Syndicats et patronat à l'Élysée pour parler formation et assurance-chômage

Les syndicats, qui peinent à s'accorder sur une position commune, seront reçus jeudi et vendredi à l'Élysée
Les syndicats, qui peinent à s'accorder sur une position commune, seront reçus jeudi et vendredi à l'Élysée © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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avec AFP , modifié à
La première phase de concertation sur la suite des réformes sociales, notamment sur l'assurance-chômage qui devrait cristalliser toutes les attentions, s'ouvre jeudi matin à l'Élysée.

Emmanuel Macron reçoit jeudi et vendredi patronat et syndicats pour attaquer la suite des réformes sociales - formation professionnelle, apprentissage et assurance-chômage - dans un climat social alourdi par les premiers choix du quinquennat.

Des concertations ouvertes par le président. Plus de quatre mois après les premières rencontres sur les ordonnances réformant le droit du travail, l'exécutif reprend la même méthode : le président ouvre le bal de la concertation, avant de passer le relais à Matignon et à la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Un projet de loi est attendu en avril.

Un climat social tendu. Les "trois chantiers" sont "liés et "contribuent à protéger chacun", a vanté mercredi sur BFMTV Muriel Pénicaud. Reste que le climat social s'est un peu alourdi depuis l'été, entre le mécontentement des fonctionnaires qui ont défilé mardi, une discussion budgétaire qui s'annonce animée à l'Assemblée et la CGT qui a appelé à manifester une troisième fois le 19 octobre pour le retrait des ordonnances. Publiées fin septembre, celles-ci sont déjà entrées en vigueur.

"On est tous d'accord pour dire qu'il y a de l'inquiétude sur ce qui va être fait en termes de formation professionnelle et d'assurance-chômage, qu'il y a beaucoup d'incertitudes", a indiqué Véronique Descacq (CFDT) à l'issue d'une intersyndicale lundi. "On se demande ce qu'il y a de positif pour les salariés", résume le leader de FO, Jean-Claude Mailly, dans un entretien à Paris-Match, voyant "davantage de signes négatifs", comme la "suppression de l'ISF".

Des syndicats divisés. Pour autant, les syndicats peinent à se mettre d'accord sur une riposte. Ils ont d'ailleurs prévu de tous se revoir le 24 octobre, après avoir rencontré l'exécutif sur ces nouveaux chantiers. Jeudi, Jean-Claude Mailly débutera la journée à 9 heures et sera suivi par Philippe Martinez (CGT) à 10 heures, François Hommeril (CFE-CGC) à 11 heures, Alain Griset (U2P) à midi, Pierre Gattaz (Medef) à 15 heures, Philippe Louis (CFTC) à 16 heures et François Asselin (CPME) à 17 heures. Laurent Berger (CFDT), indisponible jeudi, sera reçu vendredi à 9 heures.