Renault va brider à 180km/h ses futures voitures

Pour lutter contre la mortalité routière, Renault va limiter ces futurs modèles à 180km/h maximum.
Pour lutter contre la mortalité routière, Renault va limiter ces futurs modèles à 180km/h maximum. © BERTRAND GUAY / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Les futurs modèles de la marque Renault seront bridés à 180km/h, a annoncé ce vendredi son directeur général, Luca de Meo. La marque ambitionne de devenir neutre en carbone d'ici 2050 et souhaite améliorer la sécurité passive de ses autos grâce à un régulateur automatique.

Les nouvelles Renault seront bridées à 180 kilomètres/heure pour éviter les accidents, a annoncé vendredi le directeur général du groupe, Luca de Meo. Pour "agir" sur la vitesse, qui "représente plus d'un tiers des causes d'accidents mortels", elle "sera plafonnée selon les véhicules et ne dépassera pas les 180km/h, quel que soit le modèle de Renault ou de Dacia", a indiqué Luca De Meo. Renault suivra ainsi l'exemple de Volvo, qui a imposé cette limite en 2020.

Le directeur de Renault, qui présentait sa "feuille de route" sociale et environnementale aux actionnaires du groupe, n'a pas précisé si la règle des 180 km/h serait appliquée à la marque sportive du groupe, Alpine. La nouvelle Mégane électrique en tout cas, dont le lancement est prévu pour 2022, "proposera un régulateur de vitesse réglé par défaut: sa vitesse sera plafonnée à 160 kilomètres/heure", a précisé Luca de Meo.

Renault neutre en carbone en 2050

Plus largement, "nos véhicules seront équipés d'un régulateur automatique réglé par défaut qui s'ajustera à la vitesse autorisée, selon les panneaux et les données de géolocalisation", a souligné le directeur de Renault. Le régulateur, appelé "Safety coach", tiendra aussi compte des virages dangereux et des ronds-points. Le constructeur a également avancé de dix ans son objectif de neutralité carbone en Europe, à 2040, tout en visant 2050 au niveau mondial.

En comptant sur des ventes composées à 90% d'électriques et hybrides d'ici 2030, le constructeur va classer ses fournisseurs selon leurs émissions de CO2, réduire l'empreinte de ses usines, et "tracer la voie vers une batterie décarbonée", selon Luca De Meo.

Un accès pompier généralisé aux batteries dès 2022

Le "Safety coach" pourra aussi "prendre le relai" du conducteur en se basant sur les données du véhicule, croisées avec la météo ou la mesure de l'attention du conducteur. "Si les capteurs détectent que les mains ne sont plus sur le volant, le véhicule se mettra automatiquement en sécurité", a souligné Luca De Meo. Le "Safety coach" sera progressivement déployé sur les véhicules du groupe.

Un "rescue code" (code de sauvetage) qui permet aux secours de connaître la structure du véhicule en cas d'urgence, et un "accès pompier" à la batterie du véhicule, permettant de la noyer au plus vite en cas d'incendie, seront étendus à toute la gamme en Europe dès 2022.

Une conduite analysée

Les véhicules Renault proposeront également un "Safety score" (score de sécurité), "une analyse fine des habitudes de conduite permettant d'identifier les écarts et dépassement du conducteur". "Proposée en partenariat avec les assureurs, le "Safety coach" permettra d'inciter à une conduite plus sûre", a souligné le directeur général de Renault. 

Des compagnies d'assurance proposent déjà de tels dispositifs, avec des tarifs favorisant les conducteurs les plus sages.