Trophées Europe 1 de l'Avenir 2023 : découvrez les candidats de la catégorie internationale

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Philippe Seither , modifié à
Avec ses Trophées de l’Avenir, Europe 1 récompense chaque année des entreprises, des associations ou des collectivités locales pour leur audace, leur innovation et leur côté visionnaire. En lice pour le Trophée de la catégorie internationale Gravipack, Provence Studios, Singulart et Team for the Planet.

Gravipack 

Ferronnier d’art de formation, le fondateur de Gravipack, Mohammed Errafi, est parti en voyage avec une personne non voyante avec qui il a traversé l’Europe. A force de marcher avec leurs sacs à dos traditionnels, ils souffraient du dos et des épaules. Il ne lui en a pas fallu plus pour chercher et trouver la solution à leurs douleurs. En 2013 il a créé un sac à dos dont le poids est réparti sur le centre de gravité du corps en incorporant deux tiges en métal dans les bretelles qui épousent alors le tronc du corps. 

Gravipack est le seul sac à dos au monde à ne plus seulement reposer que sur les épaules. Les bretelles sont en Nylon, carbone ou Alu. Elles forment donc ce qu’on appelle un exosquelette permettant un transfert de charge, sans prendre appui sur les épaules et sans impacter la mobilité durant la marche. Cette technologie s’adapte aussi bien aux sacs à dos de randonnée qu’aux sacs à dos pour l’école ou le travail. "On pense même à l’adapter pour des porte-bébés, des porte-trottinettes ou des sacs pour les livreurs."

Tout le monde porte un sac à dos. Il s’agit là clairement d’une prévention contre les lombalgies chroniques, les tendinites aiguës et les scolioses. "Les médecins nous prescrivent pour leurs patients, notre sac à dos est un correcteur de posture, aussi important qu’une semelle, ou des bagues de dents". Gravipack a remporté la médaille d’argent au concours Lépine 2018. 

Provence Studios 

C’est à Martigues en 2017 qu’Olivier Marchetti a installé sa start-up Provence Studios. Travaillant à l’origine avec ses parents dans le secteur du transport, ils acceptent de louer une partie de leurs locaux en 2010 pour un tournage de scènes de la série No Limit. Le réalisateur se trompe de porte sur le site et découvre alors d'énormes entrepôts inutilisés. L’idée a alors germé, et leurs immenses locaux de logistique passent du silence de l’inactivité, à des studios de cinéma : "Silence, on tourne".

Transformer leur espace de 22 hectares leur a demandé beaucoup de travail et de courage, tant ce milieu leur était inconnu. Provence Studios propose 26.000 m² avec toute l’infrastructure éco-responsable pour les équipes de tournage venues du monde entier. A leur disposition, des plateaux de 300 à 2.400 m², deux backlots de 18.000 m² mais aussi des ateliers, des menuiseries, des loges et des bureaux de production. Plus un seul m² n'est disponible. 

De nombreuses productions prestigieuses ont été tournées chez eux : Gaston Lagaff, Taxi 5, Les Tuches 2, le temps des secrets, et même la palme d’or du festival de Cannes 2020 : Titane. Ils ont également tourné des séries comme The Serpent Queen, des publicités, des films institutionnels et des clips vidéo pour Soprano, Christophe Willem et Ridsa. Fin 2023, c’est l’équipe de Gladiator 2 qui viendra s’installer. "On est 25 à travailler au quotidien, mais quand les productions arrivent, on est entre 1.000 et 1.500 personnes."

Singulart 

Singulart a été créée en 2017 à Paris par Vera Kempf et ses cofondateurs Brice Lecompte et Denis Fayolle. Arès avoir fait Sciences Po, son métier l’amène à voyager en Europe Centrale où elle rencontre des entrepreneurs. Alors qu’elle vient d’une famille de fonctionnaire, elle décide de se lancer et monte son entreprise. Passionnée de photojournalisme, elle a l’envie de créer une marketplace pour aider les artistes français ou étrangers à se faire connaître et les mettre en relation avec des clients n’importe où dans le monde.

La mission de Singulart est de rendre accessible l’art à un maximum de personnes grâce à leurs collections en ligne. Le public du monde entier peut les découvrir en un simple clic sur leur site. Il rassemble des artistes de 140 pays, des photographes, des peintres, des sculpteurs qui peuvent ainsi toucher beaucoup plus d’acheteurs potentiels que dans une galerie classique. Ils s’adressent aussi bien à des particuliers qu’à des professionnels. Ils font également la promotion des femmes en organisant "les Singulières", une semaine d’évènements mettant en lumière les femmes dans l’art.

Leur équipe d’experts internationaux vous propose un choix sur mesure selon vos goûts personnels afin de trouver l’œuvre qu’il vous faut. 90% des ventes se font entre un artiste et un collectionneur n’habitant pas dans le même pays. Leur offre se développe grâce à des meubles design, mais ils souhaitent surtout repérer de nouveau artistes et développer leur avenir. 

Team for the Planet

C’est à Lyon qu’est installée la start-up cofondée en 2019 par Arthur Auboeuf et ses cinq associés. "Tout est parti de l'envie d’être utile. Je travaillais dans des milieux dans lesquels on brassait beaucoup d'énergie et d’argent. Le digital ce n'était pas vraiment ce que je recherchais. J'ai grandi dans le Jura, j’ai vu la nature se dégrader tous les ans à cause du réchauffement climatique. J’ai eu envie de faire un travail utile pour le futur en utilisant l’entrepreneuriat".

Team for the planet est un modèle unique : une entreprise à but non lucratif, entre un incubateur, un fonds d’investissement et une association. Leur ambition : réunir un milliard d’euros. Leur objectif : repérer des innovations contre le réchauffement climatique en France comme à l’étranger, et transformer les entrepreneurs en entreprise, en montant au capital pour leur donner les moyens de se déployer. Depuis le lancement, ils ont reçu 1.200 dossiers. Après une étude réalisée par un collège d’experts et le vote de tous les associés, ils ont finalement investi dans six projets, aujourd’hui actifs.

Team For The Planet, c’est plus de 100.000 actionnaires répartis dans le monde entier : une action coûte un euro et il est possible d'en acheter autant qu'on le souhaite. Au minimum, 90% de l’argent finance directement les innovations. Les bénéfices générés sont réinvestis intégralement dans la recherche et la diffusion de nouvelles innovations, disponibles ensuite en open source.