TotalEnergies : pourquoi la hausse du salaire de Patrick Pouyanné ne serait pas si scandaleuse

 Patrick Pouyanné
Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné pourrait bientôt percevoir 10 millions d'euros par an. © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Baptiste Morin / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
C'est ce vendredi que les actionnaires de TotalEnergies doivent se prononcer sur la hausse du salaire de leur patron, Patrick Pouyanné. Le conseil d’administration va proposer une augmentation de 10% du PDG, sa rémunération dépasserait alors la barre des 10 millions d’euros en 2023. Toutefois, ce montant n'est pas si faramineux pour un PDG...

Ce chiffre va faire bondir certains salariés. Le conseil d'administration de TotalEnergies va proposer ce vendredi une augmentation de 10% du PDG du géant pétrolier français, Patrick Pouyanné. Sa rémunération devrait alors dépasser les 10 millions d’euros en 2023, si les actionnaires se prononcent favorablement à cette hausse de salaire de leur patron. Si le gouvernement a appelé à la "sobriété", ce montant est loin d'être scandaleux en comparaison avec celui d'autres grands dirigeants.

Ces dirigeants qui touchent davantage que Patrick Pouyanné

Premièrement, en France, le PDG de TotalEnergies est loin d'être le patron du CAC 40 le mieux payé. Pour le compte de l’année 2021, Carlos Tavares, à la tête du groupe automobile Stellantis, a par exemple gagné plus de 66 millions d’euros. Bernard Charles, dirigeant de Dassault Systèmes, a lui empoché quelque 44 millions d’euros. Quant à Daniel Julien, PDG du groupe spécialiste des centres d’appels Teleperformance, il a touché près de 20 millions d’euros.

Ensuite, Patrick Pouyanné est moins bien rémunéré que ses alter égos dans les autres grands groupes pétroliers mondiaux. En 2022, le PDG de TotalEnergies a reçu 7,3 millions d’euros, soit moins que Ben Van Beurden, le patron de Shell, qui a perçu 10,7 millions d’euros, que Bernard Looney chez BP (11,2 millions d’euros), que Mike Wirth, le patron de Chevron (22 millions d’euros) et même plus de quatre fois moins que Darren Wood, le PDG d’ExxonMobil (33,5) millions d’euros. Il n'y a donc pas forcément de quoi crier au scandale.