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Les voitures électriques et hybrides rechargeables qui sont dotées de batteries ont représenté un peu plus de 11% du marché français en 2020 soit 185.000 voitures. En France, la subvention de 2.000 euros pour un hybride rechargeable doit disparaitre en juillet de cette année. Le pari est que cela ne découragera pas les acheteurs. Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.

Les ventes de voitures se sont effondrées de 25% l’an dernier sauf pour les modèles électriques qui décollent pour de bon.

Les chiffres deviennent significatifs en effet : les voitures électriques et hybrides rechargeables qui sont dotées de batteries ont représenté un peu plus de 11% du marché français en 2020 soit 185.000 voitures. Trois fois plus que l’année précédente. Ce n’est donc plus un marché anecdotique. Pour le moment, le marché français est archi-dominé par Renault et Peugeot : la Zoe de Renault et la e208 de Peugeot sont en tête des modèles 100% électriques, tandis que le 3008 de Peugeot et la Renault Captur sont leaders sur les hybrides rechargeables. Même s’il ne faut pas se faire trop d’illusions, la concurrence étrangère va s’intensifier cette année.

Ce n’est pas un marché anecdotique, mais c’est un marché qui dépend très directement de décisions publiques.

Il faut être clair, ce marché n’existerait pas sans des subventions massives avec 7.000 euros par exemple pour l’achat d’une voiture 100% électrique. Ensuite, sans une réglementation européenne qui force les constructeurs à électrifier leur gamme. Comment ? En réduisant petit à petit les émissions de CO2 de leur gamme sous peine de sanctions financières. En 2020, par exemple, pour éviter les sanctions, il fallait avoir une gamme émettant en moyenne moins de 95 grammes de CO2. Pour arriver à la moyenne, les constructeurs ont donc dopé les ventes de modèles électriques. A priori, seul Volkswagen serait hors des clous et paiera des pénalités. Cette année, les normes vont encore se durcir. Bref, pour éviter les pénalités, il faudra vendre encore plus de voitures électriques.

Alors même que les bonus versés aux acheteurs vont être réduits.

Oui, ça complique la donne. En France, par exemple, la subvention de 2000 euros pour un hybride rechargeable doit disparaitre en juillet de cette année. Le pari est que cela ne découragera pas les acheteurs pour deux raisons. D’abord, les infrastructures de recharge s’améliorent, on installe plus de bornes, cela permet de vaincre une partie des réticences des automobilistes. Ensuite l’offre va s’enrichir de beaucoup de nouveaux modèles, notamment de petites voitures comme la Twingo électrique, lancée en novembre, ou la Dacia Spring, la première low cost électrique attendue au printemps. Plus de bornes, plus de modèles, plus de facilités de parking également: voilà qui devrait animer le marché. La révolution automobile est en marche.