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Elise Denjean, édité par Solène Leroux avec AFP
C'est une journée importante et symbolique pour EDF, car l'entreprise publique va reprendre les activités nucléaires de General Electric sur le territoire français. Le rachat doit être officialisé aujourd'hui. Ces activités, ce sont celles de l'ex Alstom qui avaient été cédées en 2014 au terme d'une immense bataille juridique.

Plus de six ans après le rachat controversé de la branche énergie d'Alstom par General Electric (GE), promu par le ministre de l'Économie de l'époque, Emmanuel Macron, les activités nucléaires du groupe américain pourraient, en cas d'accord, revenir dans le giron d'un groupe français. Un conseil d'administration d'EDF doit se tenir ce lundi pour valider le rachat des activités nucléaires de GE, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier, après des mois de tractations sous pression du gouvernement et avant une visite attendue d'Emmanuel Macron à Belfort.

Dans ce dossier, on ne parle pas d'une entreprise comme les autres. On parle des fameuses turbines indispensables à la construction de centrales nucléaires, des activités dont Alstom voulait se débarrasser depuis des mois, le marché du nucléaire s'étant effondré un peu partout dans le monde. Au démarrage, EDF a été contraint et forcé par le gouvernement de regarder ce dossier. En interne, on ne cachait pas le peu d'intérêt pour de telles activités, même si la situation économique d'EDF est très compliquée après la décision de l'État de geler la hausse prévue des prix.

Emmanuel Macron attendu à Belfort

La relance du nucléaire en France, annoncée récemment par Emmanuel Macron, donne plus de poids à cette opération industrielle. Le président de la République pourrait d'ailleurs se rendre dans les jours à venir à Belfort, sur le site de l'usine de turbines. Cette opération est, en effet, très symbolique d'un point de vue politique, à quelques semaines de la présidentielle. Ce serait l'occasion pour le président pro-nucléaire de mettre en valeur ce retour au sein du groupe français d'une activité cruciale pour l'avenir de la filière nucléaire française. Une manière de dire que la France reprend en main son destin industriel.