Réformes sociales : syndicats et patronat en quête d'explications à Matignon

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Syndicats et patronat rencontrent à tour de rôle le Premier ministre Edouard Philippe à partir de mercredi. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP
A partir de mercredi et jusqu'à la semaine prochaine, ils vont se pencher sur les dossiers explosifs de la rentrée, notamment celui de l'assurance-chômage. 

Un an après les ordonnances réformant le droit du travail, syndicats et patronat rencontrent à tour de rôle le Premier ministre Edouard Philippe à partir de mercredi. Au programme ? Les chantiers potentiellement explosifs de l'automne, notamment une nouvelle réforme de l'assurance chômage.

Nouveaux venus. Alors que le chômage reflue peu et en plein milieu d'annonces budgétaires qui suscitent du mécontentement, toutes les organisations de salariés et d'employeurs seront reçues d'ici le début de la semaine prochaine. Parmi les nouveaux venus dans le paysage économique et social : le successeur de Pierre Gattaz à la tête du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, mais aussi Pascal Pavageau, qui a succédé à Jean-Claude Mailly à la tête de Force ouvrière.

Jusqu'à la semaine prochaine. Philippe Martinez (CGT) et Philippe Louis (CFTC) ouvriront le bal à Matignon mercredi après-midi, suivis jeudi par Pascal Pavageau (FO), François Hommeril (CFE-CGC), Geoffroy Roux de Bézieux (Medef), Alain Griset (U2P, artisans, commerçants et professions libérales). François Asselin (CPME) et Eric Beynel (Solidaires) iront vendredi. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, sera reçu la semaine prochaine.

Assurance-chômage et santé au travail. Officiellement au menu : la réforme de l'assurance chômage, puisqu'à la surprise générale, Emmanuel Macron a demandé que ce sujet soit rouvert et que soient révisées les règles d'indemnisation des demandeurs d'emploi. Pourtant, la loi "avenir professionnel"adoptée par le Parlement cet été comprend un volet sur l'assurance chômage. Mais la réforme n'était pas "systémique", c'est-à-dire qu'elle appelait des mesures plus profondes, a défendu Muriel Pénicaud, la ministre du Travail.

Le gouvernement assure que si la négociation n'aboutit pas sur l'instauration d'un bonus-malus pénalisant les entreprises qui abusent des contrats précaires, il le mettra en place. Cette menace plane sur le patronat, hérissé par la mesure, depuis le début du quinquennat puisqu'il s'agit d'une promesse du candidat Macron.  Autre sujet de discussion : la santé au travail, thème sur lequel les partenaires sociaux pourraient négocier dans les prochaines semaines et "l'organisation du système d'indemnisation des arrêts maladie".