Uber va permettre les pourboires sur son application en France

Cette décision s'inscrit dans une série d'annonces destinées à apaiser les relations du groupe avec ses chauffeurs français.
Cette décision s'inscrit dans une série d'annonces destinées à apaiser les relations du groupe avec ses chauffeurs français. © JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
avec AFP
Cette nouveauté sera mise en place d'ici début octobre en France mais aussi au Canada et au Royaume-Uni.

La compagnie de voitures avec chauffeurs (VTC) Uber a annoncé jeudi qu'il serait bientôt possible de donner un pourboire via son application en France, tentant d'apaiser des relations tendues avec ses chauffeurs dans le pays.

D'ici début octobre. "Très bientôt, les passagers pourront, s'ils le souhaitent, ajouter un pourboire à la fin de la course directement depuis l'application", a annoncé la division française d'Uber dans un communiqué. Contacté par l'AFP, le groupe a précisé que la mesure serait effective d'ici le début octobre, qu'elle serait aussi lancée au Royaume-Uni et au Canada et qu'il ne prendrait pas de commissions sur le montant du pourboire.

Si Uber autorise ses chauffeurs à recevoir des pourboires, le groupe s'est généralement montré réticent à intégrer à son application un tel système : il le rapprocherait du fonctionnement traditionnel des taxis face auquel il affiche un positionnement différent.

Apaiser ses relations avec ses chauffeurs. Cette décision s'inscrit dans une série d'annonces destinées à apaiser les relations du groupe avec ses chauffeurs français, à qui Uber avait promis en juin un "changement stratégique" dans un contexte de grogne sur les tarifs. Parmi les mesures annoncées jeudi, Uber France fait notamment part d'un partenariat avec une association, l'Adie, afin de favoriser l'obtention par les chauffeurs de microcrédits et de prêts à taux zéro.

"Le feu dans la maison Uber". Ces annonces constituent "l'aveu qu'il y a aujourd'hui un peu le feu dans la maison Uber" face à la crainte d'une pénurie de chauffeurs en raison d'un durcissement des règles permettant d'exercer cette activité, a minimisé Fabien Tosolini, de la branche Transports du syndicat CFDT. "Est-ce que vraiment le chauffeur est au centre des préoccupations ou n'est-ce qu'un coup de com' ?", s'est-il interrogé, jugeant qu'en ce qui concerne le pourboire, Uber n'obéissait qu'à "un alignement sur ce qui se fait déjà".