histoire des démissions de ministres sous la Ve République, d’Antoine Pinay à Jean-Pierre Chevènement, des "Juppettes" à Arnaud Montebourg. Au fil des années, nos ministres en sont venus à répondre de moins en moins de leurs actes sur le plan strictement politique pour relever d’une responsabilité morale, plus diffuse, plus aléatoire. Au point de mettre la démocratie en danger ?Ce podcast est réalisé en partenariat avec Le Club des Juristes.

Jacques Chirac, l’ancien président de la République, est mort à l’âge de 86 ans. Il n’était plus apparu en public depuis plusieurs années mais son destin a épousé pendant des décennies celui de la France, de la Corrèze à l’Elysée. Découvrez nos récits et réécoutez nos meilleures archives dans ce podcast "Chirac : une histoire française".

Politique

Après #PassionConstitution, Olivier Duhamel revient pour une nouvelle série "podcastique" en huit épisodes intitulée "Nos présidents dans la tourmente". Car cela ne vous a pas échappé : Emmanuel Macron a dû faire face ces derniers mois à une crise sociale et politique d’une ampleur inédite, celle des "gilets jaunes". Mais avant lui sous la Ve République, d’autres chefs de l’Etat français ont également affronté des tempêtes, des tourmentes, des "affaires", bref des crises en tout genre. Comment ont-ils fait face ? Et en quoi les institutions les ont aidés à tenir ? Ce podcast est réalisé en partenariat avec Acadomia

1958-2018 : il y a 60 ans naissait la Ve République. Mais la Constitution n’a pas été écrite en une nuit et ce régime ne s’est pas installé du jour au lendemain, loin s’en faut. Dans une série originale inédite imaginée pour Europe 1 Studio, Olivier Duhamel raconte la naissance de la Ve République. De Colombey-les-Deux-Eglises à l’Elysée, en passant par Alger : découvrez ce récit en huit épisodes avec les archives de l’époque au micro d’"Europe numéro 1".

A l'occasion des élections municipales , qui ont lieu les 15 et 22 mars 2020, Europe 1 et ses reporters viennent à votre rencontre et celle de vos élus. Aux quatre coins du pays, nous racontons vos histoires des municipales, à travers des portraits et des reportages glanés dans certaines des 34.968 communes de France.Les élections municipales françaises ont lieu les 15 et 22 mars 2020. Les habitants des 34.968 communes sont invités à se rendre aux urnes pour renouveler leurs conseils municipaux. Jusqu’au jour de l’élection, Europe 1 et ses reporters, aux quatre coins du pays, iront à la rencontre de ces élus en qui vous avez confiance pour gérer votre quotidien.Et pour comprendre ce que vous attendez d’eux - et pour vous écoutez ! -, nous irons à votre rencontre : à Chanteloup-les-Vignes pour parler sécurité et la laïcité, à Mourenx pour donner la parole à la France périphérique, à Langouët pour évoquer les questions d’environnement et dans l’est pour s’intéresser à la ruralité. Chaque jour, retrouvez dans ce podcast une sélection des meilleurs sujets.

Politique

Chaque vendredi matin après le journal de 8h30, Catherine Nay livre sa vision de la situation politique du moment.

Politique

Chaque vendredi, Catherine Nay a carte blanche pour décrypter un fait politique qui a marqué la semaine.

Les élections présidentielles n’ont pas de secret pour Catherine Nay. La journaliste, grande voix d’Europe 1, connaît tout des petites histoires qui ont fait la grande Histoire dans les couloirs de l’Elysée pendant la Ve République. Avec le podcast "Inséparables", vous allez découvrir une facette méconnue de l’exercice du pouvoir, celle d’une histoire de couples : les chefs d’État et leurs Premières Dames bien sûr mais aussi des duos d’hommes politiques qui, parfois, se sont transformés en duels : du général De Gaulle aux côtés de son Premier ministre Georges Pompidou aux couples à la ville comme Bernadette et Jacques Chirac ou encore Nicolas et Cécilia Sarkozy. Sous la plume et la voix de Catherine Nay, tout devient romanesque.