Publicité
Publicité
Société
- Mis à jour le

Le diamant bleu de Louis XIV (partie 1)

Sous le règne de Louis XIV, une trentaine de voleurs parviennent à dérober les joyaux de la Couronne dont l’inestimable diamant bleu, la pierre favorite du roi… Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l’Histoire", Jean des Cars raconte l’histoire de ce diamant mythique de 112 carats. Fasciné par les diamants et les pierres précieuses, Louis XIV enrichit considérablement les joyaux de la Couronne. Il fait façonner son diamant bleu brut pour en faire un véritable symbole de pouvoir. Mais depuis le vol du trésor royal en 1792, le destin du diamant bleu a connu de nombreux rebondissements. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars revient sur le mystère de la disparition de la pierre favorite du roi…L’idée d’une collection de joyaux de la Couronne est due à François 1er. C’est ce souverain qui avait déclaré ces biens inaliénables. Ses successeurs, et particulièrement Louis XIV, l’ont considérablement enrichie. Mais lorsque la Révolution éclate, une lourde menace pèse sur ces trésors. En 1791, ils quittent Versailles pour être conservés au nouveau Garde-Meubles Royal, notre actuel Hôtel de la Marine. Il est situé sur la place Louis XV, nommée alors place de la Révolution. C’est aujourd’hui notre place de la Concorde. La même année, l’Assemblée Constituante, dans un souci de transparence, publie naïvement « L’inventaire des diamants de la Couronne ». Cette liste est largement diffusée pour discréditer la monarchie en démontrant ses goûts de luxe. Mais le seul résultat est d’attiser la convoitise de tous les voleurs de Paris ! En août 1792, la publication du Manifeste de Brunswick qui menace les Parisiens et les Français de représailles si on s’attaque à la famille royale provoque en retour de violentes émeutes, le sac des Tuileries, le massacre des Gardes Suisses, la destitution du Roi et l’emprisonnement de la famille royale au Temple. Les émeutes ne cessent pas pour autant. Lors des terribles massacres de septembre dans les prisons, une trentaine de voleurs, bien informés, profitent de cette confusion pour piller le Garde-Meubles Royal pendant six jours et six nuits, du 8 au 16 septembre 1792. Tous les joyaux de la Couronne disparaissent alors. Le scandale est énorme. On trouve bien quelques coupables qu’on guillotine immédiatement… mais on ne retrouvera qu’une faible partie des bijoux dérobés, dont deux des plus gros diamants, le Régent et le Sancy, trop connus et réputés invendables. Les autres inestimables trésors sont perdus. Ainsi, les plus prestigieux insignes royaux de chevalerie, comme ceux de la Toison d’Or et du Saint-Esprit et des objets majeurs, telle l’épée de diamants de Louis XVI, disparaissent définitivement. Quant à l’inestimable Diamant Bleu de Louis XIV, toujours inséré dans la Toison d’Or de Louis XV, on perd momentanément sa trace. Mais pour quelle raison ce fameux Diamant Bleu, acquis par Louis XIV, était considéré comme l’un des plus beaux, sinon le plus beau, des joyaux de la Couronne de France ?Louis XIV acquiert son Diamant BleuDe toutes les merveilles produites par la Terre, à une échelle de plusieurs milliards d’années, le diamant est probablement celui qui exerce la plus grande fascination. Jusqu‘au XVIIIe siècle, seule l’Inde recelait des diamants appréciés en Occident à la mesure de leur rareté. Louis XIV a été un très grand amateur et collectionneur de diamants. Ce goût lui venait sans doute de sa mère Anne d’Autriche (n’oublions pas les "Ferrets de la Reine", ces diamants montés à parures qui ont inspiré Alexandre Dumas, ils ont vraiment existé !) mais aussi de Mazarin, autre collectionneur compulsif de diamants. C’est d’ailleurs le Roi qui a hérité de la magnifique collection du cardinal.Son fournisseur principal était un personnage étonnant, Jean-Baptiste Tavernier. Ce grand voyageur, né à Anvers en 1605, effectua entre 1631 et 1668, six longs voyages en Perse et en Inde. Fils d’un marchand de cartes géographiques, Tavernier avait déjà parcouru longuement l’Europe, dont il parlait à peu près toutes les langues, lorsqu’il entreprit de se rendre en Orient. Très intelligent, fin connaisseur de pierres précieuses, ce négociant habitué à traiter avec les princes de l’époque, jouissait d’une réputation de grande probité. Un nombre impressionnant de potentats indiens lui ont ainsi ouvert les portes de leurs royaumes. Il est l’un des rares Occidentaux à s’être rendu dans ce qu’on appelait alors les Mines de Golconde, au centre de l’Inde, dans la région de Hayderhabad. Il a même eu la chance d’être admis à la Cour de Auranzgzeb, qui régnait sur l’Empire Mogol des Indes, à l’époque où Louis XIV régnait sur la France. Tavernier a également eu le privilège de contempler les trésors du Grand Mogol et en a fait une description émerveillée. Lors de ses périples, il a acquis des quantités de pierres magnifiques dont vingt gros diamants de 30 à 35 carats chacun. Ils avaient ébloui le Roi Soleil, qui s’empressa de les acheter. Mais pour Louis XIV, le plus merveilleux reste le Grand Diamant Bleu que Tavernier rapporte de son sixième et dernier voyage en Inde, en décembre 1668.  Vous voulez écouter les autres épisodes de ce podcast ?>> Retrouvez-les sur notre site Europe1.fr et sur Apple Podcasts , Google podcasts, Deezer, Spotify , Dailymotion et YouTube , ou vos plateformes habituelles d’écoute.>> Retrouvez ici le mode d'emploi pour écouter tous les podcasts d'Europe 1 Tavernier vend au Roi ce diamant brut de 112 carats pour la somme conséquente de 220.000 livres tournois, soit le prix de 150 kilos d’or pur ! François Farges, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et commissaire de l’exposition à découvrir très bientôt, estime que cela représenterait aujourd’hui l’équivalent de 4 millions et demi d’euros. Tavernier tient un catalogue extrêmement précis de tous les joyaux qu’il a rapportés et vendus. Chacun est dessiné sous deux ou trois angles différents. A propos du Diamant Bleu, il indique qu’il est taillé à la mode indienne, c’est-à-dire au plus près de la pierre brute, de manière à perdre le moins de poids possible…Louis XIV est tout de suite séduit par cette pierre d’un bleu profond, presque violet. C’est étonnant car au XVIIIe siècle les diamants de couleur étaient moins appréciés que les diamants blancs, considérés comme purs. Néanmoins, en 1672, le Roi décide de faire retailler la pierre afin de lui donner encore plus d’éclat et d’en faire le joyau de ses collections.Jean Pittan retaille le Diamant BleuLa lourde responsabilité de la retaille du Diamant Bleu est confiée à Jean Pittan, le joaillier de la Cour. Le dessin qu’il a proposé devait être exceptionnel pour que le Roi et Colbert acceptent de financer la taille au prix exorbitant d’un dixième de la valeur du diamant ! Et en effet, le travail est exceptionnel, autant par sa difficulté que sa durée. Il faudra deux ans à Pittan pour venir à bout de la retaille… Mais le résultat sera éblouissant ! Pittan a donc supervisé esthétiquement et artistiquement ce travail, de la conception à la réalisation finale. Le joyau est taillé en forme de cœur, à soixante-douze facettes. Son bleu sombre brille comme aucun joyau n’avait encore brillé. Le pavillon, c’est-à-dire la partie au revers, a la forme d’une étoile à sept branches. C’est une taille d’une extrême complexité puisqu’elle est asymétrique. Evidemment, on ne distingue cette étoile qu’en transparence. C’est une prouesse technique hallucinante. Le diamant facetté étincelle. Bien entendu, cette taille a une signification symbolique. Le diamant est serti dans une coquille d’or posée à l’arrière et sur les côtés de la pierre. La coquille se prolonge d’un bâton émaillé, sans doute pour le tenir et l’admirer. En plus de l’éclat incomparable de la retaille, il apparaît au fond du cœur une étoile d’or à sept branches. On peut l’assimiler à l’éclat du Soleil, symbole du monarque. Mais le chiffre 7 est aussi celui du culte d’Apollon, le dieu des Armes et des Sciences. C’est également le nombre des sept planètes alors connues : Mercure, Vénus, Mars,Jupiter, Saturne, la Terre et la Lune, cette dernière étant alors considérée, au XVIIe siècle, comme une planète. Tous ces symboles célèbrent la gloire du souverain de droit divin. Il faut préciser que la retaille a fait passer le joyau de 107 carats à un peu plus de 69 carats.Désormais, Colbert le nomme "Le Diamant Bleu de la Couronne de France". François Farges, commissaire de l’Exposition, revient sur le travail essentiel du joaillier qui a retaillé cette pierre :"Pittan fera surtout un chef d’oeuvre à la gloire de son Roi, un concentré d’art et de sciences, un symbole du pouvoir, une vision cosmologique de l’absolutisme irréversible et unilatéral de Louis XIV. Aucun autre objet ne posséda autant de symbolismes hermétiques et naturalistes, aussi parfaitement conçus et intégrés de manière aussi discrète et subliminale...A l’égal de Le Nôtre, Le Brun, Mansart, Molière, Lulli et quelques autres artistes de grand renom du Grand Siècle, Pittan doit être enfin reconnu comme le grand génie fondateur d’une tradition de haute joaillerie parisienne qui perdure encore de nos jours".Pittan mourra trois ans après avoir réalisé son chef d’œuvre. Il sera enterré de nuit, au cimetière parisien des Saints-Pères, car il était protestant. La reconnaissance du Roi n’allait pas jusqu’à lui pardonner sa religion...Le Roi a-t-il porté le Diamant Bleu ?Mais le Roi a-t-il vraiment porté le Diamant Bleu ? Louis XIV aimait se couvrir de diamants. Il n’en manquait pas, depuis le Sancy aux 55 carats qu’il portait au chapeau. La grande chaîne qui pendait à son cou comportait quarante-cinq diamants dont la plus grande partie provenait de la collection de Mazarin, cent vingt-trois boutons de diamants sans compter les plaques des Croix du Saint-Esprit. Saint-Simon, véritable concierge du Grand Siècle, nous en apporte la preuve :"Le Roi entra dans la galerie… Son habit était garni des plus beaux diamants de la Couronne. Il y en avait pour douze millions cinq cent mille livres, il ployait sous le poids… Il craquait de diamants".On peut se demander si dans cette forêt de carats, le fameux Diamant Bleu ornait sa cravate comme on l’a souvent raconté. On n’en est pas sûr. Il est plus vraisemblable que le Diamant Bleu devait constituer la pièce phare du Cabinet de Curiosités du Roi. Ce Cabinet comprenait toutes sortes d’objets hétéroclites, des objets d’art à proprement parler mais aussi des pièces d’histoire naturelle, d’archéologie et d’anthropologie. Une sorte de petit Muséum personnel… Mais il y avait aussi une place importante réservée aux diamants. Sa favorite, Madame de Montespan, le raconte dans son journal : "Le Roi, par un étrange hasard, partage ce goût des diamants avec moi. Il a, dans son troisième Cabinet, deux immenses piédestaux, plaqués en bois de rose, et distribués, dans leur intérieur, comme des médailliers à plusieurs étages. C’est là qu’il fait apporter successivement tous les plus beaux diamants de la Couronne. Il consacre à leur examen, à leur étude, à leur admiration, les courts moments que lui abandonnent ses affaires. Et lorsque, par ses ambassadeurs, il vient à découvrir quelque nouvelle apparition de ce genre, ou en Asie, ou en Europe, il fait tout ce qu’il est possible de faire pour écarter ses concurrents".Après Louis XIV, la collection royale continue de s’enrichirAprès la mort du Roi, le Régent ne fait qu’une acquisition, mais quelle acquisition ! Il achète à l’Anglais Thomas Pitt une pierre splendide de 140,50 carats appelée « Le Grand Pitt ». Ce dernier l’avait proposé à tous les souverains d’Europe, y compris à Louis XIV, qui le refusa, jugeant le prix exorbitant. C’est seulement en 1717 que le Régent Philippe d’Orléans, poussé par le financier Law et par Saint-Simon, se décide à acheter le diamant pour le compte de la Couronne. Le prix de deux millions de livres tournois est la plus forte somme payée à ce jour pour un joyau. Désormais, il s’appellera le Régent et se révèlera une excellente opération financière. En 1791, son estimation est passée à douze millions ! Cependant, pour la Couronne, les grands achats de diamants sont terminés... Louis XV se contentera de porter les diamants de son arrière-grand-père. Le Sancy et le Régent seront montés sur la somptueuse Couronne de Sacre. Quant au Diamant Bleu, il sera le plus bel ornement de son insigne de la Toison d’Or.Plus tard, Louis XVI, on le sait, se contentait de régler les dépenses de son épouse Marie-Antoinette. Mais il s’agissait d’achats privés et « l’Affaire du collier » nous prouve que ni le Roi ni la Reine n’étaient prêts à investir de grandes sommes dans des joyaux. C’est cet ensemble exceptionnel de couronnes, de bijoux, de plaques du Saint-Esprit et d’insignes de la Toison d’Or qui a été déménagé de Versailles au Garde-Meubles de l’Hôtel de la Marine. Et c’est là, comme je vous l’ai raconté, qu’ils ont tous été volés en septembre 1792. Tous, y compris le Diamant Bleu. Ce dernier est-il perdu à tout jamais ? Peut-être pas…Ressources bibliographiques :Professeur François Farges (direction scientifique), Pierres précieuses, catalogue de l’exposition au Muséum national d’Histoire naturelle (Van Cleef & Arpels - Flammarion, 2020)Robert Maillard (direction), Le Diamant, mythe, magie et réalité (Flammarion, 1979)François Georgeon, Abdul Hamid II, le Sultan Calife (Fayard, 2003) "Au cœur de l’Histoire" est un podcast Europe 1 Studio Auteur et présentation : Jean des Cars Production : Timothée Magot Réalisation : Jean-François Bussière  Diffusion et édition : Clémence Olivier et Salomé Journo Graphisme : Karelle VillaisCet épisode a été réalisé en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle à l’occasion de l'exposition "Pierres Précieuses" que vous pourrez découvrir à Paris dès que les musées rouvriront leurs portes.    

En savoir plus
ENTRETIEN - Vandalisme et destruction de statues pendant la Révolution française.

ENTRETIEN - Vandalisme et destruction de statues pendant la Révolution française.

Le 14 juillet 1789, la Révolution française débute par la démolition d’un symbole de l’absolutisme royal : la prison de la Bastille. Alors que la monarchie agonise, l’on cherche à renouveler l’espace public par la destruction et le remplacement des symboles de l’Ancien Régime. Statues, monuments à la gloire des rois de France sont la cible de certains révolutionnaires, alors qu'émergent des notions clé, parfois opposées, celle de régénération, de vandalisme et de patrimoine.<br /> <br /> Pour évoquer ces questions, Virginie Girod reçoit l’historien Loris Chavanette. Spécialiste de la Révolution française, il a consacré plusieurs ouvrages à cette période.

8 février 2025 - 20 min

L’incendie du Reichstag, première marche vers la dictature

L’incendie du Reichstag, première marche vers la dictature

Virginie Girod raconte l'incendie du Reichstag, le coeur de la démocratie allemande, dans un récit inédit d'Au coeur de l'Histoire. <br /> <br /> Le 27 février 1933, à Berlin, Adolf Hitler, récemment nommé chancelier, dîne avec Joseph Goebbels quand le téléphone sonne. Au bout du fil se trouve Ernst Hanfstaengl, chargé des relations avec la presse étrangère. Agité, il annonce au futur artisan de la propagande nazie que le palais du Reichstag, qui abrite le Parlement allemand, est en flammes. Cet incendie, d'origine criminelle, est instrumentalisé par le nouveau régime afin d'instaurer une dictature. En Allemagne, c'est le début de l'ère national-socialiste, qui marquera au fer rouge l'Europe entière.

7 février 2025 - 15 min

La Commune de Paris : une capitale en feu

La Commune de Paris : une capitale en feu

Virginie Girod raconte la Commune de Paris, dans un épisode inédit d'Au coeur de l'Histoire. <br /> <br /> En 1870, la France est envahie par la Prusse. Paris, assiégée, refuse de capituler. Dans ce contexte, la Commune rejette la nouvelle Assemblée nationale issue des élections de février 1871 et favorable à la paix. Une guerre sans merci débute alors, et voit s'opposer la Commune de Paris et les forces menées par le gouvernement d'Adolphe Thiers. Pendant deux mois, la ville est à feu et à sang. Alors que la répression fait rage, de nombreux monuments parisiens sont incendiés.

6 février 2025 - 15 min

ENTRETIEN - Vang Gogh, un artiste maudit ? Avec Wouter van der Veen.

ENTRETIEN - Van Gogh, un artiste maudit ?

Le 29 juillet 1890, le peintre néerlandais Vincent Van Gogh (1853-1890) meurt à Auvers-sur-Oise, deux jours après s'être tiré un coup de revolver dans la poitrine. Ce suicide, comme le train de vie du célèbre peintre, contribue à alimenter le mythe de l'artiste maudit qui, aujourd'hui encore, entoure sa figure. <br /> <br /> Pour déconstruire cette légende tenace, Virginie Girod reçoit Wouter van der Veen. Historien de l’art, grand spécialiste de la vie et de l'oeuvre de Vincent Van Gogh, il est secrétaire général et directeur scientifique de l'Institut Van-Gogh.

5 février 2025 - 22 min

[2/2] Camille Claudel, sculpture et paranoïa dans l’ombre de Rodin

[2/2] Camille Claudel, sculpture et paranoïa dans l’ombre de Rodin

Virginie Girod raconte la descente aux enfers de Camille Claudel (1864-1943), l'une des artistes les plus importantes du XIXe siècle.<br /> <br /> Dans le second épisode de ce double récit inédit d'Au cœur de l'Histoire, Camille Claudel sculpte le marbre, le grès et le bronze et s'impose comme une statuaire de génie, présentant ses œuvre au Salon, la manifestation artistique de référence. Elle poursuit une liaison passionnée avec Auguste Rodin, qui lui promet monts et merveilles. Isolée, Camille Claudel sombre progressivement dans la folie. En 1913, elle est arrachée à son atelier parisien du quai Bourbon pour être internée. Elle passera à l'asile les trente dernières années de sa vie.

3 février 2025 - 13 min

[1/2] Camille Claudel, sculpture et paranoïa dans l’ombre de Rodin

[1/2] Camille Claudel, sculpture et paranoïa dans l’ombre de Rodin

Virginie Girod raconte le parcours de Camille Claudel (1864-1943), l'une des artistes les plus importantes du XIXe siècle. <br /> <br /> Dans le premier épisode de ce double récit inédit d'Au cœur de l'Histoire, Camille Claudel naît dans la seconde partie du XIXe siècle, au sein d'une famille bourgeoise implantée dans l'Aisne. Découvrant sa vocation pour la sculpture aux côtés de l'artiste Alfred Boucher, elle montre l'étendue de son talent et rencontre bientôt Auguste Rodin, dont elle devient l'élève. Entre les deux artistes, c'est aussi le début d'une passion dévorante. Leur art se mêle au gré de leur passion, si bien qu'il est parfois difficile, aujourd'hui, de démêler leur travail.

3 février 2025 - 13 min

TEASER - Camille Claudel, sculptrice de génie

TEASER - Camille Claudel, sculptrice de génie

C’est l’une des artistes féminines les plus importantes du XIXe siècle. Son héritage est de marbre, de grès et de bronze. Élève d’Auguste Rodin, Camille Claudel a dépassé le maître, réalisant des sculptures dont la poésie nous touche aujourd'hui encore. Mais l’artiste fut aussi une femme fragile, abimée… <br /> <br /> La semaine prochaine, dans Au cœur de l’Histoire, découvrez un double récit inédit consacré au destin tragique de Camille Claudel, artiste passionnée ayant fini sa vie dans la solitude d'un asile.

2 février 2025 - 01 min

ENTRETIEN - Comment créer une bande-dessinée historique ?

ENTRETIEN - Comment créer une bande-dessinée historique ?

Alors que la 52e édition du festival international de la bande-dessinée se tient en ce moment à Angoulême, Virginie Girod vous propose de découvrir les coulisses de la création d’une bande-dessinée historique, avec le dessinateur et scénariste Enrico Marini, qui s’illustre dans ce genre depuis 2007 et la parution du premier tome de sa série antique "Les aigles de Rome". Sous le règne de l’empereur Auguste, on y suit Arminius et Marcus, deux frères d’armes devenus ennemis au gré des conquêtes romaines et des rébellions barbares.<br /> <br /> Cet entretien est réalisé en partenariat avec les éditions Dargaud.

1 février 2025 - 16 min

La bataille de Teutobourg, la pire défaite de l’armée romaine

La bataille de Teutobourg, la pire défaite de l’armée romaine

Virginie Girod raconte la bataille de Teutobourg dans un épisode inédit d'Au coeur de l'Histoire.<br /> <br /> En l'an 9 de notre ère, l'Empire romain essuie la pire défaite militaire de son histoire. En Germanie, à l'Est du Rhin, les troupes du gouverneur Varus avancent dans les bois de Teutobourg quand soudain, des hordes de Germains surgissent de toute part. Après trois jours de bataille, les Romains sont défaits, trahis par Arminius, qu'ils croyaient être l'un des leurs. <br /> <br /> Cet épisode a été réalisé en partenariat avec les éditions Dargaud et la bande-dessinée "Les Aigles de Rome", d'Enrico Marini.

31 janvier 2025 - 18 min

Isabelle d’Angoulême, reine-comtesse par-delà les mers

Isabelle d’Angoulême, reine-comtesse par-delà les mers

Isabelle d’Angoulême est une figure marquante du Moyen-Âge. Une comtesse ambitieuse et influente qui a accédé au trône d’Angleterre grâce à son mariage avec Jean sans Terre. Mais à la mort de ce dernier, elle ne s’est pas résignée à abandonner le pouvoir. De retour sur ses terres natales, elle a géré le comté d’Angoulême avec une poigne de fer se faisant appeler « reine-comtesse ». Mère du roi Henri III d’Angleterre, elle a aussi su jouer un rôle clé dans les conflits entre l’Angleterre et la France.<br />

30 janvier 2025 - 15 min

À propos

Sous le règne de Louis XIV, une trentaine de voleurs parviennent à dérober les joyaux de la Couronne dont l’inestimable diamant bleu, la pierre favorite du roi… Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l’Histoire", Jean des Cars raconte l’histoire de ce diamant mythique de 112 carats. 


Fasciné par les diamants et les pierres précieuses, Louis XIV enrichit considérablement les joyaux de la Couronne. Il fait façonner son diamant bleu brut pour en faire un véritable symbole de pouvoir. Mais depuis le vol du trésor royal en 1792, le destin du diamant bleu a connu de nombreux rebondissements. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars revient sur le mystère de la disparition de la pierre favorite du roi…

L’idée d’une collection de joyaux de la Couronne est due à François 1er. C’est ce souverain qui avait déclaré ces biens inaliénables. Ses successeurs, et particulièrement Louis XIV, l’ont considérablement enrichie. Mais lorsque la Révolution éclate, une lourde menace pèse sur ces trésors. En 1791, ils quittent Versailles pour être conservés au nouveau Garde-Meubles Royal, notre actuel Hôtel de la Marine. Il est situé sur la place Louis XV, nommée alors place de la Révolution. C’est aujourd’hui notre place de la Concorde. La même année, l’Assemblée Constituante, dans un souci de transparence, publie naïvement « L’inventaire des diamants de la Couronne ». Cette liste est largement diffusée pour discréditer la monarchie en démontrant ses goûts de luxe. Mais le seul résultat est d’attiser la convoitise de tous les voleurs de Paris ! 

En août 1792, la publication du Manifeste de Brunswick qui menace les Parisiens et les Français de représailles si on s’attaque à la famille royale provoque en retour de violentes émeutes, le sac des Tuileries, le massacre des Gardes Suisses, la destitution du Roi et l’emprisonnement de la famille royale au Temple. Les émeutes ne cessent pas pour autant. Lors des terribles massacres de septembre dans les prisons, une trentaine de voleurs, bien informés, profitent de cette confusion pour piller le Garde-Meubles Royal pendant six jours et six nuits, du 8 au 16 septembre 1792. Tous les joyaux de la Couronne disparaissent alors. Le scandale est énorme. On trouve bien quelques coupables qu’on guillotine immédiatement… mais on ne retrouvera qu’une faible partie des bijoux dérobés, dont deux des plus gros diamants, le Régent et le Sancy, trop connus et réputés invendables. 

Les autres inestimables trésors sont perdus. Ainsi, les plus prestigieux insignes royaux de chevalerie, comme ceux de la Toison d’Or et du Saint-Esprit et des objets majeurs, telle l’épée de diamants de Louis XVI, disparaissent définitivement. Quant à l’inestimable Diamant Bleu de Louis XIV, toujours inséré dans la Toison d’Or de Louis XV, on perd momentanément sa trace. Mais pour quelle raison ce fameux Diamant Bleu, acquis par Louis XIV, était considéré comme l’un des plus beaux, sinon le plus beau, des joyaux de la Couronne de France ?

Louis XIV acquiert son Diamant Bleu

De toutes les merveilles produites par la Terre, à une échelle de plusieurs milliards d’années, le diamant est probablement celui qui exerce la plus grande fascination. Jusqu‘au XVIIIe siècle, seule l’Inde recelait des diamants appréciés en Occident à la mesure de leur rareté. Louis XIV a été un très grand amateur et collectionneur de diamants. Ce goût lui venait sans doute de sa mère Anne d’Autriche (n’oublions pas les "Ferrets de la Reine", ces diamants montés à parures qui ont inspiré Alexandre Dumas, ils ont vraiment existé !) mais aussi de Mazarin, autre collectionneur compulsif de diamants. C’est d’ailleurs le Roi qui a hérité de la magnifique collection du cardinal.

Son fournisseur principal était un personnage étonnant, Jean-Baptiste Tavernier. Ce grand voyageur, né à Anvers en 1605, effectua entre 1631 et 1668, six longs voyages en Perse et en Inde. Fils d’un marchand de cartes géographiques, Tavernier avait déjà parcouru longuement l’Europe, dont il parlait à peu près toutes les langues, lorsqu’il entreprit de se rendre en Orient. Très intelligent, fin connaisseur de pierres précieuses, ce négociant habitué à traiter avec les princes de l’époque, jouissait d’une réputation de grande probité. Un nombre impressionnant de potentats indiens lui ont ainsi ouvert les portes de leurs royaumes. Il est l’un des rares Occidentaux à s’être rendu dans ce qu’on appelait alors les Mines de Golconde, au centre de l’Inde, dans la région de Hayderhabad. Il a même eu la chance d’être admis à la Cour de Auranzgzeb, qui régnait sur l’Empire Mogol des Indes, à l’époque où Louis XIV régnait sur la France. Tavernier a également eu le privilège de contempler les trésors du Grand Mogol et en a fait une description émerveillée. Lors de ses périples, il a acquis des quantités de pierres magnifiques dont vingt gros diamants de 30 à 35 carats chacun. Ils avaient ébloui le Roi Soleil, qui s’empressa de les acheter. Mais pour Louis XIV, le plus merveilleux reste le Grand Diamant Bleu que Tavernier rapporte de son sixième et dernier voyage en Inde, en décembre 1668. 

Vous voulez écouter les autres épisodes de ce podcast ?

>> Retrouvez-les sur notre site Europe1.fr et sur Apple PodcastsGoogle podcasts, Deezer, SpotifyDailymotion et YouTube , ou vos plateformes habituelles d’écoute.

>> Retrouvez ici le mode d'emploi pour écouter tous les podcasts d'Europe 1

Tavernier vend au Roi ce diamant brut de 112 carats pour la somme conséquente de 220.000 livres tournois, soit le prix de 150 kilos d’or pur ! François Farges, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et commissaire de l’exposition à découvrir très bientôt, estime que cela représenterait aujourd’hui l’équivalent de 4 millions et demi d’euros. Tavernier tient un catalogue extrêmement précis de tous les joyaux qu’il a rapportés et vendus. Chacun est dessiné sous deux ou trois angles différents. A propos du Diamant Bleu, il indique qu’il est taillé à la mode indienne, c’est-à-dire au plus près de la pierre brute, de manière à perdre le moins de poids possible…

Louis XIV est tout de suite séduit par cette pierre d’un bleu profond, presque violet. C’est étonnant car au XVIIIe siècle les diamants de couleur étaient moins appréciés que les diamants blancs, considérés comme purs. Néanmoins, en 1672, le Roi décide de faire retailler la pierre afin de lui donner encore plus d’éclat et d’en faire le joyau de ses collections.

Jean Pittan retaille le Diamant Bleu

La lourde responsabilité de la retaille du Diamant Bleu est confiée à Jean Pittan, le joaillier de la Cour. Le dessin qu’il a proposé devait être exceptionnel pour que le Roi et Colbert acceptent de financer la taille au prix exorbitant d’un dixième de la valeur du diamant ! Et en effet, le travail est exceptionnel, autant par sa difficulté que sa durée. Il faudra deux ans à Pittan pour venir à bout de la retaille… Mais le résultat sera éblouissant ! 

Pittan a donc supervisé esthétiquement et artistiquement ce travail, de la conception à la réalisation finale. Le joyau est taillé en forme de cœur, à soixante-douze facettes. Son bleu sombre brille comme aucun joyau n’avait encore brillé. Le pavillon, c’est-à-dire la partie au revers, a la forme d’une étoile à sept branches. C’est une taille d’une extrême complexité puisqu’elle est asymétrique. Evidemment, on ne distingue cette étoile qu’en transparence. C’est une prouesse technique hallucinante. Le diamant facetté étincelle. 

Bien entendu, cette taille a une signification symbolique. Le diamant est serti dans une coquille d’or posée à l’arrière et sur les côtés de la pierre. La coquille se prolonge d’un bâton émaillé, sans doute pour le tenir et l’admirer. En plus de l’éclat incomparable de la retaille, il apparaît au fond du cœur une étoile d’or à sept branches. On peut l’assimiler à l’éclat du Soleil, symbole du monarque. Mais le chiffre 7 est aussi celui du culte d’Apollon, le dieu des Armes et des Sciences. C’est également le nombre des sept planètes alors connues : Mercure, Vénus, Mars,Jupiter, Saturne, la Terre et la Lune, cette dernière étant alors considérée, au XVIIe siècle, comme une planète. Tous ces symboles célèbrent la gloire du souverain de droit divin. Il faut préciser que la retaille a fait passer le joyau de 107 carats à un peu plus de 69 carats.

Désormais, Colbert le nomme "Le Diamant Bleu de la Couronne de France". François Farges, commissaire de l’Exposition, revient sur le travail essentiel du joaillier qui a retaillé cette pierre :"Pittan fera surtout un chef d’oeuvre à la gloire de son Roi, un concentré d’art et de sciences, un symbole du pouvoir, une vision cosmologique de l’absolutisme irréversible et unilatéral de Louis XIV. Aucun autre objet ne posséda autant de symbolismes hermétiques et naturalistes, aussi parfaitement conçus et intégrés de manière aussi discrète et subliminale...A l’égal de Le Nôtre, Le Brun, Mansart, Molière, Lulli et quelques autres artistes de grand renom du Grand Siècle, Pittan doit être enfin reconnu comme le grand génie fondateur d’une tradition de haute joaillerie parisienne qui perdure encore de nos jours".

Pittan mourra trois ans après avoir réalisé son chef d’œuvre. Il sera enterré de nuit, au cimetière parisien des Saints-Pères, car il était protestant. La reconnaissance du Roi n’allait pas jusqu’à lui pardonner sa religion...

Le Roi a-t-il porté le Diamant Bleu ?

Mais le Roi a-t-il vraiment porté le Diamant Bleu ? Louis XIV aimait se couvrir de diamants. Il n’en manquait pas, depuis le Sancy aux 55 carats qu’il portait au chapeau. La grande chaîne qui pendait à son cou comportait quarante-cinq diamants dont la plus grande partie provenait de la collection de Mazarin, cent vingt-trois boutons de diamants sans compter les plaques des Croix du Saint-Esprit. 

Saint-Simon, véritable concierge du Grand Siècle, nous en apporte la preuve :"Le Roi entra dans la galerie… Son habit était garni des plus beaux diamants de la Couronne. Il y en avait pour douze millions cinq cent mille livres, il ployait sous le poids… Il craquait de diamants".

On peut se demander si dans cette forêt de carats, le fameux Diamant Bleu ornait sa cravate comme on l’a souvent raconté. On n’en est pas sûr. Il est plus vraisemblable que le Diamant Bleu devait constituer la pièce phare du Cabinet de Curiosités du Roi. Ce Cabinet comprenait toutes sortes d’objets hétéroclites, des objets d’art à proprement parler mais aussi des pièces d’histoire naturelle, d’archéologie et d’anthropologie. Une sorte de petit Muséum personnel… Mais il y avait aussi une place importante réservée aux diamants. 

Sa favorite, Madame de Montespan, le raconte dans son journal : "Le Roi, par un étrange hasard, partage ce goût des diamants avec moi. Il a, dans son troisième Cabinet, deux immenses piédestaux, plaqués en bois de rose, et distribués, dans leur intérieur, comme des médailliers à plusieurs étages. C’est là qu’il fait apporter successivement tous les plus beaux diamants de la Couronne. Il consacre à leur examen, à leur étude, à leur admiration, les courts moments que lui abandonnent ses affaires. Et lorsque, par ses ambassadeurs, il vient à découvrir quelque nouvelle apparition de ce genre, ou en Asie, ou en Europe, il fait tout ce qu’il est possible de faire pour écarter ses concurrents".

Après Louis XIV, la collection royale continue de s’enrichir

Après la mort du Roi, le Régent ne fait qu’une acquisition, mais quelle acquisition ! Il achète à l’Anglais Thomas Pitt une pierre splendide de 140,50 carats appelée « Le Grand Pitt ». Ce dernier l’avait proposé à tous les souverains d’Europe, y compris à Louis XIV, qui le refusa, jugeant le prix exorbitant. C’est seulement en 1717 que le Régent Philippe d’Orléans, poussé par le financier Law et par Saint-Simon, se décide à acheter le diamant pour le compte de la Couronne. Le prix de deux millions de livres tournois est la plus forte somme payée à ce jour pour un joyau. Désormais, il s’appellera le Régent et se révèlera une excellente opération financière. En 1791, son estimation est passée à douze millions ! Cependant, pour la Couronne, les grands achats de diamants sont terminés... Louis XV se contentera de porter les diamants de son arrière-grand-père. Le Sancy et le Régent seront montés sur la somptueuse Couronne de Sacre. Quant au Diamant Bleu, il sera le plus bel ornement de son insigne de la Toison d’Or.

Plus tard, Louis XVI, on le sait, se contentait de régler les dépenses de son épouse Marie-Antoinette. Mais il s’agissait d’achats privés et « l’Affaire du collier » nous prouve que ni le Roi ni la Reine n’étaient prêts à investir de grandes sommes dans des joyaux. C’est cet ensemble exceptionnel de couronnes, de bijoux, de plaques du Saint-Esprit et d’insignes de la Toison d’Or qui a été déménagé de Versailles au Garde-Meubles de l’Hôtel de la Marine. Et c’est là, comme je vous l’ai raconté, qu’ils ont tous été volés en septembre 1792. Tous, y compris le Diamant Bleu. Ce dernier est-il perdu à tout jamais ? Peut-être pas…

Ressources bibliographiques :

Professeur François Farges (direction scientifique), Pierres précieuses, catalogue de l’exposition au Muséum national d’Histoire naturelle (Van Cleef & Arpels - Flammarion, 2020)

Robert Maillard (direction), Le Diamant, mythe, magie et réalité (Flammarion, 1979)

François Georgeon, Abdul Hamid II, le Sultan Calife (Fayard, 2003)

"Au cœur de l’Histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production : Timothée Magot
Réalisation : Jean-François Bussière 
Diffusion et édition : Clémence Olivier et Salomé Journo 
Graphisme : Karelle Villais

Cet épisode a été réalisé en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle à l’occasion de l'exposition "Pierres Précieuses" que vous pourrez découvrir à Paris dès que les musées rouvriront leurs portes.

 

 

 

Publicité
En lien avec cette émission
Europe 1 Nuit
Société

Europe 1 Nuit

Maël Hassani

Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Au coeur du crime
Société

"Au Cœur du Crime" vous propose de (re)découvrir en podcast des anciennes séries policières. Chaque mardi et chaque vendredi, écoutez un nouvel épisode intense et immersif ”Crime Story”, inspiré des grands romans policiers anglo-saxons et incarné par la célèbre voix de Serge Sauvion, doubleur de l’acteur Peter Falk. Chaque dimanche, vous retrouverez désormais “le siffleur”. Cette série policière diffusée sur Europe 1 dans les années 60, met en scène des personnages pris dans un engrenage infernal ou dont le destin est proche de basculer… <br /> <br /> “Au Coeur du Crime” est disponible sur le site et l’application Europe 1 ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.<br />

Société

Découvrez l’Histoire de France et du monde avec l’historienne Virginie Girod dans cette nouvelle saison du podcast "Au Cœur de l’Histoire" ! Embarquez pour un voyage dans le temps inédit sur fond de musiques originales, pour une immersion totale à la manière de la fiction audio. Virginie Girod met en lumière des personnages historiques inspirants et lève le voile sur des époques essentielles de l’Histoire.  Origines des guerres, complots, vies d’artistes, politiciens, pionniers, retrouvez de nouveaux épisodes tous les jours sur une variété de sujets allant de l’Antiquité à nos jours.  Les lundis, mardis, jeudis et vendredis, plongez dans des récits 100% immersifs, puis chaque mercredi et samedi Virginie Girod vous propose une interview inédite avec un invité historien, chercheur, journaliste, pour en apprendre encore plus.  "Au Cœur de l’Histoire" est une production Europe 1 Studio.  

Au Coeur de l'Actu
Société

Au Coeur de l'Actu

Julien Pichené

 "Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.

Réécoute Olivier Delacroix
Société

Libre antenne

Olivier Delacroix

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).

Société

Les années Top 50

Ombline Roche

Tous les soirs du lundi au vendredi entre 22h15 et 22h30 Ombline Roche vous plonge dans les musiques des années Top 50 sur Europe 1. Et si vous en voulez plus, rendez-vous les samedis et dimanches entre 21h et 22h ! 

Europe 1 Matin
Société

Europe 1 Matin

Dimitri Pavlenko

Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.

Destins Extraordinaires Europe 1
Société

Qui sont réellement ces icônes qui ont marqué la France et leur époque ?Ce nouveau podcast d'archives vous transporte dans le passé et retrace pour vous les parcours et épreuves hors du commun de ces artistes et grandes personnalités françaises. Comment sont nées ces légendes aux destins extraordinaires ? Des récits uniques, racontés par les grandes voix d'Europe 1 !

Europe 1 Soir
Société

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.

Micro Europe 1
Société

Formidables échecs

Hervé Mathoux

Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.