manifestation hausse prix des carburants 1:39
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Jean-Luc Boujon, édité par Wassila Belhacine , modifié à
A Feyzin, près de Lyon, le principal dépôt de carburant de l'agglomération a été bloqué une partie de la journée par des agriculteurs et des transporteurs routiers, afin de lutter contre la flambée des prix du carburant. Ils ont levé le blocus en fin de journée, tout en promettant d'autres actions.

L'opération de blocage de la raffinerie Total Energies à Feyzin, par des routiers et des agriculteurs, a été levée dans l'après-midi du lundi 21 mars après avoir duré une bonne partie de la journée. Il n'a pas été facile de convaincre tout le monde de lever le blocus vers 16 heures. Beaucoup voulaient rester sur place et continuer de bloquer l'accès au principal dépôt de carburant de l'agglomération.

"Comment ferez-vous quand il n'y aura plus de paysans ?" 

Quelques noms d'oiseaux ont même fusé à destination des CRS qui commençaient à se masser en vue d'une évacuation par la force. Finalement, les agriculteurs et les transporteurs présents depuis le petit matin ont déplacé leurs tracteurs et leurs camions. Mais l'amertume était grande notamment chez Manuel Arandel, paysan venu de Savoie. "On est dégoûtés car notre combat est juste : la survie des fermes", lance-t-il.

"Malheureusement, ils nous ont dit de dégager ou ils allaient nous rentrer dedans. Nous on leur a dit de ne pas oublier qu'on nourrissait leurs enfants. Comment ferez-vous quand il n'y aura plus de paysans ? Je crois que le gouvernement ne se rend pas compte de la situation...", explique-t-il au micro d'Europe 1.

"Le gazole est trop cher" 

Le gouvernement, justement, doit entendre la détresse des professionnels, explique Alain, qui vend du matériel agricole à Genay dans le Rhône. "Le gazole est trop cher. On ne peut pas survivre avec le gazole à ce prix-là. Car on ne peut pas refacturer la différence de prix à nos clients, les exploitants agricoles, qui ne pourront pas payer non plus. C'est invivable...", livre-t-il.

"Vu la situation, on n'en restera pas là, il y aura d'autres actions", ont promis certains agriculteurs et transporteurs partis avec l'impression de ne pas avoir été écoutés.