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Carole Ferry, édité par Juline Garnier
À l'occasion des trois sommets de l'Otan, du G7 et de l'Union européenne consacrés à l'Ukraine, les Européens vont discuter des solutions possibles pour limiter l'impact des sanctions russes sur le prix de l'énergie. Mais l'idée d'un plafonnement des prix divise.
ANALYSE

Le marathon diplomatique à Bruxelles est lancé. Un mois pile après l'invasion russe en Ukraine, les Européens cherchent des solutions pour limiter l'impact économique des sanctions à l'encontre de la Russie. Il y a trois semaines, l'Union européenne annonçait une division par trois de l'achat de gaz russe l'année prochaine, avant de s'en passer même totalement d'ici la fin de la décennie. Pour l'instant, 45% du gaz consommé en Europe vient de Russie. Il faut donc revoir toute la stratégie d'approvisionnement et réfléchir à une solution pour plafonner le prix de l'énergie.

Les 27 pas tous d'accord sur un plafonnement des prix

Aujourd'hui, pour des raisons historiques, les prix de l'électricité sont indexés sur ceux du gaz. Ainsi, lorsque le prix du gaz flambe, celui de l'électricité aussi. La France milite pour découpler les deux et que les Français puissent avoir un coût de l'électricité pour le consommateur qui se rapproche des coûts de production, puisque grâce aux centrales nucléaires françaises, l'électricité est moins chère.

Réussir à croître sans augmenter les atteintes à l’environnement ou à la consommation, c'est l'idée portée par la France. Mais le Portugal et l'Espagne prônent plutôt un plafonnement des prix du gaz en Europe. Il serait de 180 euros maximum par mégawattheure, ce qui entraînerait naturellement un plafonnement du prix de l'électricité. Plusieurs pays comme l'Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg ou encore les pays scandinaves y sont opposés.

Ils craignent qu'un prix plafond pousse les fournisseurs à vendre ailleurs qu'en Europe. Enfin, la Commission européenne suggère d'installer une entité publique qui achèterait de l'électricité pour la revendre moins chère aux ménages en difficulté. Toutes ces pistes sont censées être peaufinées d'ici le mois de mai et sont encore très loin de mettre tout le monde d'accord.