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Malgré un choc sans précédent pour les grandes entreprises françaises, à cause de l'épidémie de coronavirus, les perspectives d'avenir ne sont pas si sombres.

Des dizaines de milliards d’euros de profits envolés : on commence à mesurer l’impact de la crise du coronavirus sur les grandes entreprises françaises. Le choc est sans précédent. C’est bien simple, au premier semestre, la fameuse première vague du virus a réduit à néant les profits des entreprises du CAC 40. Les 40 plus grandes entreprises françaises n’ont réalisé collectivement aucun bénéfice sur les six premiers mois de l’année. Alors qu’en rythme de croisière, elles engrangent une quarantaine de milliards d’euros de profits sur un semestre.

Le choc est donc considérable et plus profond que lors de la crise financière de 2008 : à l’époque, les groupes du CAC 40 avaient, malgré la crise, dégagé un profit de 6 milliards d’euros. Et des profits à zéro, on ne le répètera jamais assez, cela signifie moins de capacités pour investir donc pour préparer l’avenir. Et accessoirement moins de recettes fiscales pour l’Etat.

Les entreprises, piliers de notre économie, pas toutes logées à la même enseigne

Il y en a qui tire bien leur épingle du jeu, c’est le cas par exemple du groupe pharmaceutique Sanofi. C’est le cas aussi de sociétés du secteur technologique comme Dassault Systèmes, une des meilleures performances de tout le CAC 40, ou encore d’une société moins connue qui vient de faire son entrée dans le CAC 40, Worldline, spécialisée dans les paiements électroniques.

Dans le secteur plus traditionnel de la distribution, un groupe comme Carrefour ne s’en sort pas mal avec un résultat à l’équilibre sur le semestre. Mais bien sûr, tout cela contraste avec les difficultés profondes de Renault ou d’Airbus qui paient extrêmement cher la crise du Covid-19. Et dont l’activité va rester durablement inférieure à ce qu’elle était avant l’émergence du virus.

Bilans solides

C’est très important : leur situation financière reste saine. Leurs bilans sont solides. Bien sûr, elles ont augmenté leur endettement pour traverser cette mauvaise passe. Mais selon les calculs du cabinet d’audit EY, leur endettement reste inférieur à ce qu’il était après la crise de 2008. Et si elles ont réduit leurs investissements, il s’agit plus souvent, selon EY, de reports que d’annulations. Cela veut dire que nos grandes entreprises ont maintenu de fortes capacités de rebond. Dans la crise que nous traversons, c’est un message encourageant.