Près de 4.000 dollars l'once : comment expliquer l'envolée du cours de l'or ?
Le cours de l'or vole de record en record et approche la barre mythique des 4.000 dollars l'once. Depuis le 1er janvier 2025, le cours du métal jaune a progressé de 45%, et tous les ingrédients sont réunis pour que cette ruée se poursuive, entre réserves mondiales limitées et réputation de valeur refuge.
C'est la ruée vers l'or ! Le cours du métal jaune vole de record en record, au point que la barre mythique des 4.000 dollars approche à grands pas. Mardi dernier, l’once d’or a atteint un sommet historique à 3.858 dollars. Depuis le 1er janvier, son cours a progressé de 45%, et les ingrédients sont réunis pour que la ruée se poursuive.
La hausse de la demande entraîne les prix
Le premier facteur de cette envolée, c'est que les réserves en or sont limitées. La loi de l’offre et la demande joue à plein et la hausse de la demande entraîne les prix. Une hausse portée essentiellement par l'appétit aurifère des pays émergents, selon l’économiste Christopher Dembik.
"Des acheteurs comme les banques centrales des pays émergents ont une logique d'accroître leur exposition à l'or. Dans leurs réserves, il y a une proportion de 15% de l'or. L'objectif est d'atteindre 25%, qui est la moyenne dans les pays développés", expose-t-il au micro d'Europe 1.
L'or, "un coussin de sécurité"
Du côté des investisseurs particuliers, l’or est de plus en plus convoité en Europe et aux États-Unis. Toutefois, les achats les plus massifs viennent de la Chine qui a importé 100 tonnes d'or sur le seul mois de juillet. Parmi les atouts du métal jaune, c'est surtout sa réputation d'assurance tout risque, face aux diverses crises, qui séduit.
"Sur l'incertitude économique, une flambée de l'inflation ou un risque de récession, l'or sert de coussin de sécurité quasiment dans tous les risques", ajoute l'économiste. Un dernier exemple en date : lors du retour de Donald Trump au pouvoir, les investisseurs institutionnels américains ont acheté des quantités d’or record pour se prémunir contre les risques d’inflation, liés à sa politique douanière.