Publicité
Publicité

D’Artagnan et les trois mousquetaires (partie 1)

Au Cœur de l'Histoire

14 décembre 2020

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

En 1844, avec "Les Trois Mousquetaires", Alexandre Dumas inaugure la série des "Grands romans historiques" qui ont assuré sa célébrité. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire", Jean des Cars vous raconte l'histoire vraie qui se cache derrière ce monument de la littérature française. 


De l'aveu même d'Alexandre Dumas, "Les Trois Mousquetaires" était son livre favori. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars vous dévoile les dessous de ce roman culte. 

Le roman préféré d’Alexandre Dumas

Au début de l’année 1870, Alexandre Dumas, vieilli, fatigué, ruiné, ne quitte guère son appartement du boulevard Malesherbes que les domestiques ont abandonné faute d’être payés, et dont une partie du mobilier a été vendue pour payer le loyer. Sa fille Marie s’occupe de lui. 

Séparée de son mari presque fou, elle s’est mise à la peinture et enlumine tous les murs de l’appartement, vêtue d’une tunique de laine blanche avec parfois une couronne de gui sur la tête, la tenue d’une prêtresse druidique. Sa présence chaleureuse réconforte son père. 

Dumas fils, en pleine gloire, s’inquiète aussi et vient souvent le voir. Un jour, il le trouve plongé dans un livre qu’il essaie de lui cacher. Il lui en demande le titre. Dumas lui répond : "Les Mousquetaires". 

Il s’était promis, une fois âgé, de les relire pour savoir si l’immense succès de ce livre était vraiment mérité. Voyant qu’il l’a presque achevé, son fils lui demande ce qu’il en pense. La réponse est laconique : "C’est bien…"

Peu de temps après, Dumas fils trouve encore son père en train de se relire. Cette fois, il s’agit du "Comte de Monte-Cristo". Même question : "Qu’en penses-tu?" Réponse toute aussi laconique : "Cela ne vaut pas "Les Trois Mousquetaires" !"

Cent soixante-dix ans plus tard, on peut dire qu’il avait raison. Son roman a largement dépassé le succès du récit anglais de Daniel Defoe "Robinson Crusoe", paru au début du XVIIIe siècle. "Les Trois Mousquetaires" a été traduit dans le monde entier, le cinéma s’en est emparé dès ses débuts : il y a eu deux versions muettes et plus d’une dizaine d’adaptations parlantes. Même le dessin animé s’en est nourri avec "Tom et Jerry" : Jerry, la souris, endossant la tunique bleue des mousquetaires tandis que Tom, le chat, porte la tenue noire des terribles gardes du cardinal. Ce succès a traversé le temps et séduit toutes les générations. Mais comment Alexandre Dumas a-t-il construit ce chef-d'œuvre ?

Alexandre Dumas se lance dans le feuilleton

En 1844, avec "Les Trois Mousquetaires", Alexandre Dumas inaugure la série des "Grands romans historiques" qui ont assuré sa célébrité. Mais il ne faut pas oublier qu’avant d’être un livre, cette histoire a été publiée en feuilleton dans "Le Siècle". L’invention du feuilleton quotidien est alors récente : c’est Emile de Girardin qui l’a lancée deux ans auparavant, en 1842, en publiant dans son "Journal des Débats", "Les Mystères de Paris" d’Eugène Sue. Un succès colossal ! 

Dumas est sollicité pour écrire lui aussi un feuilleton romanesque. C’est extrêmement bien payé mais c’est aussi une terrible contrainte. Cela prend beaucoup de temps. Il va réorganiser sa vie autour de cette obligation de création permanente. Il fait le vide autour de lui, liquide provisoirement ses maîtresses et définitivement sa femme, restée en Italie. 

Il s’oblige à quitter Paris au printemps 1844 pour se réfugier à Saint Germain-en-Laye, loin des tentations parisiennes. C’est là qu’il écrira ses principaux romans, il y trouve la tranquillité sans être coupé de la capitale grâce au tout nouveau chemin de fer. Il s’installe d’abord au pavillon Henri IV, puis dans la vaste Villa Médicis qu’il occupe l’hiver mais qu’il abandonne l’été à ses invités au profit d’un petit pavillon au fond du jardin. Plus tard, quand il aura construit son Château de Monte-Cristo à Marly, il se réfugiera aussi pour écrire dans le petit pavillon, appelé le château d’If.

Dès l’aube, il s’installe à son bureau, écrit à la plume d’oie sur un papier bleuté de très grand format (44 centimètres sur 28). Ses manuscrits sont très lisibles, pratiquement sans ratures. En un quart d’heure, il rédige une page de 40 lignes. Un forçat de l’écriture !

La genèse des Trois Mousquetaires 

C’est tout à fait fortuitement qu’Alexandre Dumas, passant par Marseille à son retour d’Italie, emprunte à la Bibliothèque de la ville un ouvrage qui l’accompagnera dans son long voyage le conduisant à Paris en bateau puis en diligence. Ce livre (qu’il oubliera de restituer, les archives de la Bibliothèque de Marseille en font foi !) s’intitule "Mémoires de M. d’Artagnan". Il est signé d’un certain Courtilz de Sandras. Bien que présenté comme un récit véridique, ces prétendues mémoires sont un roman paru en 1700. Il va fournir à Alexandre Dumas un cadre et des personnages pour son futur récit.

L’intrigue de Courtilz tourne autour des relations orageuses entre le roi Louis XIII et Anne d’Autriche. Il fait une place de choix à l’idylle qui va naître entre la reine délaissée par son époux peu empressé et le séduisant ambassadeur d’Angleterre, Georges Villiers, duc de Buckingham. Dans un jardin d’Amiens, la duchesse de Chevreuse avait organisé un rendez-vous galant entre la reine et l’ambassadeur. "Ils se trouvèrent seuls, le duc de Buckingham était hardi et entreprenant. L’occasion était favorable, et il essaya d’en profiter avec si peu de respect, que la reine fut contrainte d’appeler ses femmes et de leur laisser voir une partie du trouble et du désordre où elle était."

Scandale à la Cour ! La jalousie du roi, et celle de Richelieu qui aurait courtisé en vain la reine, entraînent l’interdiction de séjour en France du bel anglais. Toutefois, la reine lui avait donné en gage d’amour une parure de douze rubans terminés par douze pointes en diamants, cadeau du roi. Lors d’un bal à Londres où le duc les portait, une ancienne maîtresse en aurait subrepticement coupé deux pour les envoyer à Richelieu afin de compromettre la reine. Le duc aurait suspendu les communications maritimes entre la France et l’Angleterre, le temps de faire remplacer à l’identique les ferrets manquants avant de les restituer à la reine. 

Cette histoire n’est pas une invention. La Rochefoucauld en témoigne dans ses Mémoires. Cette intrigue sert de point de départ aux aventures des Mousquetaires qui devront, de toute urgence et par tous les moyens possibles, récupérer les fameux ferrets.

Quant aux personnages, d'Artagnan qui arrive de sa province à Paris, Athos, Porthos et Aramis, tous trois mousquetaires sous les ordres de M. de Tréville, tous ont vraiment existé. On retrouve leurs traces dans les archives des Mousquetaires. 

D’Artagnan, ce jeune Gascon de 20 ans, désargenté, pourvu d’une lettre d’introduction destinée à M. de Tréville, part à la conquête de Paris et du monde. Il va s’amouracher d’abord de l’épouse de son logeur, Constance Bonacieux, puis, en même temps et beaucoup plus dangereusement de Milady. Dumas voit immédiatement en D’Artagnan son double : lui aussi est arrivé à Paris – c’était depuis sa Picardie natale – sans un sou, avec une lettre d’introduction pour le duc d’Orléans et une volonté farouche de conquérir le monde littéraire et toutes les jolies femmes qu’il allait rencontrer. 

L’empathie de Dumas avec ce personnage est évidente. Elle se manifeste aussi dans l’éloge de l’amitié qui va lier d’Artagnan aux fameux "Trois Mousquetaires". Il les rencontre successivement en allant chez M. de Tréville et se montre si insupportable qu’il se battra en duel avec chacun d’eux avant qu’ils ne deviennent les meilleurs amis du monde. Il est temps de les présenter. 

L’aîné, Athos, est un grand seigneur. Il a 30 ans, il est mélancolique, il porte le poids d’une tragédie passée qui sera un des éléments du roman. Les autres ont autour de 25 ans. Porthos, un athlète, une force physique pure, un peu hâbleur, un peu naïf, aimant paraître. Aramis est un cadet de famille hésitant entre l’armée et l’Eglise, sans renoncer à courtiser secrètement des duchesses. C’est un séducteur, équivoque et secret, un personnage ambitieux, plein de charme et difficile à cerner. Dumas n’avait nullement l’intention de faire des Trois Mousquetaires une tragédie. Il a lui-même un tempérament joyeux, il aime rire et se moquer, boire et festoyer, il adore la vie. Les Trois Mousquetaires aussi !

Pour compléter le quatuor de mousquetaires, il faut encore parler du quatuor des valets qui jouent aussi un rôle très important. Grimaud, fidèle, mutique, totalement dévoué à son maître Athos. Planchet, inventif, sans beaucoup de scrupules, prêt à tout pour arranger les affaires de d’Artagnan. Mousqueton, presque aussi fort et m’as tu-vu que Porthos. Bazin, confit en dévotions, un peu bigot, ne rêve que d’une chose : que son maître Aramis entre définitivement dans les ordres et renonce à ses amours secrètes.

Parmi les autres personnages, il y a aussi le capitaine de Tréville qui commande les mousquetaires du roi. Il veille sur ses troupes avec bienveillance. Si d’Artagnan ne peut pas devenir tout de suite Mousquetaire, Tréville fera tout ce qui est en son pouvoir pour qu’il le soit rapidement et aura toujours un œil sur lui.

C’est d’Artagnan qui est le meneur de jeu du roman. C’est par lui que les trois autres s’impliquent dans une intrigue qui les oppose directement au cardinal de Richelieu, l’homme fort du royaume. D’Artagnan vole au secours de la reine. Cela commence par une tendre romance avec Constance Bonacieux, épouse de son logeur et fidèle femme de chambre de la reine Anne d’Autriche. C’est par elle qu’il apprend que la reine a offert à Buckingham les douze ferrets de diamants. Le perfide cardinal de Richelieu veut la compromettre. Il conseille à Louis XIII de faire savoir à son épouse qu’elle devra porter ces bijoux au prochain bal de la Cour. L’action se noue. 

D’Artagnan et les trois Mousquetaires doivent d’urgence gagner Londres pour récupérer les fameux ferrets. Sur leur chemin, ils rencontrent de redoutables adversaires. La plus terrible est Milady, au service du cardinal. C’est elle qui, lors d’un bal à Londres, coupe et dérobe au duc de Buckingham, sans qu’il ne s’en aperçoive, deux des ferrets de la reine. 

Il y a aussi l’âme damnée de Milady, le terrible Rochefort, l’homme de main que d’Artagnan a rencontré et avec qui il s’est battu lors du voyage qui le conduisait à Paris. Cela se passait à Meung, près de Chambord. D’Artagnan l’avait baptisé avec son accent gascon "L’homme de Meung" ! Dumas est aussi un farceur ! Mais l’intrigue doit cependant s’inscrire dans un cadre historique sérieux… 

Alexandre Dumas historien ? 

Pour ses romans historiques, Dumas a beaucoup travaillé afin de donner de l’authenticité à ses textes. Il a accepté la commande d’un ouvrage de vulgarisation en trente fascicules "Louis XIV et son siècle", pour deux raisons. D’abord lui fournir la somme de tout ce qu’il fallait savoir sur cette période, et puis apparaître comme un historien à part entière. 

C’est à cette même époque que commence sa collaboration avec Auguste Maquet, un jeune auteur inconnu et éperdu d’admiration pour lui. Cultivé et ingénieux, Maquet lui fournit une documentation précieuse et un esprit aussi critique qu’efficace pour la construction de ses intrigues. Dumas ne cachait nullement cette collaboration. Il a même plaidé sa cause devant le Conseil des Gens de Lettres : "Y a-t-il abus dans la réunion de deux personnes s’associant pour produire, réunion établie en vertu de conventions particulières et qui ont constamment agréé et agréent encore aux deux associés ? Maintenant, cette question posée, l’association a-t-elle nui à quelqu’un ou à quelque chose ?"

La réponse est évidemment non. Quoique, sur le plan historique, le récit se situant entre 1625 et 1628, Dumas a pris quelques libertés. Richelieu est déjà cardinal mais pas encore duc. Il ne jouit pas de la confiance totale du roi, qu’il n’obtiendra qu’après la prise de La Rochelle. Nulle compétition n’oppose Richelieu au roi, par mousquetaires et gardes interposés. Ce n’est que beaucoup plus tard que Louis XIII s’irritera de l’ascendant exercé par son ministre. 

Mais finalement, cela n’a pas beaucoup d’importance. Son XVIIe siècle est totalement crédible. Il s’appuie sur les mémorialistes de l’époque. Ses portraits de Louis XIII, d’Anne d’Autriche et de Richelieu sont justes. C’est un historiographe romantique mais érudit et juste.

Alexandre Dumas, compteur hors-pair 

L’expédition à Londres de d’Artagnan et des Trois Mousquetaires est un modèle de construction. Chacun des Trois Mousquetaires va être retenu dans une auberge le long du parcours par de perfides attaques concoctées par Milady et ses sbires. Seul d’Artagnan parvient à Londres, et récupère les douze ferrets après un suspense insoutenable. Le retour est une répétition de l’aller avec la récupération, à chaque auberge, d’un mousquetaire remis de ses blessures. Ces aventures sont d’une richesse incroyable. L’attente du lecteur est haletante. C’est le propre du feuilleton !

Mais la fin est horriblement tragique. Grâce à d’Artagnan, la reine peut arborer les ferrets au bal de la Cour. Richelieu est mortifié. Milady, furieuse, organise sa vengeance : elle fait poignarder Buckingham, empoisonne Constance Bonacieux, tente d’empoisonner les mousquetaires avant de tomber dans les mains des quatre compagnons. On apprend alors la clé du drame d’Athos : Milady était sa première épouse, elle l’avait bafoué et trahi. 

D’Artagnan et les Trois Mousquetaires s’érigent en tribunal auquel s’ajoute un cinquième homme, Lord Winter, beau-frère de Milady. Celui-ci veut venger la mort de son frère, second époux de la jeune femme, qu’elle a assassiné. Elle est condamnée à mort. Elle est décapitée par le bourreau de Béthune. 

Évidemment, on peut s’attendre à une vengeance de Richelieu qui perd une précieuse espionne en la personne de Milady. D’Artagnan est menacé de prison, voire de l’échafaud… Mais non ! Richelieu est trop intelligent pour s’abaisser à cela. Il pardonne et le promeut officier chez les Mousquetaires. 

Dumas a utilisé le cardinal tout au long de son roman comme ennemi implacable de ses héros. Mais au moment où il termine son manuscrit, il admire profondément l'œuvre de Richelieu qui avait dit "la bonne politique est de rendre possible ce qui est nécessaire". L’auteur lui rend donc hommage avec ce coup de théâtre final. Toutefois, les quatre mousquetaires ont tout de même fait exécuter une femme, certes diabolique, après un pseudo-procès. La vengeance appelant la vengeance, il y aura une suite. Le public la réclame. Il leur donnera "Vingt ans après".

 

Ressources bibliographiques :

Simone Bertière, Dumas et les Trois Mousquetaires (de Fallois, 2009)

Alain Decaux, de l’Académie française, Dictionnaire amoureux d’Alexandre Dumas (Plon, 2010)

Et bien sûr, Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, Vingt ans après et Le Vicomte de Bragelonne !

 

Vous voulez écouter les autres épisodes de ce podcast ?

>> Retrouvez-les sur notre site Europe1.fr et sur Apple Podcasts , Google podcasts, Deezer, Dailymotion , YouTube , ou vos plateformes habituelles d’écoute.

>> Retrouvez ici le mode d'emploi pour écouter tous les podcasts d'Europe 1 

 

"Au cœur de l’Histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production, diffusion et édition : Timothée Magot
Réalisation : Jean-François Bussière
Graphisme : Karelle Villais

 

Animateurs associés
  • L'Eglise au milieu du village - L'Abbaye Saint-Michel de Frigolet

    L'Eglise au milieu du village - L'Abbaye Saint-Michel de Frigolet

    Europe 1

    Chaque dimanche, Gavin's Clemente Ruiz explore la richesse des églises de France, en révélant leur histoire, leur singularité, ainsi que les activités culturelles et spirituelles qui les animent. Dans ce nouvel épisode de “L’Eglise au milieu du village”, direction les environs de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône, pour découvrir l’Abbaye Saint-Michel de Frigolet.

      Audio -   7 décembre 2025  - 04 min

      Audio -   7 décembre 2025  - 04 min

  • Le diamant bleu de Louis XIV [2/2]

    Le diamant bleu de Louis XIV [2/2]

    Jean des Cars

    En 1792, les joyaux de la Couronne, dont la pierre favorite de Louis XIV, un diamant bleu d’une grande valeur sont dérobés… Mais l’enquête sur la disparition du diamant bleu révèle bien des mystères… Il n'a, en réalité, pas disparu ! Il a été retaillé et n'a cessé de voyager et de circuler entre les mains des plus grandes fortunes européennes. Dans la suite de son récit, Jean des Cars raconte l'histoire rocambolesque de cette pierre volée. (rediffusion)

      Audio -   7 décembre 2025  - 14 min

      Audio -   7 décembre 2025  - 14 min

  • Le diamant bleu de Louis XIV [1/2]

    Le diamant bleu de Louis XIV [1/2]

    Jean des Cars

    Fasciné par les diamants et les pierres précieuses, Louis XIV enrichit considérablement les joyaux de la Couronne. Il fait façonner un diamant bleu brut pour en faire un véritable symbole de pouvoir. Mais, sous son règne, une trentaine de voleurs parviennent à dérober les joyaux de la Couronne dont la pierre favorite du roi... Dans le premier épisode de ce double récit, Jean des Cars revient sur le mystère de la disparition de cet inestimable diamant de 112 carats... (rediffusion)

      Audio -   7 décembre 2025  - 14 min

      Audio -   7 décembre 2025  - 14 min

  • Guerre Froide et conquête spatiale : l'histoire d'un duel

    Guerre Froide et conquête spatiale : l'histoire d'un duel

    Fabrice D'Almeida

    Dans cet épisode d'Au cœur de l’histoire, Fabrice d’Almeida nous emmène en pleine Guerre Froide, au moment où les États-Unis et l’URSS s’affrontent sur ce terrain très particulier : l’espace. Une bataille qui conduira au plus grand exploit de l’humanité avec le premier pas d’un homme sur la Lune, le 20 juillet 1969. Pourquoi ces deux puissances se lancent-elles dans la course à l’espace ? Quel est le lien entre l’Allemagne nazie et les exploits de la NASA américaine ? Comment États-Unis et URSS vont rivaliser de prouesses technologiques pendant plus de dix ans ? Fabrice d’Almeida vous propose un voyage unique, dans l’espace ! (rediffusion)

      Audio -   6 décembre 2025  - 21 min

      Audio -   6 décembre 2025  - 21 min

  • Mozart, le compositeur voyageur

    Mozart, le compositeur voyageur

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte le génie de la musique qui a quitté Salzbourg et a ébahi les cours, de Paris à Munich, en jouant de sa musique au cours de ses nombreuses tournées en Europe. Ou la véritable histoire de Mozart, le compositeur voyageur… Pourquoi Mozart est-il parti en tournée à l’âge de 6 ans ? Combien de temps a-t-il passé à se produire dans les principales villes d’Europe occidentales ? Comment voyageait-on, au 18e siècle ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Thierry Geffrotin, ancien journaliste d'Europe1, musicien et auteur de "Mozart en tournée" (Editions Erick Bonnier). (rediffusion)

      Audio -   5 décembre 2025  - 42 min

      Audio -   5 décembre 2025  - 42 min

  • Comment les œuvres de Dumas ont-elles marqué l'Histoire ?

    Comment les œuvres de Dumas ont-elles marqué l'Histoire ?

    Virginie Girod

    Alexandre Dumas est, aujourd’hui encore, l’un des auteurs classiques les plus célèbres de la littérature française. Ses romans font l’œuvre de nombreuses adaptations au cinéma comme récemment avec le film "Les Trois Mousquetaires" de Martin Bourboulon. Comment Alexandre Dumas est-il parvenu à créer des œuvres intemporelles ? Comment construit-il ses récits historiques ? L’historienne Virginie Girod reçoit Sarah Mombert, maîtresse de conférences en littérature française du XIXe siècle à l'École Normale Supérieure de Lyon. (rediffusion)

      Audio -   5 décembre 2025  - 21 min

      Audio -   5 décembre 2025  - 21 min

  • Saint Louis, le roi canonisé

    Saint Louis, le roi canonisé

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte Louis IX, un roi trop jeune pour monter sur le trône - il avait 12 ans, à la mort de son père Louis XIII - qui, une fois en place, a dû s’imposer par les armes pour soumettre les seigneurs rebelles de son royaume, un pieux souverain qui a pris la croix et s’est engagé dans la périlleuse aventure de la croisade pour libérer les lieux saints occupés par les musulmans, et a fini canonisé, 27 ans après sa mort, entrant ainsi dans l'Histoire sous le nom de Saint Louis… Quels ont été les grands axes de la politique menée par Louis IX à la tête du royaume de France ? Quels ont été les enjeux politiques de sa canonisation ? Comment sa figure a-t-elle été instrumentalisée au fil des siècles ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Julien Théry, historien, auteur de "En finir avec les idées fausses sur l’Histoire de France" (Editions de l’Atelier). (rediffusion)

      Audio -   4 décembre 2025  - 41 min

      Audio -   4 décembre 2025  - 41 min

  • Richelieu, l'infatigable serviteur de l'Etat

    Richelieu, l'infatigable serviteur de l'Etat

    Virginie Girod

    En 1624, âgé de 37 ans, Armand Jean Du Plessis, cardinal de Richelieu (1585-1642) devient le principal ministre du roi Louis XIII. Jusqu’à leur mort, tous deux forment, selon l’historienne Françoise Hildesheimer, “un couple politique sans plaisir”. Infatigable serviteur de l’État, doté d’une habileté politique certaine, Richelieu va imposer l’obéissance aux grands du royaume, réinventer les alliances politiques et faire naître l’État moderne. Quels ont été les grands axes de la politique qu’il a menée pendant 18 ans ? Quels parallèles peut-on établir entre Richelieu et Mazarin, son successeur ? Comment la légende noire de l’homme en rouge s’est-elle construite ? Pour en parler, Virginie Girod reçoit le journaliste François-Guillaume Lorrain, rédacteur en chef des pages Histoire du Point et auteur, notamment, du roman Le temps des trahisons (XO éditions). (rediffusion)

      Audio -   4 décembre 2025  - 20 min

      Audio -   4 décembre 2025  - 20 min

  • Auguste Renoir, le peintre fou de couleurs

    Auguste Renoir, le peintre fou de couleurs

    Stéphane Bern

    Stéphane Bern raconte Auguste Renoir, le peintre fou de couleurs qui s’est plu à peindre des figures - et des femmes en particulier - plus que des paysages, se distinguant ainsi de ses amis "impressionnistes", ces peintres - dont il s'est, pour certains, lié d'amitié lorsque l'artisan qu'il était est entré aux Beaux-Arts - qui forment un groupe à la pointe de l’art qui fait parler de lui mais qui peine aussi à gagner sa vie, un groupe dont il finit par s'éloigner pour aller trouver l'inspiration ailleurs... Quelles étaient ses habitudes de peinture ? Quelles sont les particularités de ses oeuvres ? Quel héritage a-t-il laissé aux artistes des générations suivantes ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Stéphane Guégan, conseiller scientifique auprès de la Présidence du Musée d’Orsay. (rediffusion)

      Audio -   3 décembre 2025  - 39 min

      Audio -   3 décembre 2025  - 39 min

  • Maria Callas, un drame lyrique [2/2]

    Maria Callas, un drame lyrique [2/2]

    Virginie Girod

    Écoutez la suite de la vie de Maria Callas, racontée par Virginie Girod qui mêle sa voix aux archives Europe 1. La chanteuse a décroché un contrat à la prestigieuse Scala de Milan, mais souffre de la concurrence d’une rivale : Renata Tebaldi. Lorsque cette dernière tombe malade, Maria Callas la remplace au pied levé. Elle tient sa chance de se distinguer, mais les critiques du lendemain sont assez mauvaises. Malgré ce début mitigé à la Scala, Maria ne se décourage pas. Elle sait qu’elle est née pour être une prima donna. Pour mieux séduire le public, Maria a une obsession : maigrir. Elle commence un régime drastique et perd 35 kg en deux ans. Avec son physique longiligne, Maria Callas devient une icône. Au début des années 1970, la plus grande diva du XXe siècle transmet son art à des élèves de la prestigieuse Julliard School de New York. En 1973, elle fait une tournée de récitals qui est en réalité une tournée d’adieux, et en 1977, Maria Callas décède peu après un malaise. Les raisons de sa mort sont assez mystérieuses, certains évoquent un suicide. Mais peut-on vraiment mourir quand on est la plus mythique des chanteuses lyriques de tous les temps ? (rediffusion)

      Audio -   3 décembre 2025  - 20 min

      Audio -   3 décembre 2025  - 20 min

Publicité
En lien avec cette émission
Darmon
Société

Libre antenne week-end

Valérie Darmon

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes de Valérie Darmon. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).<br />

Roland Perez
Société

Libre Antenne

Roland Perez

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes de Roland Perez. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).<br />

Laurence Ferrari.
Société

Punchline

Laurence Ferrari

Une heure d'information, d'analyses et de débats en direct du lundi au vendredi, en codiffusion avec CNEWS.

Réécoute Alexandre Le Mer
Société

Europe 1 Bonjour

Alexandre Le Mer

Alexandre Le Mer, entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1, vous guide à travers un tour complet de l'actualité dès les premières heures du jour. Pendant deux heures, plongez dans un format convivial où chaque demi-heure vous apporte une nouvelle édition des journaux, pour rester à jour avec les dernières informations. Un moment idéal pour commencer la journée informé, tout en profitant d’un ton décontracté et d’une équipe passionnée par le décryptage des événements qui façonnent notre monde.

Réécoute Dimitri Pavlenko
Société

Europe 1 Matin

Dimitri Pavlenko

Des journaux, des interviews, de l'expertise, une revue de presse, de l'humeur... Emmené par Dimitri Pavlenko, Europe 1 Matin, c'est deux heures d'informations, mais pas seulement. C'est aussi du décryptage et de l'analyse pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et les enjeux derrière les dernières actualités. Politique, société, économie, faits divers, sport... Aucun sujet n'échappe à la rédaction d'Europe 1. <br />

Sophie D'Aulan et Guillaume Benech
Société

Le poulet du dimanche

Sophie D Aulan, Guillaume Benech

Chaque dimanche, Sophie d’Aulan et Guillaume Benech dressent la table pour un grand festin de discussions où toutes les générations se retrouvent autour des sujets qui pimentent les repas en famille : du cinéma au couple, du travail à la gastronomie, de l’humour à la consommation… Avec leur chroniqueur Antonin Assié, des auditeurs et un invité choisi aux petits oignons, ils partagent un poulet et des idées, recréant le dialogue entre les générations pour mieux transmettre. Une heure savoureuse entre archives croustillantes, débats relevés et complicité généreuse… À table !

Europe 1
Société

Chaque dimanche après-midi, les auditeurs plongent au cœur de l’Histoire. Pour la première fois depuis leur création au début des années 60, Europe 1 rediffuse la série culte d’Alain Decaux sur les zones d’ombre de notre histoire, "Secret d’Etat". À redécouvrir également, la série « Histoire d’une vie » avec un conteur exceptionnel différent à chaque épisode : Jean d’Ormesson raconte ainsi Chateaubriand, Max Gallo raconte Robespierre...

Ombline Roche
Société

Les enfants d'Europe 1

Ombline Roche

Chaque jour, entre 14h et 15h, Ombline Roche revient sur les musiques qui ont marqué Europe 1 et vous fait revivre la musique des années 1950 à la fin des années 1980 !

Maël Hassani.
Société

Europe 1 Nuit

Maël Hassani

Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Pierre de Vilno.
Société

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.