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Nicolas Barré
Le forum économique de Davos, consacré cette année au réchauffement climatique, ferme ces portes samedi. Les Etats-Unis, via son président Donald Trump, ont une nouvelle fois été au centre de toutes les attentions. Nicolas Barré, éditorialiste économique sur Europe 1 décrypte cette édition 2020, et l'accord économique que prévoit de conclure le chef d'état américain avec l'Union Européenne. 

Pendant quatre jours, à Davos, les grands dirigeants politiques se sont réunis pour discuter des grands thèmes économiques comme les taxes sur le numérique, mais aussi de l'avenir de la planète, sur fond de tensions entre Donald Trump et Greta Thunberg. A la veille de la fin du forum économique de Davos, Nicolas Barré livre son analyse de cette édition 2020. L'éditorialiste retient d'abord une forme de consensus sur l'état de santé de l'économie mondiale.

Le verdict est optimiste. Déjà parce que les taux d’intérêt sont très bas et que cela soutient l’économie. La croissance reste relativement forte notamment aux Etats-Unis, avec un taux de chômage au plus bas depuis 50 ans. Ensuite, l’accord sur le commerce entre Pékin et Washington a levé une hypothèque. C’était un risque qui pouvait faire dérailler l’économie, mais cette menace s’éloigne.

Un consensus sur le climat ? 

La mauvaise nouvelle, c’est qu’après la Chine, Donald Trump va s’occuper de nous : il veut conclure un accord commercial avec l’Union européenne. Il menace déjà de taxer nos exportations de voitures si on n’accepte pas ses termes. Ça va être dur mais le pari ici à Davos, c’est que ça va de terminer par un accord qui sera bon pour les échanges et pour la croissance. 

Sur le climat, qui était au cœur du Forum de Davos, un consensus a fini par se dégager dans les discours, l’administration Trump mise à part, mais pas dans les réponses. Un seul fait glaçant : si l’Europe parvient à la neutralité carbone en 2050, on peut déjà dire que tous ces efforts seront anéantis rien qu’avec les centrales à charbon que des pays émergents comme la Chine ou l’Inde ont prévu de construire dans les cinq ans. C’est bien de faire des efforts chez nous, mais il faut que le reste du monde suive. 

Une prévision qui fait consensus ici à Davos, qui n’est pas un souhait : l’immense majorité des participants parie sur la réélection de Donald Trump. Rendez-vous le 3 novembre prochain !