Entreprise 1:35
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Elise Denjean, édité par Solène Delinger
Alors que la période entre Noël et le jour de l'An est généralement l'une des plus calmes de l'année au niveau de l'activité économique, les entreprises françaises sont en ce moment débordées. Conséquence : elles n'effectueront pas la fameuse trêve des confiseurs et resteront ouvertes entre le 24 décembre et le 1er janvier.

Pas de trêve des confiseurs cette année. A l'approche des fêtes de Noël, les entreprises, qui ferment généralement entre le 24 et le 1er janvier, sont débordées par la demande. Les salariés n'ont donc pas le choix : ils devront travailler entre le réveillon de Noël et le Nouvel an pour répondre à l'engouement des particuliers.

Une première en 17 ans pour un chef d'entreprise

Laurent Gohe, chef d'entreprise, se retrouve au pied du mur. Le patron de la société Fingerstyle, qui fabrique à Cholet des accessoires sur mesure pour l'équipement de boutiques de luxe ou encore de dressing, a déjà près de trois semaines de retard sur son carnet de commandes. Il va donc être contraint de faire tourner son atelier entre Noël et le jour de l'An, une première en près de 17 ans d'existence. "Il y a d'une part le délai qui est un peu allongé au niveau de l'approvisionnement des matières premières, mais également l'engouement des particuliers", explique Laurent Gohe au micro d'Europe 1. "C'est lié à la crise du Covid", ajoute-t-il. 

"On ne s'attendait pas à une telle activité"

Fingerstyle, qui cherche à recruter des vernisseurs, peine à trouver de la main d'œuvre qualifiée. Et elle n'est pas la seule. La société Beager, spécialisée dans le recrutement, va elle aussi devoir poursuivre son activité entre Noël et le Nouvel an. Son directeur, Charly Gaillard, a pris la décision mi-novembre. "On se rend bien compte que la saisonnalité de notre activité a complètement changé. Déjà cet été, on avait commencé à reprendre beaucoup plus tôt que d'habitude. Donc on avait commencé à anticiper la fin de l'année qui serait peut-être moins calme", confie-t-il au micro d'Europe 1.

"Mais on ne s'attendait pas à ce que ce soit encore amplifié par rapport à, par exemple, les mois de septembre et octobre qui, traditionnellement, sont des mois très chargés pour nous". C'est finalement l'arroseur arrosé puisque l'entreprise Beager aurait elle aussi besoin de recruter du personnel. Elle prévoit de doubler ses effectifs l'an prochain, mais admet faire face aux mêmes difficultés que ses clients.