Les enjeux du référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie sont nombreux. Parmi eux, une question économique majeure, celle du nickel. Si les électeurs calédoniens votent en faveur de l'indépendance, dimanche, la France devra dire adieu à une richesse rare : le nickel. La Nouvelle-Calédonie possède en effet un quart de la ressource mondiale de ce métal précieux. Des milliers de personnes travaillent à l'extraction du nickel, appelé l'or vert. Ce métal est notamment utilisé pour fabriquer des batteries, celle des voitures électriques de Tesla, par exemple.
Elon Musk a acheté 42.000 tonnes de nickel calédonien
La célèbre marque d'Elon Musk fait partie d'un consortium qui se fournit en Nouvelle-Calédonie. À Nouméa, au bord du lagon, se trouvent des mines à ciel ouvert. C'est là que des pelles et des camions vont chercher le nickel qui a attiré l'attention du milliardaire, il y a deux ans. Il a acheté pas moins 42.000 tonnes de poudre verte à l'usine Prony Resources. "C'est évidemment une fierté", confie Mathias Vidal, son directeur financier, au micro d'Europe 1. "C'est le résultat de deux ans de travail de négociations. À peu près un quart de nos exports, sur une durée de cinq à sept ans, seront destinés à Tesla. Et puis, c'est une fierté parce que ça place aussi la Calédonie sur la carte."
L'entreprise Tesla fait partie d'un consortium qui se fournit en Nouvelle-Calédonie.
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Des normes environnementales strictes
L'archipel se distingue. La production est ici encadrée par des normes environnementales, avance le directeur financier. Idéal pour fabriquer les batteries des centaines de milliers de véhicules électriques Tesla qui, demain, sillonneront le monde.
@ Prony Resources New Caledonia
"Il faut à peu près 30 à 40 kilos de nickel par véhicule électrique, ce qui permet d'avoir une forte densité dans les batteries et une forte autonomie", explique Mathias Vidal. Le métal, très recherché, se vend aujourd'hui plus de 20.000 dollars la tonne.