Près de 9 français sur 10 conservent au moins un ancien téléphone chez eux. 1:25
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Hugues de Tournemire // crédit photo : DENIS CHARLET / AFP , modifié à
Nous sommes des millions à garder nos anciens téléphones à la maison, selon l'ADEME. Près de 110 millions d'appareils dormiraient dans nos tiroirs, alors que 16,5 millions d'entre eux pourraient être recyclables, et même avec une valeur marchande non négligeable, pour les mieux conservés.

Nous avons tous au moins un ancien téléphone portable dans nos tiroirs à la maison, car il est parfois difficile de s'en séparer, ou, de savoir comment s'en débarrasser. Pourtant, beaucoup de ces appareils auraient toujours une valeur marchande, à hauteur de plus de 100 euros en moyenne chacun, soit une valeur totale d'au moins 1,6 milliard d'euros.

Au-delà de cette manne financière, les Français ont tout à gagner à se séparer de leurs anciens appareils, pour Christophe Brunot, le cofondateur de Largo, une entreprise spécialisée dans la revente de téléphones portables. "Il y a l'enjeu économique, mais il y a un enjeu environnemental. L'industrie du téléphone, c'est une industrie extrêmement polluante, par les matériaux utilisés. Il y a 78% de la dette carbone d'un smartphone qui est lié à sa phase de production", explique-t-il. "Donc plus on va allonger la durée de vie des produits, plus on va écraser cette dette."

Les ventes du neuf en baisse

Largo reconditionne et revend 100.000 téléphones par an pour un chiffre d'affaires qui a triplé depuis 2018, atteignant 21 millions d’euros en 2022. Mais l’entreprise est un petit poucet sur ce marché, à côté du géant Backmarket ou des enseignes qui ont pignon sur rue comme Fnac ou Cdiscount. Et pendant ce temps, la revente de téléphones a un succès tel, que l'impact sur le marché du neuf se fait durement ressentir : les ventes ont diminué de 11% en 2022, du jamais vu depuis 10 ans.