Transport aérien : chute sans précédent de 66% du trafic passagers dans le monde en 2020

Le trafic aérien a été fortement touché par la crise du coronavirus.
Le trafic aérien a été fortement touché par la crise du coronavirus. © Ben STANSALL / AFP
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avec AFP , modifié à
Le trafic mondial de passagers transportés par des compagnies aériennes s'est effondré de 66% en 2020 par rapport à 2019, en raison de la pandémie de coronavirus. "Il s'agit du plus gros choc que le secteur aérien ait jamais vécu", a déclaré l'économiste en chef de l'Association internationale du transport aérien (Iata). 

Le trafic mondial de passagers transportés par des compagnies aériennes s'est effondré de 66% en 2020 par rapport à 2019, une évolution sans précédent sous l'effet de la pandémie, a annoncé mercredi l'Association internationale du transport aérien (Iata). Calculé en passager-kilomètre, indicateur correspondant au transport d'une personne sur un kilomètre, le trafic "a chuté de deux tiers, il s'agit du plus gros choc que le secteur aérien ait jamais vécu", a résumé Brian Pearce, économiste en chef de l'organisation, lors d'une visioconférence.

Reflet des fermetures de frontières et autres restrictions décidées pour tenter de maîtriser la pandémie, les liaisons intérieures ont mieux résisté (-48,8%) que le trafic international (-75,6%), selon l'Iata.

Les perspectives pour 2021 "assombries" par les nouveaux variants 

Le trafic en avril était tombé à 5% de son niveau normal, avant de se reprendre pendant l'été. Et en décembre 2020, la chute du trafic passagers atteignait encore 70%, tirant la moyenne de l'année à la baisse. L'Iata, qui regroupe 190 compagnies aériennes dans le monde, a en outre prévenu que les perspectives d'une reprise en 2021 étaient "assombries" par l'émergence de nouveaux variants du Covid-19, sans pour autant formellement réviser à la baisse ses prévisions pour l'année.

"Nous démarrons 2021, que nous nous attendons toujours à être une année de reprise, d'un point très bas", a souligné Brian Pearce, tout en formulant l'espoir de voir le déploiement des vaccins susciter une reprise de la demande d'ici à la fin de l'année.