Chaque matin, Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.
C’est une réforme qui vise à changer les mentalités, on en parle depuis dix ans mais personne n’a jamais été au bout : inciter les bénéficiaires d’aides sociales à travailler plutôt qu’à toucher des allocations.
On connaît bien le problème : plutôt que de travailler au Smic pour 1.200 euros nets, certains préfèrent toucher des allocations quitte à compléter avec un peu de travail au noir. Les restaurateurs sont les premiers à le dire "des gens qui veulent travailler, on en trouve mais souvent ils ne veulent pas être déclarés pour ne pas perdre les allocs". Problème connu, donc, mais jamais vraiment traité. C’est ce que veut changer pour de bon le gouvernement en augmentant de 50% la prime d’activité d’ici la fin du quinquennat.
La prime d’activité, c’est quoi ?
C’est un complément de revenu qui réunit ce qu’on appelait avant le RSA et la prime pour l’emploi, versé par les pouvoirs publics aux travailleurs qui touchent un bas salaire. Cette prime vise à compenser la perte des aides que l’on perd quand on recommence à travailler. Cette prime représentera 80 euros de plus par mois pour un smicard. Et si on y ajoute la suppression des cotisations chômage et maladie sur la feuille de paie, qui est déjà enclenchée, ça représentera, selon le gouvernement, l’équivalent d’un 13e mois pour un smicard.
Il faut maintenant que les employeurs jouent le jeu.
Le président compte beaucoup là-dessus. Il pense que l’État a fait sa part pour encourager la reprise d’emploi et que les entreprises doivent maintenant faire la leur, d’autant que les cotisations employeur au niveau du Smic vont également être éliminées. Le message du gouvernement est clair : nous avons baissé le coût du travail, les entreprises doivent maintenant embaucher. À suivre…
Lire l’article des Échos - Retour à la promesse d'origine du RSA