Syndicat grève FO 1:13
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Elise Denjean, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Dimanche, le Premier ministre Édouard Philippe a appelé les grévistes à prendre leurs "responsabilités" en vue de la période des fêtes de fin d'année. Sur notre antenne, le syndicat Force ouvrière oppose une fin de non-recevoir à cette injonction, par la voix de Philippe Herbeck, secrétaire général FO Cheminots.

La grève des transports semble bien partie pour durer jusqu'à la fin de l'année, voire même au-delà. Et ce, malgré la prise de parole du Premier ministre Édouard Philippe, qui appelle les grévistes mobilisés contre la réforme des retraites à une trêve pour Noël. "Je ne crois pas que les Français accepteraient que certains puissent les priver de ce moment", affirme-t-il dans les colonnes du Parisien, dimanche. "Je pense qu'Édouard Philippe inverse les responsabilités", rétorque sur Europe 1 le secrétaire général de FO-Cheminots, Philippe Herbeck.

"Ce gouvernement estime que c'est aux grévistes de faire l'effort de la trêve. Nous, on pense que le principal responsable de ce conflit est bien le gouvernement", affirme le représentant syndical, dont la centrale est mobilisée depuis le jeudi 5 décembre, date du début du mouvement social. "S'il souhaite une trêve, nous on lui dit 'pas trêve', on lui dit 'retrait de son projet'."

Un "combat" engagé

Depuis dix jours, une partie des Français sont touchés par les grèves à la RATP et à la SNCF, à quelques jours du début de la période de fêtes. "On est désolés de la situation", poursuit Philippe Herbeck. "Tous ces salariés, quelle que soit la corporation, qui font valoir leur constitutionnel de grève, souhaiteraient aussi préparer leurs fêtes de fin d'année. Sauf qu'à un moment, il y a un combat qui est engagé" contre "une réforme qui semble injuste pour des millions de Français", défend le syndicaliste.

Édouard Philippe ne pourra donc pas compter sur la coopération des syndicats pour une période de fêtes de d'année sans retards et annulations de trains. Et le bras de fer se poursuit de plus belle, alors que se profile déjà une journée de mobilisation massive contre la réforme des retraites, mardi, avec une large base syndicale. "Si le gouvernement souhaite être représentatif de son peuple, dans ces cas-là, c'est à lui de prendre la décision de retirer son projet", demande Philippe Herbeck.